Citations sur Les Chroniques des Vampires, tome 11 : Prince Lestat (18)
J'étais donc assis, les pieds sur mon antique bureau de bois et d'or, un des rares et précieux meubles Louis XV que je possédais ici, les mains croisées sur les cuisses. Et je réfléchissais.
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– Je n’ai pas l’intention de m’excuser à propos de mon exil, dis-je d’emblée, employant mon habituel anglais rugueux et effronté. Je suis ici maintenant, et c’est bien suffisant. Si l’envie me prend de vous raconter ce que j’ai fait pendant toutes ces années, eh bien ! j’écrirai un foutu bouquin.
La Nouvelle-Orléans, cité croulante et crasseuse, avec ses incessantes pluies, ses moustiques, la puanteur de la mort que renvoyaient les cimetières marécageux, ses rues longeant les berges, où aucune loi n'avait cours.
Je voulais savoir, de tout mon coeur, ce qu'était la neige. Qu'est-ce que la beauté ? Qu'est-ce que l'amour ? Et aujourd'hui encore, je veux le découvrir ! Je veux voir à travers tes yeux, entendre à travers tes oreilles et parler avec ta voix. Mais tu m'a rejeté. Tu m'as abandonné dans les ténèbres et dans la misère.
Après tout ce temps, après cette éternité, je suis encore sujet à ces peurs.
C'est avec un plaisir certain que je peux enfin te dire, après toutes ces années, tous ces siècles que tu es et as toujours été une étoile scintillante sur ma route, alors même que tu n'avais aucun moyen de le savoir.
Brille de mille feux, prince Lestat, dit-il, en larmes.