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3,75

sur 341 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis partagé quant à mon avis...

Ce récit, c'est la vie d'une petite fille qui navigue entre un père à la fois doux, aimant, rempli de magie et d'imagination, mais aussi sujet à certaines pathologies telles que la mythomanie et la violence. La mère, quant à elle, semble présente sans réellement l'être, paraissant quelque peu soumise et dépourvue de flamme intérieure.

J'ai été quelque peu perdu, ne comprenant pas toujours la direction voulue par l'autrice. Cependant, des réflexions et des passages m'ont marqué.

Lou se construit avec une figure paternelle ambivalente et une figure maternelle effacée. L'environnement direct dans lequel évolue un enfant contribue à façonner la personne qu'il deviendra adulte. Il est évident que Lou portera quelques traumas, peu importe leur degré. Nous portons le poids des générations passées et transmettons cela à nos enfants. C'est pourquoi il est crucial de travailler sur soi-même avant d'être parent.

Cette violence est surtout psychologique, grandissant au fil du temps et parfois invisible pour les autres. Faut-il se couper des personnes qui nous font du mal, même si c'est notre père ? Est-ce que cela permet de guérir ? Peut-on aimer son père de manière inconditionnelle tout en le détestant simultanément ?

Je trouve qu'une tension palpable persiste tout au long du texte, bien que j'aie dû sauter quelques paragraphes par moments en raison de répétitivité. le roman est bien écrit, j'apprécie la plume de l'autrice. C'est assez touchant.

Cependant, comme mentionné précédemment, je n'ai pas totalement saisi la construction du récit et me suis parfois égaré. Des phrases assez brutales, comme lorsque le père interdit à sa fille de ne pas venir à son enterrement alors qu'elle n'est qu'en maternelle, sont troublantes. Se construire avec un père dont l'humeur change sans cesse doit être véritablement terrifiant.

En conclusion, je pense qu'il manque une profondeur narrative autre que "papa est bizarre, maman n'existe pas, j'ai des traumas". J'en rajoute un peu, mais l'idée est là. En définitive, je suis indécis quant à mon sentiment face au récit.
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J'ai trouvé beaucoup de similitudes entre l'histoire de Lou et celle de Turtle de My absolute darling, deux petites filles « dressées » par leur père pour n'avoir peur de rien ni de personne. Pleines d'admiration et d'amour autant que de crainte pour un père abusif et manipulateur, des jeunes filles marquées à vie qui parviennent néanmoins à l'âge adulte à se sortir de cette emprise.

Pour moi, le constat est le même pour les deux livres, des clichés, des situations improbables, et ici l'impression générale que l'auteure n'a pas grand-chose à dire, même si elle le dit avec une certaine élégance. Mais si cette lecture m'a déçue, je pense que c'est surtout en raison d'une impression de déjà lu.
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Bouquin perturbant mais intéressant.
Je ne saurai dire ce qui ma dérangée, est ce cette relation que Lou entretien avec son père Gérard. Relation d'amour, et de violence. Violence verbal, violence psychologique et psychique, mais il y a ce que côté amour. Amour que l'on porte a son père, la compréhension de le connaître par coeur, de l'aimer pour cette faiblesse caché, pour sa virilité,pour ces histoires inventées pour faire rêver sa fille.
Livre intéressant ou j'ai mi du temps à m'imprégner de l'histoire mais je n'avais pas envie de laisser tomber. Je voulais continuer à découvrir ce récit que j'ai trouvé beau.
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Les filles et leur père. Un thème décortiqué, psychanalisé depuis des millénaires. La faute à Oedipe.

Lou, la narratrice, démontre dans ce récit la complexité de la relation à travers le prisme de son père, Gérard.
Dans ses yeux d'enfant, il est "le contraire de l'ennui". Il est policier mais aussi agent secret, aventurier, héros.
C'est promis, dès que Lou aura l'âge légal, elle se mariera avec lui.

Forcément, vous l'aurez deviné, les choses se gâteront en même temps que Lou avance en âge.
Le héros se défait. Gérard est mythomane, caractériel, sanguin.
Mais l'emprise est forte. Il y a autant de rejet que d'amour. Comment Lou parviendra à se détacher ? Comment arrivera t-elle à se construire avec cet héritage de brutalité ?

Grâce au dynamisme de l'écriture, le lecteur est aussi troublé que Lou. Oscillant entre rejet et pitié, on ne sait que penser du père.
On s'attend au pire, la tension est constante,stressante. L'impossibilité de lacher le livre nous gagne.
Ce roman poignant met en exergue les héritages familiaux. Les actes, les paroles que l'on perçoit enfant et qui peuvent nous conditionner, une fois adultes.
Sauf, si on arrive à s'en libérer.
À lire.

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Blandine Rinkel - Vers la violence

Je fais cette critique plusieurs mois après avoir lu le livre (fini le 2 juillet 2023 et critique écrite le 9 octobre) et je dois « avouer » que je ne me souviens pas vraiment de ce que j'y aie lu…de mémoire, il s'agit de l'histoire d'une famille où le père dérive vers une forme de violence intra-familiale et qui exerce une forme d'emprise sur sa fille qui la conditionne pour le reste de sa vie. Voilà pour le pitch même si en ce qui concerne l'histoire proprement dite, c'est le vide absolu…

Je me souviens en revanche que les choses sont amenées de manière subtile et nuancée, on n'a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants. Bon à la fin, j'ai mis 2 étoiles et demi, donc ma première impression est assez proche de celle actuelle : une forme de vide…
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Roman écrit, comme le titre l'indique, sous le signe de la violence. La petite fille narratrice Lou est amoureuse de son père, un magicien, un raconteur d'histoires et un homme, flic et ancien marin, qui élève son "moussaillon" à la dure. Sa violence devient souvent incontrôlée et va s'exercer sur une fillette puis un jeune garçon ami-e-s de Lou. On passe vite d'un personnage à l'autre, à peine esquissé.
A 18 ans, Lou quitte sa famille et se consacre à la danse. La violence qu'elle porte se tourne sur son corps et même dans les rapports sexuels elle atteint l'orgasme grâce à l'étranglement. Sa rencontre avec Raphaël va lui apporter plus de douceur et lui permettre de clore la relation au père.
Facile à lire.
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Ce livre est très bien écrit et montre parfaitement le passage de l'adoration du père à celui de la peur de ses réactions, de la compréhension que le père adulé n'est pas réellement celui que croyait l'enfant.
Je ne raconterai pas l'histoire, puisque cela a été fait plusieurs fois, mais je voudrais tout de même souligner que la narratrice, petite fille, puis jeune femme est issue d'un deuxième mariage et que ce père qu'elle adore a énormément souffert avant sa naissance.
Bien évidemment, cela n'excuse pas la violence à l'égard de sa fille, dont il fait preuve à un âge charnière de celle-ci.
Je n'ai pas aimé la dernière partie du texte. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi, mais je suis restée en dehors.
Lecture mitigée
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L'autrice a une plume et sait rendre une atmosphère et exprimer les ambivalences des sentiments que peut ressentir un enfant pour ses parents, fussent-ils violents et tyranniques. Comme d'autres lecteurs, l'histoire de la narratrice adulte m'a moins accrochée. Surtout, dans cette partie, l'ensemble de personnages apparaît finalement assez antipathique: le père, qu'on sait déjà odieux, la mère effacée et surtout la narratrice qui se révèle finalement plutôt narcissique. A la fin de l'histoire, elle a un choix à faire et je pense que la plupart d'entre nous aurait fait le même qu'elle. Pour autant, les circonstances et la façon, cruelle et lâche, dont elle solde son histoire avec son père en donnant l'impression d'en tirer une grande satisfaction, et de penser avoir fait quelque chose de courageux voire noble (cf l'apparition finale) m'a dérangé. C'est sur cette touche que se termine l'histoire.
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Un livre étonnant qui nous narre l'histoire de Lou, cette petite fille folle amoureuse de son père.
Père joueur, inventeur et rieur. Mais aussi père meurtri, dur et violent. Une ambiguïté qui nous portera tout au long du roman et donnera cet aspect de traque oppressante au cours de la lecture.
C'est l'histoire de Lou et de Gérard, deux êtres qui s'aiment avec cette relation père fille aussi exceptionnelle que dévastatrice.
Lou nous raconte, ce père imprévisible, ce père de la deuxième chance. Elle le connait, par coeur, la tonalité de son pas qui lui permet de décoder son humeur et la forme de son sourire son sourire, tantôt joueur, tantôt machiavélique conditionnent toute son enfance et plus encore. Outre l'ambiguïté du père on observe également l'ambiguïté de Lou qui tout au long de sa vie ne parviendra pas à choisir entre amour et haine. Jusqu' à la mort de son père, elle oscille entre ces deux sentiments diamétralement opposés.
Une histoire de famille profonde et perturbante, qui nous montre que l'amour d'un enfant est sans condition, ou presque.
Une plume puissante et percutante, presque bestiale, dépeint des personnages riches et déstabilisants et rend ce livre percutant. Il reste néanmoins une impression de vide à la fin du livre, comme si nous avions traversé l'histoire de ce duo, sans qu'il n'y ai de but réel. Ce qui laisse une impression de trop peu en refermant le livre.
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Ce roman est le portrait d'un père ambigu, prisonnier d'un passé douloureux, piégé par ses a-priori machistes et sa masculinité toxique. Il infuse dans la vie de Lou, sa fille, une joie doublée de mal-être, une tension constante entre chien et loup. C'est une relation complexe, un mélange de vénération et de terreur, Lou ne sait pas sur quel pied danser. Gérard la veut forte alors il la forge à la dure, dans l'épreuve. Il pousse, il humilie. Il effraie, aussi.

Le père fantasque cesse subitement d'éblouir sa fille devenue ado. Elle a honte, se détourne.
Une question la taraude : Peut-on, en grandissant,  réussir à s'extraire d'un schéma banalisant la violence ? Peut-on faire vaciller à ce point le socle sur lequel on s'est construit ?

Il fait pitié Gérard, un peu. Ce flic ex-militaire à la gâchette facile qui parle de tout pour ne rien dire, qui a les idées bien arrêtées de celui à qui on ne la fait pas. Un homme. Un vrai, parfumé à la testostérone. Violent de surcroît. Dans les mots (« sale vioque » pour parler de la mère de Lou), dans les gestes (il balance Lou dans l'escalier).

La tension déborde de la page, tout le monde en prend pour son grade.

Lou va débuter un chemin vers la résilience par la danse qui lui permettra aussi de dépasser cette emprise dévastatrice. Elle n'en a pourtant pas terminé avec ce père qu'elle reverra vieilli et malade. Cet exutoire tout juste évoqué, effleuré, aurait mérité une place plus importante, peut-être, tout comme les personnages de la mère et de Raphaël. L'autrice semble ne pas vouloir sortir de cette dualité père/fille. Elle y retourne, sans cesse.

Je crois que j'ai détesté ce livre. Ses personnages, son ambiance, sa morosité. Certaines scènes cruelles me poursuivent. Que les défenseurs des animaux aient l'estomac bien accroché. L'autrice balance et dénonce.

Mais je n'en suis pas sûre... le roman ne me quitte pas. J'y repense. Comme elle, j'y retourne. Blandine Rinkel a réussi un tour de force : me transmettre le mal-être de Lou, cette petite fille qui, adulte, traînera un bagage lourd de secrets et de spectres.

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