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Critique de Shaynning


Mention "Olibrius" Roman Intermédiaire 2020

Difficile de résister à la tentation d'ouvrir un si joli livre jeunesse et quand on aperçoit tous ces dessins qui ne sont pas étrangers au style du Dr.Seuz, alors je n'ai pas le choix, va falloir le lire!


Notre jeune Apolline vit (presque) seule dans un vaste appartement, puisque ses parents voyagent de part le monde à la recherche de nouveaux éléments pour leurs nombreuses collections, pour le moins hétéroclites. Elle peut néanmoins compter sur Mr Monroe, petite créature poilue très avenante, originaire de Norvège, pour prendre soin d'elle et l'assister dans ses aventures. Son petit univers est également soutenu par une horde de spécialistes en tout genre, des rettapeurs d'oreillers au cireurs de poignées de porte, de la cuisine à domicile aux experts en ampoules. Apolline aime pleins de choses: écouter aux tuyaux les habitants de son bâtiment, le "Poivrier", faire la lessive, collectionner des souliers solitaires ou des cartes postales, et bien sur, élaborer des combines habiles. Alors qu'il se passe des choses étranges sur sa rue, Apolline décide d'investiguer. En effet, des chiens disparaissent et leurs maitresses les cherche, récompense à l'appui.


Ce roman jeunesse m'aura fait penser à beaucoup de choses par son côté déjanté, parfois même absurde, qui me fait penser aux romans de Roal Dhal ou Dr.Seuz. Même Mr Monroe semble sorti de la famille Adams. Une chose est sur, les détails abondent, les décors changent, les concepts se chevauchent, c'est débordant de vie. Apolline change de tête, de vêtements , mais aussi de robe de chambre et porte toujours deux souliers dépareillés. Elle ne s'assoit jamais deux fois de suite dans le même fauteuil ( qui ont des tailles assez démesurés). Les lumières au-dessus de sa table à manger changent de forme trois fois. Vraiment, les dessins nous donne un aperçu du monde complètement loufoque dans lequel elle vit, un régal de créativité.


L'histoire fait penser à un polar, puisqu'il est question d'investigation et d'un criminel à mettre hors d'état de de nuire, mais ça occupe la moitié de l'histoire, environ. le chapitre 4, par exemple, est consacré aux diverses équipes spécialisées payées pour accomplir diverses tâches dans l'appartement. C'est très léger comme polar et le scénario manque parfois de fluidité. Je pense notamment au manque de liaison entre les chapitre 4, 5 et 6.


Il y aussi des trucs rigolos dans la forme, comme les articles désespérément répétitifs du reporter, les "tourne la page pour savoir la suite", les petites bulles carrées qui nous confient quelques détails supplémentaires et même la page introductive qui nous informe sur l'auteur. C'est une sorte de mélange entre la BD et le roman, parfait pour les visuels ou les amateurs d'images. D'ailleurs, les dessins sont vraiment intéressants.


Finalement, j'ai trouvé la relation entre la petite fille et son ami poilu, Monsieur Monroe, très touchante et très complice.


J'ai beaucoup aimé ce roman, qui déborde de créativité, où les animaux parlent et où les détails les plus anodins sont importants. C'est tout-à-fait le genre d'histoire qui stimule l'imaginaire.

** La Mention Olibrius", c'est une de mes inventions. Une façon de distinguer les romans jeunesse atypiques, inclassables et réellement originaux, dont certains sont peut-être rapidement jugés de manière négative, basé sur leur physique ou leur sujet hors-norme, destinés aux divers lectorat de la jeunesse.
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