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Critique de adisl76



Un livre qui nous parle d'aujourd'hui.
En 1848, à Paris, vont s'affronter deux visions de la République. Celle de l'ordre contre celle de la justice sociale.
L'une est opportuniste. Quelque que soit le régime. Monarchie ou empire, du moment que la propriété est respectée.
L'autre est le moteur de l'histoire. Celle du peuple qui souffre. de la classe ouvrière naissante. Qui bouscule et renverse. Qui initie mais ne concrétise pas.
Victor Hugo, Karl Marx, Gustave Flaubert, Georges Sand, Tocqueville, Larmartine, et bien d'autres sont témoins ou protagonistes des évènements de 1848.
La France s'agite sur des banquets populaires car le droit de vote est restreint à ceux qui paient et qui possèdent. La monarchie de juillet, compromis libéral de la monarchie constitutionnelle est dans la tourmente. Devant une situation incontrôlée, le 23 février, Guizot, le chef du gouvernement démissionne. le roi Louis Philippe tente d'appeler le maréchal Bugeau, conquérant de l'Algérie aux pratiques sanguinaires. L'apprenant, le peuple prend mouche et précipite la chute de la monarchie.
Ce sont les habitants des quartiers populaires de Paris qui se déversent aux tuileries, tout en retenue. le roi fuit. Un gouvernement provisoire se créé et proclame la République. La révolution débute dans un esprit de camaraderie et d'espoir.
Les mois qui suivent verra l'affrontement de deux Républiques. Celle de l'ordre, portée par les Républicains du « lendemain » (ancien monarchistes) et celle des clubs et des ouvriers qui la veulent sociale car répondant aux besoins du peuple. du travail et des salaires. L'impossible !
Le livre suit les événements quasiment jour par jour pour exposer l'usurpation d'une révolution et l'appropriation d'une République grâce à la France rurale tenues par les notables car prescripteurs auprès des paysans.
Un livre pour comprendre que la classe qui possède n'a peur que d'une chose, la peur du partage.
Un livre qui termine par une guerre civile et un bain de sang de la bourgeoisie et des possédants venus massacrés de leurs mains, un peuple de Paris en insurrection face au vol de ses espérances. Les chiffres vont de 4 000 à 10 000 morts. Bien plus que la terreur de 1793.
Une révolution à oublier pour les anciens monarchistes, devenus républicains opportunistes puis laquais de l'empire.
Une révolution à oublier aussi pour le camp des progressistes devant les occasions manquées ou tout était possible.
PS : Vous y découvriez aussi un Victor Hugo des plus méprisables pour les miséreux. Comme quoi les personnes peuvent (aussi) changer en bien.
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