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Citations sur Vers la violence (133)

La douceur me ravit, du verbe « ravir » — prise d’otage et perte de conscience.
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On n’écoute pas assez ce qu’on sait déjà.
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Les quelques parents endeuillés que j'ai connu ou écouté parler, le disent tous. C'est le silence de leurs proches qui, après le décès de leurs enfants, les a le plus marqués. Personne n’osait poser des questions sur cette mort, rebondir, rétorquer.
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Ce qu'il y a de terrible, sur cette terre, c'est que tout le monde a ses raisons.

Jean Renoir, La Règle du jeu
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L'air marin était l'avantage majeur de notre Vendée. Si mon père aimait ce département à la démographie moyenne et vieillissante, c'était avant tout pour ses paysages poreux où plage et forêt se contaminent.
(p. 89)
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Pour dire la disparition d'un enfant, il n'y a pas de mots.
Dans les langues européennes, du moins, il n'y a aucun mot. Celui qui perd ses parts est orphelin, celui qui perd son épouse est veuf, mais celui qui perd ses enfants n'est rien.
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Mais la virilité, ce n'est pas taper sur la tête de l'autre. La virilité, même quand l'autre fait tout pour que vous cédiez à votre envie de vous jeter sur lui, c'est rester droit.
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Seul le silence.
Un silence lourd comme le ciel.
Un silence qui n'est pas pudeur, mais gène.
Les quelques parents endeuillés que j'ai connus ou écouté parler, le disent tous. C'est le silence de leurs proches qui, après le décès de leurs enfants, les a le plus marqués. Personne n'osait poser des questions sur cette mort, rebondir, rétorquer.
Page 62
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Nous tâtonnons tous dans un brouillard aveugle. Jusqu'à ce que quelqu'un se tourne vers nous et, par la grâce de son regard, nous inonde de lumière.
(p. 278)
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Lou grandit dans une ville côtière des Deux Sèvres, seule enfant de la deuxième union de son père. Une enfance solitaire, mais surtout marquée par l’ombre menaçante de son père Gérard, flic, ancien militaire, brisé par le décès accidentel de ses deux premiers enfants. A l’image de l’animal dont elle porte le nom, elle a pour ce pour ce père autant d’admiration que de crainte. Aimé, admiré, vénéré pour son exubérance, son aura, ses histoires incroyables. Craint, détesté, redouté pour ses accès de colère retentissants, ses mots assassins, sa violence sourde. Une violence latente et destructrice, plus psychologique que physique, insidieuse, et insoutenable car imprévisible. Une violence qu’il concentre sur elle, et sur ceux pouvant la dévier de l’attention exclusive qu’il requiert tant il a la volonté absolue dit-elle « de rester maître de mon royaume ». A l’adolescence elle fuira ce foyer toxique et se consacrera à la danse, « un sport exigeant,[…] un sport délicieux […]un sport à la violence intime et discrète ». La violence, encore et toujours. Mais comment guérir de la violence subie, comment vivre normalement après une enfance meurtrie, comment ne pas reproduire et exorciser ?
Après « sa préférée », la rentrée littéraire nous offre un autre roman sur les séquelles de l’enfance et les violences familiales. C’est encore une fille qui parle mais la comparaison s’arrête là. Là où il n’y avait qu’abjection, rejet et détestation pour le père chez Sarah Jollien Fardel, on se situe ici dans une zone plus trouble. Entre amour et haine, entre crainte et admiration, entre attirance et rejet elle est bien perdue la petite Lou. Et que dire du père, un homme au destin brisé, aimant et généreux autant que pervers et ténébreux. Un mythomane prêt à exploser à la moindre secousse à l’image de ces grenades qu’il conserve dans sa table de nuit. Avec ce roman à l’écriture grave et acérée, on est immergé dans cette complexité, cette ambigüité et il nous interroge sur la transmission de cette violence qui s’immisce malgré Lou dans ses trajectoires, ses pensées et ses actes les plus intimes. Il est intéressant aussi de voir comment elle parvient à la transcender, à la sublimer et à en sortir du positif. Passionnant enfin de voir comment elle arrive à vivre avec le poids de cet héritage familial et comment il devient le socle d’un féminisme revendiqué.
Un livre fort, un livre choc, tout en tension pour une lecture intense servie par une écriture intense et percutante. A découvrir !
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