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Citations sur Le dernier sycomore (23)

Depuis l’âge de 8 ans, c’était un mercredi, en décembre, je revivais un traumatisme à chaque fois que je découvrais le monument mutilé. J’habitais à l’époque avec mes parents au premier étage de la Résidence Aviatrice baptisée ainsi en hommage à la statue qui était à deux cents mètres de chez nous. Ce jour-là, en sortant pour retrouver les copains, j’avais aperçu la tête sur un trottoir à quelques mètres de chez moi, et j’avais d’abord cru qu’elle était humaine.
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« Tu ne penses qu’à la statue, Franck ! Ça ne te choque même pas que ton débile de cousin soit venu nous réveiller à sept heures du matin, le 1er mai, un jour férié ?
— Le Mathieu n’a jamais travaillé. Il ne sait pas ce que c’est qu’un week-end ou un jour férié.
— On allait faire l’amour !
— On aura d’autres occasions.
— Des occasions ? T’appelles ça des occasions ? Tu te crois au football, pauv’ gars ! Je te promets que tu vas attendre longtemps la prochaine occasion comme tu dis ! Je vais me rafraîchir si ça ne te dérange pas, et je partirai d’ici pour te laisser t’occuper de tes histoires de famille.
— Excuse-moi, Lyly.
— Non ! Cette fois, j’en ai marre… Tu n’es même pas fichu de te rendre compte de ce que tu me fais là ? Bon sang, mais t’es qui, Franck ?
— Hein ?
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Pétard, j’aurais préféré quitter Poulaga Plaza de moi-même plutôt que de me faire jarter par cette bande de caves. En quinze ans de carrière, j’avais commis un dérapage seulement – la suspension de mon habilitation O.P.J. parce que j’aurais raté des constatations sur une affaire de nourrisson maltraité, selon ma hiérarchie de l’époque – alors qu’au commissariat de Nevers, personne n’avait le cul propre.
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« C’était le Mathieu ! ai-je dit.

— Oui, j’ai reconnu sa voix…

— Il est venu me prévenir que la statue avait encore été agressée.
— Agressée ? Tu en parles comme d’une personne ! Tu es devenu fou. Ce n’est que de la pierre.
— Tu as raison, mais la statue a encore été vandalisée. Sa tête a disparu.
— Ce n’est qu’un jeu de gamins. Viens te recoucher.
— Non, il y a autre chose.
— Franck, laisse tomber. Ce n’est pas une affaire officielle et tu n’es plus flic. Ils t’ont dégagé. Passe à autre chose, s’il te plaît. »
Basta !… C’était vraiment difficile pour moi de « passer à autre chose » comme Lyly me le réclamait. Un an après ma révocation du commissariat de Nevers, je n’arrivais pas encore à ouvrir le rapport à charge que mon chef de service avait transféré à l’I.G.P.N.
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« T’es taré ! Il est sept heures du matin. On est le 1er mai, c’est férié. Les gens dorment… Et tu vas me faire repérer, bordel !
— L’Aviatrice !
— Quoi ?
— Quelqu’un lui a encore pris la tête. Ça s’est passé cette nuit.
— C’est vrai ?
— Je t’assure ! Les gendarmes sont là.
— Je te rejoins là-bas dans la matinée.
— Non, tout de suite ! Ça urge. Si tu me files un coup de main, on aura bouclé l’affaire, ce soir.
— O.K., je te retrouve là-bas » ai-je cédé.
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Construit sur l’avenue Centrale afin de loger les ouvriers célibataires ou chefs de famille travaillant à la C.G.C.E.M.1 et ne disposant pas encore de maisons dans la Cité-Jardin de Vauzelles, l’Hôtel du Nivernais est un bel immeuble centenaire de trois étages dont les volets de fer ont longtemps possédé une couleur jaune moutarde inclassable. Le Nivernais – et le petit Hôtel face à lui, également en pierres de taille – en imposait crânement au milieu des quatre cents maisons ouvrières construites en parpaings de mâchefer et dont les toits de tuiles à faible pente semblaient s’être aplatis devant l’élégance haussmannienne du bâtiment.
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P’tit Chicouine apprit aussi que cette main qu’il avait serrée dans le salon de son grand-père avait tué froidement un homme en Louisiane, et que Griffin, le lendemain de leur rencontre avait arraché l’antenne-radio de sa Cad’ pour crever l’œil d’un homme qui le traitait de « négro » dans une station-service près de Paris.
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Les bons jours, il finissait les fonds de verres au comptoir ou sur les tables après le départ des clients chez Joe, au Blue Door, chez Pat, ou au Three Sisters, et les mauvais jours, il sortait de chez lui pour déplacer les tas de pus.
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On lui demandait de ramener des ados fugueuses tombées dans la prostitution, le porno, la drogue, ou de retrouver la trace d’un époux parti en vrille après un poker malheureux. Griffin essayait de sauver des vies qui ne valaient pas la peine d’être vécues. Comme la sienne.
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« Le monde est un tas de pus, et les militants, les syndicalistes, les instits, les éducateurs, les psychiatres, les médecins, les flics et les détectives se contentent juste de déplacer le tas » expliquait-il au début de chaque affaire, face aux parents éplorés, aux mères déchirées ou aux épouses abandonnées qui venaient l’engager.
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