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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman de Henri Roanne-Rosenblatt a sans doute une part autobiographique : l'auteur est lui-même né à Vienne en 1932, a quitté l'Autriche après l'Anschluss et a été critique de cinéma à la RTB (Radio Télévision Belge). Il est également l'auteur de deux films documentaires. Je l'avoue, je ne connaissais pas l'existence des Kindertransporten, qui ont permis de sauver des enfants juifs de l'invasion allemande en Autriche.

Le roman alterne les chapitres sur l'enfance de Saül Birnbaum, né à Braunau-sur-Inn, comme Hitler, et sa vie adulte à New York. le père de Saül est emprisonné à Dachau après l'Anschluss et sa mère se bat contre vents et marées pour sauver son mari et son fils. Elle n'obtiendra un visa que pour son mari – dont elle découvrira, ironie du sort, qu'il l'a trompée et qu'il a eu un autre fils – et se séparera la mort dans l'âme de son fils, en l'intégrant à un Kindertransport. Celui-ci arrive à Bruxelles et est « adopté » par un couple juif lui aussi. Grâce à Justine, il échappera aux rafles anti-juives. Après la guerre et de nombreuses péripéties familiales (que je vous laisse découvrir), il émigrera au Canada puis à New York où il pourra, avec la mystérieuse Hannah, vivre à fond sa passion du cinéma, passion qui l'a aidé à survivre pendant son adolescence. Et il deviendra même le producteur d'un film réalisé par son neveu, film qui lui permettra de revenir sur les traces du passé…

Cette alternance entre enfance et âge adulte donne du rythme et de l'émotion à l'histoire de Saül Birnbaum, qui doit apprivoiser les fantômes si douloureux de son histoire. S'il est parfois un peu difficile de démêler la vérité historique, ce roman évoque des événements bien réels et j'y ai encore appris des choses (comme les Kindertransporten). Plaisir non négligeable, l'auteur nous donne une leçon de cinéma, on revit ou on revoit les grands classiques français et américains, les acteurs et actrices qui ont fait la légende d'Hollywood et aussi la vie culturelle new-yorkaise. Vous le devinez, j'ai beaucoup aimé cette lecture !
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Le cinéma de Saül Birnbaum décrit l'itinéraire d'un homme juif, de son enfance en Autriche à sa fuite en Belgique pour échapper aux arrestations nazies, à son arrivée et à son ascension aux États-Unis, en tant que restaurateur et amateur de cinéma.  



Le cinéma de Saül Birnbaum offre une fresque dense et riche d'allusions cinématographiques, de contextes historiques. 

En 180 pages de pages seulement, l'auteur, Henri Roanne-Rosenblatt, déroule plus de soixante ans d'une existence remplie de foyers différents, de contrées variées, de projets menant à plus ou moins de succès, à plus ou moins de renommée. le style de l'écrivain est naturel et agréable. Henri Roanne-Rosenblatt a trouvé sa voix littéraire teinté d'humour (malgré l'époque), de critique et d'amour de ses personnages qu'il porte. Il a su mettre en scène les épisodes par les nombreuses citations musicales, cinématographiques, littéraires, dans un contexte historique bien maîtrisé. 180 pages d'histoire d'un homme qui a su rebondir et répondre à la demande des ses parents persécutés : survivre et vivre avec enthousiasme, et garder foi en l'humain, malgré les abjects choix politiques qui ont porté au sommet de nombreux États des monstres sanguinaires, des génocidaires. Et des rencontres heureuses, bienveillantes... Saül va en connaître, être porté par elles, se référer à elles, et prolonger une lignée, comme héritage d'une terre originelle défunte. 
Mais il faut aussi reconnaître, qu'avec un tel rythme narratif, l'auteur ne peut pas s'éterniser pas sur certaines années, sur certains instantanés de vie de Saül, ce qui est compréhensible et normal. Toutefois, par ce choix, j'ai eu le sentiment de ne pas pouvoir m'attarder sur certains événements qui du coup ont manqué de profondeur pour moi, de lire une accumulation de rebondissements et de coïncidences. Si la plupart des personnages et des époques sont bien ancrés, je n'ai pas cru en le personnage d'Hannah, en la reconnaissance du film du neveu de Saül et produit par Saül. 
En résumé : Le cinéma de Saül Birnbaum est une histoire qui se lit très bien avec une écriture sympathique et nourrie, un moment de voyage dans le temps et dans L Histoire, pour ne pas oublier ce qui fut. 
Un livre à découvrir et un scénario qui a été adapté au cinéma.
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Nous nous retrouvons au coeur d'une famille juive. Alors qu'Adolf Hitler accède au pouvoir, Jacob est envoyé dans un camp de travail puis à Dachau. Son épouse Ethel se retrouve seule avec leur petit garçon Saül. Ils se réfugient dans la famille à Vienne mais Ethel, inquiète pour l'avenir de son fils dans un pays où les Juifs ne sont pas les bienvenus, prend une décision très difficile. Elle décide de l'envoyer en Belgique pour le mettre à l'abri, via des Kindertransporte organisés par la Croix-Rouge. L'enfant est accueilli par un couple de Belges, mais ce qui devait être un court séjour s'est avéré être définitif.

Cette histoire nous est contée par Saül lui-même. Sans être larmoyant, il énonce les faits tels qu'il les perçoit sous son regard d'enfant. Et même avec une sorte de dérision, une moquerie sous-jacente pour ces peuples qui retournent leurs vestes et humilient ceux qui étaient auparavant leurs voisins, pour ne pas déplaire au nouveau dirigeant nazi.

Alors qu'il est exilé à Bruxelles, loin de sa famille dont il n'a plus de nouvelles, Saül se réfugie dans les salles de cinéma pour échapper à l'ambiance délétère et se prend de passion pour le 7e art et la musique américaine. Devenu adulte, il partage d'ailleurs sa passion avec son neveu John, qu'il propulse dans une carrière de vidéaste. D'ailleurs, ce roman contient de nombreuses références cinématographiques, surtout des années 60, qui donnent envie de voir ces films.

Les personnages sont vrais et attachants, et on sent bien que l'auteur a puisé dans sa propre vie et ses souvenirs pour l'écrire. Les propos ne sont pas toujours faciles mais empreints de réalisme. Puis la surprise des retrouvailles avec des êtres chers et le pardon enfin accordé.
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Ce roman paru en 2013 est une réédition qui fait suite à l'adaptation de l'histoire au cinéma « le chemin du bonheur ».

Saül est passionné de cinéma depuis sa plus tendre enfance. C'est le cinéma qui l'a distrait, construit et installé à New-York, il encourage son neveu, photographe et cinéaste de mariages, à tourner un long métrage.

Ce roman est largement inspiré de la vie du romancier, enfant juif dont le père fut arrêté et dont la mère a tout fait pour le sortir d'Allemagne, grâce aux « Kindertransporten » organisés par l'Angleterre dès 1938. Caché chez un couple à Bruxelles peu avant que les rafles nazies ne commencent là aussi, il se réfugiera dans la lecture. Saul, le héros de ce roman, partira ensuite aux Etats-Unis et deviendra le propriétaire d'un Delikatessen à New York où il côtoiera nombre de personnalités du cinéma de l'époque. Il tombera amoureux, aidera son neveu à faire du cinéma et donnera sens à sa vie.

Alternant âge adulte et souvenirs d'enfance, les événements se font écho et s'éclairent mutuellement donnant au récit un rythme agréable et enlevé.

Ce roman n'est pas tout à fait la vie d'Henri Roanne-Rosenblatt, la réalité se mêle à la fiction. Ce n'est pas non plus un récit historique sur la montée du nazisme et les rafles. C'est simplement l'histoire d'un enfant qui a vu sa vie changer du jour au lendemain et s'est reconstruit lentement. le ton n'est pas dramatique, l'auteur use d'ironie et d'humour à côté de passages plus bouleversants, comme pour exorciser sa peine et son enfance perdue. Enfant, son destin a eu la chance d'être confié à une personne exceptionnelle, élevée au rang de Juste et il lui rend aussi hommage par ce récit de reconstruction et de résilience. Transcender la réalité par la force de la fiction cinématographique.
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Jeune juif de New York, John se fait de l'argent de poche en filmant des mariages avec la caméra que son oncle Saül lui a offerte. Un oncle qui a toujours été passionné de cinéma et qui a vécu dans ses rêves pour survivre aux coups bas de l'existence. L'opportunité de revenir sur son passé, dont les années de guerre, son échec à l'examen d'entrée de l'École des Arts et Métiers et son job de projectionniste. Alors, John ne pourra devenir que ce qu'il a toujours rêve d'être ! Bien sûr, au-delà des personnages, Henri Roanne-Rosenblatt nous parle de New York, ville qui cristallise les espoirs, avec ses artères célébrissimes et son gratin qui foisonne. Il y a aussi une belle histoire d'amour. je viens d'aller voir au cinéma l'adaptation qui en a été réalisée avec Simon Abkarian, Pascale Arbillot, Michel Vuillermoz, Eric Caravaca, Mathilda May, Brigitte Fossey et bien d'autres. Pas mal !
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