AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 821 notes
Cela fait longtemps que j'ai entendu parler de ce roman. Je l'ai trouvé en librairie dans une belle édition le mois dernier.
Cependant, j'ai eu du mal à entrer dans le roman et à m'attacher au personnage principal.
Je pense que cela vient de moi. J'avais certainement trop d'attente après tant d'années à avoir fantasmé sur l'histoire. Je m'étais certainement crée ma propre histoire.
Commenter  J’apprécie          00
Un psychanalyste américain, arrivé à l'apogée de son évolution personnelle et professionnelle, réalise brusquement qu'il se fait "chier comme un rat mort".
Un soir, par jeu et désoeuvrement, il tranche entre deux options d'un coup de dé.
C'est la révélation : l'ére de l'homme-dé a commencé.

le but ? déconstruire sa personnalité et s'en remettre au hasard pour échapper au diktat social.

Une réflexion souvent intéressante sur le libre arbitre, les codes sociaux et la psyché.
Un mélange insolite, cocasse, déjanté, fumeux et scabreux.

Commenter  J’apprécie          50
Les rencontres avec un roman, un univers, a de fortes ressemblances avec les rencontres amoureuses – ouais, celles que je ne fais plus depuis plus de vingt ans, #femmemarieeetfidele -. Avec l'homme-dé, ça a été fulgurant et je trouvais Luke bien attirant, un psychiatre en dépression et un tantinet égocentrique que le quotidien ennuie. Il est vrai que sa manière de nous parler de sa souffrance a du piquant :

"Cela m'avait semblé être le but le plus évident et le plus désirable d'une thérapie, mais ayant moi-même terminé une analyse « réussie », ayant vécu plus de sept ans avec ma femme et mes enfants dans un bonheur modéré, je me suis découvert, à l'approche de mon trente-deuxième anniversaire, une envie subite de suicide. Et aussi d'assassiner plusieurs autres personnes." (page 15)

le pauvre homme semble trouver une réponse dans le zen, hélas, sa joie ne dure pas tellement… Et Luke me fait rire, je reste sous le charme :

"Malheureusement, la vie m'a alors semblé encore plus chiante. Bon, d'accord, je m'ennuyais joyeusement, gaiement même, alors qu'avant mon ennui était seulement déprimant, mais il n'en restait pas moins que rien n'avait d'intérêt pour moi." (page 18)

Les débuts d'une histoire d'amour peuvent être étourdissants. Surtout quand l'objet de notre fascination envoie une magnifique balle perdue à Freud, que tu as bien du mal à supporter :

"Freud était un très grand homme, mais j'ai comme l'impression qu'il ne s'est jamais très bien fait astiquer la queue." (page 20)

Et une autre en plein coeur du patriarcat :

"Deux fois, les dés ont décidé qu'il fallait que j'accorde plus d'attention à mes enfants, que je passe un minimum de cinq heures avec eux pendant trois jours (quel dévouement ! quel esprit de sacrifice ! Mères du monde entier, que ne donnerez-vous point pour n'avoir à passer que cinq heures par jour avec vos enfants ?)." (page 117)

Tu imagines bien, ami-lecteur, que j'étais tout à fait séduite. Hélas, comme les passions qui traversent parfois nos vies pour ne nous laisser que des cendres et un goût amer dans la bouche, mon histoire avec l'homme-dé a très vite, trop vite, mal tourné. Les provocations grossières s'enchaînent, mais mes sourires se firent de plus en plus rares. Et finalement, je me retrouvais dans la peau de Luke au début de ce récit : terrassée par l'ennui avec des envies de meurtre… Pourtant, avec un romantisme dont je fais rarement preuve dans ma vie de lectrice, j'ai tout essayé pour raviver les flammes de mon amour. J'ai, par exemple, replacé le récit dans son contexte, on ne lit pas un roman de 1971, surtout un roman aussi punk, de la même façon qu'on le ferait pour une oeuvre contemporaine. Sauf qu'on ne ravive pas un sentiment aussi malmené… Jusqu'à la fin de l'homme-dé, j'ai espéré qu'une péripétie, qu'un chapitre, ou la fin, éclairerait le reste du récit et que, bientôt, je me rendrais compte que je n'avais jamais cessé de l'aimer. Malgré une fin tout à fait cohérente, rien à faire, la magie avait disparu, les rires aussi…

Sincèrement, je comprends pourquoi l'homme-dé est un roman culte : c'est audacieux – pour l'époque -, parfois drôle, et le point de départ, cet homme qui tente d'échapper à lui-même en laissant les dés décider de tout, reste génial. Toutefois, tu l'as compris, j'ai eu du mal à arriver au bout du roman. Souvent, j'ai levé les yeux au ciel au lieu de rire et même si l'auteur, George Cockcroft, le présente comme une comédie, j'ai trouvé cela plus agaçant qu'amusant.
Commenter  J’apprécie          120
l'homme-dé de Luke Rhinehart est un livre déroutant, qui ne laisse pas indifférent et qui a sûrement plus que mérité son succès lors des libérations sexuelles des années 60-70 aux Etats-Unis.

L'auteur ne brille pas particulièrement par son style, tout le coeur du roman se situe en réalité dans son sujet, dans cette proposition d'autobiographie fictionnelle sur une manière de se libérer de ses entraves mentales, de laisser la place aux multiplicités qui parcourent l'esprit humain (un probable fantasme de l'auteur qui, comme son personnage principal, est aussi psychiatre en plus d'avoir le même nom et prénom que celui-ci).

Mais le temps a passé entre sa publication et ma lecture, les passages choquants, digressifs, ne le sont plus totalement, c'est un roman dont le sujet a perdu de sa puissance avec le temps (et tant mieux !). Je regrette, cependant, certains passages qui n'apportent rien de plus que la satisfaction probable d'un esprit lubrique : s'écrire en personnage et se voir b*iser à plusieurs chapitres, c'est quand même révélateur d'une probable insatisfaction sexuelle.

À lire pour le sujet, marquant pour une époque, oubliable de nos jours.
Commenter  J’apprécie          60
« Je pense que ce qui fait le plus de mal à l'humanité, sa maladie la plus grave, c'est l'esprit de sérieux. »

En une seule phrase définitive, Luke Rhinehart donne la meilleure des clés de lecture de son oeuvre en général, et de l'homme-dé en particulier. Un livre-délire, culte, dérivant entre philosophie, psychiatrie, humour, sexualité débridée et énorme farce sulfureuse.

L'histoire est connue : dans les années 70, Luke Rhinehart, psy new-yorkais brillant mais atypique s'emmerde dans sa vie faite de règles et de contraintes. Jusqu'au jour où il décide de les défier en remettant ses prochaines actions au hasard d'un coup de dés.

Ce qui n'était qu'un test va devenir routine, règle de vie, concept, enseignement, religion, excès et finalement, traque par le FBI avec 237 potentielles années de prison à la clé.

Rhinehart – ici traduit par Francis Guévremont – nous balade constamment entre le conte philosophique démontrant que l'annihilation du moi pour s'en remettre au hasard est la seule voie de la liberté, et la farce orgiaque façon Ferreri dont les excès sont légitimés par cette liberté nouvelle.

Désabusé de la vie - « le principe fondamental du monde, c'est tout de même que les êtres humains doivent tous bouffer de la merde, que cela leur plaise ou non » - Rhinehart fait le pari de Pascal du lâcher prise : « Ratez ! Perdez ! Soyez nul ! Jouez, risquez, osez. »

Relu quinze ans après ma première lecture grâce à la nouvelle et superbe édition collector sortie Aux Forges de Vulcain, l'homme-dé est avant tout un livre inspirant qui nous confronte à nos propres choix, ou plutôt aux conséquences de tous nos non-choix.

Alors forcément, ça pique un peu. Mais heureusement, on rigole fort !
Commenter  J’apprécie          362
Ce livre m'a littéralement choqué , fait rire , m'a fait tourné les méninges sur le délire psychiatrique du personnage . Ce livre frôle l'immoralité , défit la frontière de l'éthique morale , la folie humaine dans sa splendeur , l'audace y est de mise aussi . Par son personnage , l'auteur cherche à nous faire comprendre d'une certaine manière que l'humain a besoin de variétés , de jeu , de fantaisie , de folie ( à certaines mesures mais dans ce livre ça part très loin lool) , de libérer ses émotions les plus enfouies et que parfois ces mêmes émotions sont renfermés par une société où les règles ont une emprise sur nos pensées sur nos émotions sur notre attitude , à être des êtres obéissants. Je trouve que l'auteur a bien su nous montrer à quel point l'humain a besoin de se mettre en danger , de tester , d'expérimenter pour se renouveler à chaque fois , il nous fait comprendre qu'en chacun de nous réside plusieurs versions de "moi" qui ne demandent qu'à sortir . Ce qui m'a interpellé aussi dans ce livre l'auteur parle un moment de cohérence incohérente , je me suis dit : de quoi il parle ? et après avoir lu ce passage et ses exemples j'ai compris où il voulait en venir : on a tendance à suivre un schéma , des règles établis , d'adopter une attitude correcte disciplinaire " fais pas ci fais pas ça , fais comme ci fais comme ça " et que justement nous avons besoin de défier la logique , de faire ou de produire une chose contraire à ce schéma , d'être dans le bizarre pour justement être dans une sorte d'épanouissement et de ne pas vivre dans l'ennui , c'est comme le Ying et le Yang . Ensuite je trouve que ce livre a un ton humoristique , hilarant même car le personnage se lance dans des défis complétement dingues voir même immorales ; comme par exemple faire initier son propre fils d'à peine 8 ans au jeu du dé de lui proposer une liste de choix et selon le chiffre du dé il devra exécuter sa mission et il l'a fait : son gamin devait casser la gueule à l'enfant qui l'embête à l'école j'ai explosé de rire , ou même quand il fait évader 38 patients de l'hôpital pour aller voir une comédie musicale et que parmi ces 38 patients certains sont extrêmement dangereux pour la société enfin bref ces passages m'ont fait explosé de rire et bien d'autres aussi , le personnage n'a plus aucune barrière . Ce livre risque sans doute de choquer plus d'un et croyez moi je l'ai été par de nombreux passages du livre mais j'ai adoré ! J'avais besoin de folie , d'électrochoc , de rire et cet oeuvre m'a offert tout ça .
Commenter  J’apprécie          30
La 4e de couverture indiquait une entrée en matière plutôt prometteuse... Au fil des pages, ma déception ne cesse de grandir. Plus j'avance (laborieusement) dans ma lecture et plus l'envie d'abandonner me tiraille. 3 adjectifs qualificatifs (ennuyeux, redondant et malaisant) et un lancer de dés plus tard, le couperet tombe: j'abandonne définitivement. l'homme-dé, fin du game.
Commenter  J’apprécie          01
Interpellée par la couverture de ce livre, dont je ne connaissais rien, je me suis renseignée et ma curiosité à été piquée. J'ai opté pour la version originale sur le kindle, dommage pour le beau livre physique... Je ne regrette pas de l'avoir lu, mais de là à le considérer comme un des livres cultes du XX-ème siècle... Cela a été une lecture laborieuse pour ma part, jai trouvé l'histoire très longue à démarrer, elle ne m'a pas tenue en haleine. En revanche j'ai bien apprécié le côté déjanté et politiquement incorrecte du livre, écrit à une époque où ceci était encore possible (ce n'est pas pour autant que je partage les philosophies développées, mais je suis ouverte à tout quand c'est bien présenté, et c'est indéniablement le cas ici).
Pour résumer, c'est un livre pour public averti.
Commenter  J’apprécie          20
Luke Rhinehart est un psychiatre qui ne croit plus en sa profession, qui s'ennuie, qui se sent entravé. Il va alors décider de jouer un grand nombre de ses décisions, de ses choix de vie, aux dés. Petit à petit ce qui ressemblait à un grand pas vers l'isolement, la folie et l'autarcie sociale et émotionnelle, va le mener à tenter d'autres personnes, des patients, des proches, des confrères voir des inconnus.

Cet engrenage aux allures de secte devient assez fascinant, mais ce n'est pas le seul ressort narratif utilisé pour le roman. L'aspect psychanalytique est aussi au coeur du récit, exposant la volonté de Rhinehart de détruire le "moi", mais pas pour le soumettre à une autorité divine, mais plutôt au hasard le plus complet. le plus complet ? Oui et non car si le hasard détermine quel choix sera effectué, l'individu reste le créateur des choix initiaux, soumis à l'aléatoire.
Toute l'aspect psychologique du récit, les réflexions du narrateur, nous amènent à nous poser des questions sur nous-même, sur les intérêts et les abus de cette "religion", sur l'absence de barrière sociale qui libérerait l'individu et ne le contraindrai plus au malheur. Mais cette radicalité supposée amener un bien être collectif n'est-elle pas finalement qu'une justification à la satisfaction individuelle ? On peut être amener à le penser au vu des décisions récurrentes tournant autour du viol, du meurtre et autres abjects "dommages collatéraux".

C'est le tour de force de ce roman. Nous faire partager une expérience sociale, psychanalytique, en concevoir les enjeux, les limites, les conséquences, le tout par le biais d'un récit souvent drôle, qui se renouvelle fréquemment. Un livre atypique et assez indispensable !
Commenter  J’apprécie          10
J'ai dé-voré ce livre.

A lire absolument, car vous ne sortirez pas comme vous y êtes entrés. Il fait partie de ces livres qui ouvrent des portes sur autant d'autres portes comme autant de pluralité d'idées.

Un livre fou, dé-janté qui débusquera sans préliminaire, vos autres "vous" minoritaires et quand je dis sans préliminaire, croyez-moi c'est sans préliminaire... Mais ne nous égarons pas !

1- le résumé
Luke, Docteur en psychiatrie, renommé et reconnu, bien installé dans la vie avec femme (belle, blonde, intelligente, compréhensive, ouverte) et deux beaux enfants. Bref tout va bien dans le meilleur des mondes sauf que Luke s'ennuie quand une idée soudaine va bouleverser sa vie mais pas que la sienne : et si il donnait sans concession tout pouvoir au hasard des dés ?

2- Mais c'est quoi la dé-vie ?
Bon, essayez d'imaginer (non, non, vous ne pourrez pas, votre imagination ne pourra pas aller aussi loin, alors laissez-vous entraîner dans ce manège grand 8 qui va vous tournebouler la tête) une vie où chaque fois que vous avez à prendre une dé-cision, vous offrez à chaque facette du dé, une option différente soit 6 options par dé.
Le dé ou devrais-je dire le Dé tel un Dieu tout puissant, déterminera ce que vous devez faire et vous, vous n'aurez plus qu'à lui obéir, dé-barrassé des contraintes et hésitations sur les choix de votre vie.

3- Quelles sont les informations à connaître avant de se lancer dans la dé-vie ?
Oubliez votre "vous" unité de votre identité construite jour après jour depuis votre enfance à coup d'éducation, de religion (ou pas ), de tradition, de moral bref tout ce qui compose les règles du bien vivre ensemble dans notre société.

4- Résultat de cette dé-vie ? Une vie dé-viée, mais noooooon, trop facile !!!
Un "vous" éclaté en mille facettes d'autres vous où les autres "vous" minoritaires auraient enfin la part belle pour s'exprimer, désinhibés de toutes contraintes dite de normalité.

5- Mise en garde spéciale sur la lecture de ce dé-livre.
ATTENTION, ce livre comporte des scènes choquantes, susceptibles de choquer le lecteur 1er dégré. A lire sans modération.

Un livre inclassable, subversif puissance 10, intelligent, psychédélique, lucide, réflexif, pornographique (euh, ça Groucho, croyez-moi, quand il me l'a recommandé, il avait bien caché son jeu), dé-stabilisant, dé-sarçonnant, dé-licieux, dé-moniaque, dé-livreur doté d'un humour rare et puissant, très puissant où même en lieu public il m'a échappé des "pouffements" "couinements" indépendants de ma propre volonté où j'ai malgré moi provoqué des regards parfois interloqués mais que voulez-vous c'est le cocktail de ce dé-livre, on ne s'appartient plus...

P.S : C'est aussi une critique sur l'approche de la psychanalyse du moment (les années 60) où elle n'était souvent que trop passive ou trop directive.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (2306) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1829 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}