- Noble roi, je suis navré de ce misérable accueil ! Si nous avions été prévenus de votre venue...
- Ce n'était pas mon souhait ! Je ne voulais pas que ce nid de serpents français trahisse ma venue. Rassemblez les provisions que vous gardez en réserve. Je pars sur-le-champ.
- Il n'y en aura pas assez pour toute votre troupe, Messire.
- Alors réquisitionnez les récoltes dans les fermes alentours, affamez-les s'il le faut ! Ça m'est égal pourvu que mes soldats aient le ventre plein.
Ce que le meilleur des guerriers ne peut accomplir, une simple femme par ruse, le réussira aisément.
Votre attitude scindera nos deux peuples plutôt que de les unifier ! Il n'est pas trop tard ! Seules la justice et l'égalité entre nos deux pays pourront réussir à créer un même peuple.
A quoi cela sert-il d'avoir les yeux si haut perchés si c'est pour avoir la vue qui ne va pas plus loin que son nez !
-- Le nain fou du roi à la reine Isabeau qui a offert le royaume de France au roi d'Angleterre et qui finalement le regrette.
Je n'ai ni or ni terre à vous offrir. Seulement l'espoir de tout un peuple qui refuse l'asservissement...
Oui, la vérité est bien plus horrible à entendre que le mensonge, belle Odinette. Elle est aussi plus difficile à dire.
Il me sert, moi qui reste terré ici, incapable d'initiative.
Qu'ai-je fait pour mériter une si indéfectible fidélité !
A quoi cela sert-il d'avoir les yeux si hauts perchés si c'est pour avoir la vue qui ne va pas plus loin que son nez !
Oui, je la vois cette flamme qui refuse de s’éteindre, tout au fond de son regard perdu...