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Critique de EZRA1807


A propos de l'article de Jacques Rivelaygue : actualité de la doctrine de l'Essence, tome 1 des Leçons de Métaphysique Allemande

Je ferais l'economie des references externes qu'utilise Rivelaygue (à savoir Aristote, Kant , Fichte, Schelling et Heidegger, Althusser) pour concentrer mon propos sur la comprehension de la doctrine de l'essence par Rivelaygue, et sa mise en perspective pour la comprehension de cette doctrine dans l'economie generale de la Logique hegelienne.

1) Sur le plan de la methode , Rivelaygue utilise la notion de « sursomption » qui reste pour moi assez obscure : est ce à dire que le moyen terme entre les déterminations de la reflexion et la reflexion elle-même (l essence) se « sursume » dans le fondement (grund) ?
La « sursomption » serait ainsi à la fois le resultat du procès de la reflexion dans la doctrine de l'essence qui amenerait les déterminations principales de la reflexion (identité, différence, contradiction) et le procès lui-même de « reduction » au fondement par lequel ces moments de l'essence s'identifient à l'abime , pour aller « au gouffre »…
2) On peut retenir notamment le terme de « mediation determinante » à propos du moment de la reflexion qui exprime la scission propre à ce moment de l'essence par laquelle la contradiction entre cette richesse de l'Etre et la necessité de le dire (à partir de son abstraction pure) s'effectue à travers le « basculement » des déterminations de l'essence moyennant la reflexion , vers le fondement qui se « sursumera » lui-même dans la realité (realitat)
3) « l'essence est un paraître de soi meme en soi meme , autrement dit elle est reflexion » : Rivelaygue unifie ou identifie le mouvement de l'Essence ou de la reflexion au moment du fondement, car « le mouvement essentiel de la determination, qui est jeu de l identité et de la difference, est aussi le mouvement essentiel de la reflexion comme l acte de se differencier d'avec soi pour s identifier à l autre que le sujet est » : autrement dit, les déterminations de pensée se réfléchissent moyennant le mouvement de l'essence dont le pivot est la reflexion en soi meme et en autre chose, mouvement de l'identité et de la difference qui exprime la contradiction propre à l'essence où la scission est déjà à l'oeuvre. Je comprends personnellement ce moment comme une scission au sein même de l'Etre.
4) La contradiction qui va « sursumer » l'opposition pensée par Althusser, est contradiction de la contradiction, c'est-à-dire qu'elle « a besoin d'etre pensée pour etre niée » : la contradiction se « sursumera » dans le fondement selon une necessité logique c'est-à-dire qu'elle ne se manifestera que dans l'autoposition du fondement lui-même : elle s'y origine.
5) Je reviens au commencement du texte de Rivelaygue : il y a un double mouvement de « basculement » : le mouvement qui va de la determination vers la reflexion, et le mouvement qui va de la reflexion vers le fondement : c'est ce basculement vers l abime, moyennant la « mediation determinante » de la reflexion , qui va unifier la doctrine de l'essence, et permettre le passage d'une doctrine de la difference à une doctrine de l'identité et de la difference, soit le passage de l'essence au concept. Or, cette unité de la doctrine de l'essence avec le fondement ne repose, « en derniere instance », que sur une « scission » , qui est le terme capital de la reflexion comme « mediation determinante », à la fois identité et difference. le concept trouve ici son pivot ou ses racines dans la reflexion. Ce qui me fait dire que le moment de l'essence est le pivot ou la « grande mediation » du système








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