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Citations sur Les chroniques des vampires, tome 1 : Entretien avec .. (92)

La peau du vampire était parfaitement blanche et lisse, comme s'il avait été sculpté dans de la craie, et son visage semblait aussi inanimé que celui d'une statue, à l'exception des deux yeux verts et brillants qui regardaient fixement le jeune homme, telles des flammes logées dans des orbites. Le visage du vampire s'éclaira d'un sourire presque désenchanté, et la matière lisse et blanche de sa chair avait le mouvement infiniment flexible, mais schématique, des dessins animés.
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- Les vampires sont des tueurs, disait-il maintenant. Des prédateurs. Dont les yeux tout-puissants ont pour fonction de leur procurer le détachement nécessaire. De les rendre capables d'appréhender les vies humaines dans leur entier, sans regret ni sensiblerie, mais au contraire avec la satisfaction excitante d'en être les terminateurs, d'avoir un rôle à jouer dans le plan divin.
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- Je vois..., dit le vampire d'un air pensif.
Puis lentement, il traversa la pièce pour aller se poster à la fenêtre. Il y resta un long moment; sa silhouette se découpait sur la clarté diffuse qui émanait de Divisadéro Street et sur les rayons des phares des automobiles. L'ameublement de la pièce apparaissait maintenant plus clairement au jeune homme: la table de chêne ronde, les chaises. Contre l'un des murs, il y avait un lavabo surmonté d'un miroir. Il posa sa serviette sur la table et attendit.
- De combien de bandes disposez-vous? demanda le vampire en tournant la tête de manière à offrir son profil au regard du jeune homme. Assez pour l'histoire de toute une vie?
- Certainement, si c'est une vie intéressante. Quand j'ai de la chance, il m'arrive d'interviewer jusqu'à trois ou quatre personnes le même soir. Mais il faut que l'histoire en vaille la peine. C'est normal non?
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Seul celui qui ne porte aucun intérêt à son existence est parfaitement libre, car il a la force extraordinaire d’être prêt à mourir.
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Je souhaitais de toute mon âme être assassiné. Et je fus attaqué. L'agresseur eût pu être n'importe qui, car mon invitation s'adressait aussi bien aux marins qu'aux voleurs ou aux maniaques - elle était ouverte à tous. Mais ce fut un vampire. Il m'attrapa un soir à quelques pas de ma porte et me laissa pour mort; c'est du moins ce que je crus.
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L'antagonisme réside dans le rapport entre l'éthique de l'artiste et celle celle de la société, pas entre l'esthétique et la moralité.
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-Être athée, c’est sans doute le premier pas vers l’innocence. Perdre le sentiment du péché et de la subornation, le faux regret d’un paradis censément perdu.
-Donc, par innocence tu entends non pas absence d’expérience, mais absence d’illusion.
-Absence du besoin d’illusions, corrigea-t-il. Amour et respect de ce que nous avons sous le nez.
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Le mal n’est qu’un point de vue, murmurait-il désormais. Nous sommes immortels. Et ce qui nous attend, ce sont de somptueux festins que la conscience ne peut apprécier et que les humains ne peuvent pas connaître sans regret. Dieu tue, et nous devons en faire de même. Il tue pauvres et riches sans distinction, et c’est ainsi que nous devons procéder ; car aucune autre créature de Dieu ne nous ressemble, aucune n’est davantage faite à son image que nous le sommes, anges des ténèbres qui ne sommes pas cantonnés aux frontières immondes de l’enfer mais qui sillonnons Sa Terre et tous Ses Royaumes. Je veux un enfant ce soir, je me sens comme une mère… Je veux un enfant !
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- je ne sais pas si Dieu existe. Pour ce que j’en ai vu, je dirais qu’il n’existe pas.
- Alors aucun péché n’a d’importance. Aucun péché ne peut mener au mal.
- C’est faux. Car si Dieu n’existe pas, cela signifie que nous sommes les créatures les plus douées de conscience de tout l’univers. Nous seuls comprenons le passage du temps et la valeur de chaque minute d’une vie humaine. Et le mal, le mal véritable, c’est d’ôter une seule vie humaine. (…) Car si Dieu n’existe pas, alors cette vie… la moindre des secondes qui la composent… représente tout ce que nous possédons.
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- Louis, a-t-il fait en secouant la tête. Tu est amoureux de ta nature de mortel ! Tu cours après les fantômes de ce que tu étais autrefois (…) et de ce que tu rêves encore d’être. Et tandis que tu fraies avec cette vie humaine, tu négliges complètement ta nature de vampire ! 
𝘑𝘦 𝘮𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪𝘵ô𝘵 𝘪𝘯𝘴𝘶𝘳𝘨é 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘪𝘥é𝘦.
- 𝘋𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘷𝘢𝘮𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘢 é𝘵é 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘮𝘰𝘪 𝘭𝘢 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘯𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘢 𝘷𝘪𝘦 ; (…) 𝘫’𝘢𝘪 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴é 𝘮𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘰𝘳𝘵𝘦𝘭 à 𝘭𝘢 𝘮𝘢𝘯𝘪è𝘳𝘦 𝘥’𝘶𝘯 𝘢𝘷𝘦𝘶𝘨𝘭𝘦, 𝘢𝘷𝘢𝘯ç𝘢𝘯𝘵 à 𝘵â𝘵𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘶𝘯 𝘰𝘣𝘫𝘦𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘳𝘦𝘵 à 𝘶𝘯 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦. 𝘊𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘥𝘦𝘷𝘦𝘯𝘶 𝘷𝘢𝘮𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 𝘧𝘰𝘪𝘴, 𝘫’𝘢𝘪 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵é 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦. 𝘑𝘦 𝘯’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘷𝘶 𝘥’ê𝘵𝘳𝘦 𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘷𝘪𝘣𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘳é𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘷𝘪𝘦 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘥’ê𝘵𝘳𝘦 𝘶𝘯 𝘷𝘢𝘮𝘱𝘪𝘳𝘦 ; 𝘫𝘦 𝘯’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘷𝘶 𝘤𝘦 𝘲𝘶’é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘲𝘶’à 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘴𝘦 𝘳é𝘱𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘦𝘯 𝘶𝘯𝘦 𝘵𝘳𝘢î𝘯é𝘦 𝘳𝘰𝘶𝘨𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘮𝘦𝘴 𝘭è𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘮𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴 !
- (…) Tu ne connais rien de ta nature de vampire. Tu es comme un adulte qui, repensant à son enfance, se rend compte qu’il n’a jamais su en profiter. Tu ne peux pas, une fois devenu un homme, retourner dans ta chambre d’enfant pour retrouver tes jouets, réclamer qu’on te comble d’amour et d’attention simplement parce que tu sais désormais à quel point c’est important. C’est ce qui se passe avec ta nature de mortel. Tu l’as abandonnée. A présent tu as de nouveaux yeux, tu ne peux pas retrouver la chaleur du monde des humains.
- 𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘭𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘣𝘪𝘦𝘯 ! 𝘢𝘪-𝘫𝘦 𝘥𝘪𝘵. 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘰𝘯𝘤 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘯𝘢𝘵𝘶𝘳𝘦 ?! 𝘚𝘪 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘹 𝘷𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘢𝘯𝘨 𝘥’𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘶𝘹, 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘯𝘦 𝘭𝘦 𝘧𝘦𝘳𝘢𝘪𝘴-𝘫𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘵ô𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘥’𝘢𝘳𝘱𝘦𝘯𝘵𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘦𝘯 𝘴𝘦𝘮𝘢𝘯𝘵 𝘮𝘢𝘭𝘩𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘵 𝘮𝘰𝘳𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘮𝘪 𝘭𝘦𝘴 ê𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴 ?
- Est-ce que cela te rend heureux ? m’a-t-il demandé. Tu erres dans la nuit, te nourrissant de rats comme un miséreux, et puis tu musardes sous la fenêtre de Babette, plein d’attention et pourtant impuissant. Suppose que tu puisses la prendre dans tes bras et qu’elle te regarde sans frayeur ni dégoût, qu’est-ce que cela t’apporterait ? Quelques brèves années à la voir souffrir des assauts du temps puis mourir sous tes yeux ? Est-ce que cela peut rendre heureux quelqu’un ? C’est de la folie Louis, c’est vain. Ce qui s’offre réellement à toi, c’est ta nature de vampire, c’est donner la mort. Car je te garantis que si tu arpentes les rues cette nuit, que tu t’empares d’une femme aussi riche et aussi belle que Babette, et que tu bois son sang jusqu’à ce qu’elle s’écroule à tes pieds, tu n’éprouveras plus de désir pour le joli minois de Babette à la lueur de la bougie ou pour le son de sa voix te parvenant de sa fenêtre. Tu seras comblé, Louis, car tu es fais pour cela, pour te remplir de toute la vie dont tu peux te gorger. Et une fois cette sensation disparue, tu éprouveras de nouveau cette faim, encore, et encore, et encore. (…) Et avec la même sensibilité que tu chéris tant, tu verras la mort dans toute sa beauté, la vie telle qu’elle ne peut être perçue qu’au seuil de la mort. Tu ne comprends donc pas cela, Louis ? Parmi toutes les créatures de ce monde, toi seul peut voir la mort de cette manière impunément. Toi seul… sous la lune montante… peut frapper comme la main de Dieu. 
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