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Nicolas Steil (Autre)
EAN : 9782807003354
176 pages
M.E.O Editions (07/04/2022)
3.1/5   10 notes
Résumé :
Comment Saül Birnbaum, né à Braunau-sur-Inn, survivant d'une vieille famille de restaurateurs judéo-polonais ouvre un delicatessen à New York, puis réalise son rêve de devenir producteur de films. Le roman raconte comment, par l'entremise du fils notoirement antisémite d'un ex-notable du gouvernement de Vichy, le film mis en scène par le neveu de Saül, John, dont la filmographie comporte en tout et pour tout des communions, des mariages et un sitcom en yiddish, se r... >Voir plus
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Braunau-sur-Inn en Autriche est le lieu de naissance d'Adolf Hitler, mais c'est aussi celui de Saül Birnbaum, issu d'une famille de restaurateurs juifs. Son amour d'enfance est la nièce du dictateur : Hilde Hitler. A l'aube de ses 6 ans, il doit fuir. Fuir le nazisme. Fuir les persécutions et les jours sombres à venir. Il se rend en Belgique par un convoi d'enfants, un Kindertransport. Il y vivra ensuite clandestinement jusqu'à la libération. Malgré une jeunesse dramatique, son rêve est de travailler dans le cinéma aux Etats-Unis. Ses espoirs sont déçus et il ouvre finalement un restaurant à New York. Sa passion pour le cinéma ne s'est pas éteinte pour autant, la nostalgie de son amour d'enfance non plus. Il produira finalement un film, réalisé par son neveu. Il rencontrera aussi Hannah, une intrigante projectionniste qui se dit rescapée d'Auschwitz... mais qui est-elle vraiment ?
Un récit court, sans artifices, qui se parcoure comme un bon documentaire. 162 pages. Trop court peut-être pour décrire le parcours d'une vie si remplie. Cette lecture m'encourage en tout cas à découvrir l'adaptation ciné de ce livre qui est sortie cette année. Merci à Masse Critique Babelio pour cette découverte.
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Ce roman de Henri Roanne-Rosenblatt a sans doute une part autobiographique : l'auteur est lui-même né à Vienne en 1932, a quitté l'Autriche après l'Anschluss et a été critique de cinéma à la RTB (Radio Télévision Belge). Il est également l'auteur de deux films documentaires. Je l'avoue, je ne connaissais pas l'existence des Kindertransporten, qui ont permis de sauver des enfants juifs de l'invasion allemande en Autriche.

Le roman alterne les chapitres sur l'enfance de Saül Birnbaum, né à Braunau-sur-Inn, comme Hitler, et sa vie adulte à New York. le père de Saül est emprisonné à Dachau après l'Anschluss et sa mère se bat contre vents et marées pour sauver son mari et son fils. Elle n'obtiendra un visa que pour son mari – dont elle découvrira, ironie du sort, qu'il l'a trompée et qu'il a eu un autre fils – et se séparera la mort dans l'âme de son fils, en l'intégrant à un Kindertransport. Celui-ci arrive à Bruxelles et est « adopté » par un couple juif lui aussi. Grâce à Justine, il échappera aux rafles anti-juives. Après la guerre et de nombreuses péripéties familiales (que je vous laisse découvrir), il émigrera au Canada puis à New York où il pourra, avec la mystérieuse Hannah, vivre à fond sa passion du cinéma, passion qui l'a aidé à survivre pendant son adolescence. Et il deviendra même le producteur d'un film réalisé par son neveu, film qui lui permettra de revenir sur les traces du passé…

Cette alternance entre enfance et âge adulte donne du rythme et de l'émotion à l'histoire de Saül Birnbaum, qui doit apprivoiser les fantômes si douloureux de son histoire. S'il est parfois un peu difficile de démêler la vérité historique, ce roman évoque des événements bien réels et j'y ai encore appris des choses (comme les Kindertransporten). Plaisir non négligeable, l'auteur nous donne une leçon de cinéma, on revit ou on revoit les grands classiques français et américains, les acteurs et actrices qui ont fait la légende d'Hollywood et aussi la vie culturelle new-yorkaise. Vous le devinez, j'ai beaucoup aimé cette lecture !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Le cinéma de Saül Birnbaum décrit l'itinéraire d'un homme juif, de son enfance en Autriche à sa fuite en Belgique pour échapper aux arrestations nazies, à son arrivée et à son ascension aux États-Unis, en tant que restaurateur et amateur de cinéma.  



Le cinéma de Saül Birnbaum offre une fresque dense et riche d'allusions cinématographiques, de contextes historiques. 

En 180 pages de pages seulement, l'auteur, Henri Roanne-Rosenblatt, déroule plus de soixante ans d'une existence remplie de foyers différents, de contrées variées, de projets menant à plus ou moins de succès, à plus ou moins de renommée. le style de l'écrivain est naturel et agréable. Henri Roanne-Rosenblatt a trouvé sa voix littéraire teinté d'humour (malgré l'époque), de critique et d'amour de ses personnages qu'il porte. Il a su mettre en scène les épisodes par les nombreuses citations musicales, cinématographiques, littéraires, dans un contexte historique bien maîtrisé. 180 pages d'histoire d'un homme qui a su rebondir et répondre à la demande des ses parents persécutés : survivre et vivre avec enthousiasme, et garder foi en l'humain, malgré les abjects choix politiques qui ont porté au sommet de nombreux États des monstres sanguinaires, des génocidaires. Et des rencontres heureuses, bienveillantes... Saül va en connaître, être porté par elles, se référer à elles, et prolonger une lignée, comme héritage d'une terre originelle défunte. 
Mais il faut aussi reconnaître, qu'avec un tel rythme narratif, l'auteur ne peut pas s'éterniser pas sur certaines années, sur certains instantanés de vie de Saül, ce qui est compréhensible et normal. Toutefois, par ce choix, j'ai eu le sentiment de ne pas pouvoir m'attarder sur certains événements qui du coup ont manqué de profondeur pour moi, de lire une accumulation de rebondissements et de coïncidences. Si la plupart des personnages et des époques sont bien ancrés, je n'ai pas cru en le personnage d'Hannah, en la reconnaissance du film du neveu de Saül et produit par Saül. 
En résumé : Le cinéma de Saül Birnbaum est une histoire qui se lit très bien avec une écriture sympathique et nourrie, un moment de voyage dans le temps et dans L Histoire, pour ne pas oublier ce qui fut. 
Un livre à découvrir et un scénario qui a été adapté au cinéma.
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Une lecture qui me laisse sur ma faim....Et d'abord la couverture: l'éditeur a voulu reprendre l'actualité cinématographique, puisque le film tiré de ce livre est sorti en 2021. Mais le visuel et la texture qui donne un aspect lavable, ne m'ont guère convaincue. Toutefois, elle correspond au découpage narratif proposé: des allers-retours entre 1938/années 60 et fin du XXème, début XXIème. Ces découpages permettent de rencontrer Saül Birnbaum, né en Autriche dans les années 30, à Braunau-sur-Inn, ville de naissance d'Hitler....Dès le début, on sait que Saül a survécu puisque on le retrouve à NY dans les années 60 à la tête de Délikatessen. Mais les chapitres permettent de combler les étapes de sa vie avec les péripéties inhérentes à L Histoire, la sortie d'Autriche d'abord, les années en Belgique, puis au Canada et à NY. Au gré des avancées, on en apprend davantage aussi sur ses proches, et notamment un neveu à qui il offre une caméra. le cinéma, comme l'annonce le titre, joue un rôle essentiel dans la vie de Saül: il lui permet de vivre et ce depuis son enfance. Mais justement, c'est là que la narration manque d'étoffe. Autant le passé d'enfant qui fuit par les trains d'enfants juifs vers la Belgique (ou vers l'Angleterre), la vie sous l'occupation en Belgique m'ont intéressée (tout en étant très laconique), autant la partie cinématographique avec son neveu m'a laissée de marbre.....C'est là que le livre manque d'intérêt. Je peux comprendre que l'auteur reste sec sur les sentiments éprouvés par l'enfant, dans un monde où on ne parle pas, dans des conditions où on survit, autant la partie romancée avec Hilde/Hannah m'a ennuyée. Je n'aime pas dénigrer un livre, mais j'avoue que pour la 1ère fois, un envoi Babelio/éditeur (M.E.O) ne m'enthousiasme pas.....J'ai mis beaucoup de temps à ouvrir le livre, à cause de sa couverture, la préface ne m'a pas emballée, le récit non plus même si je me suis surprise à apprécier vraiment certains passages, notamment l'enfance, et les errances des uns et des autres. La postface est, elle, très intéressante.
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Le roman d'Henri Roanne-Rosenblatt, le cinéma de Saül Birnbaum, mélange habilement fiction et réalité, à la manière du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, mon coup de coeur 2012 !

On suit les (més)aventures de Saül Birnbaum, survivant d'une famille de restaurateurs judéo-polonais, de Braunau- sur - Inn à Vienne, de New York en passant par Cannes et son festival, le Canada, Shanghai... On découvre comment le film tourné par le neveu de Saül se retrouve primé à Cannes. Comment Saül, cinéphile depuis l'enfance, retrouve l'amour et un sens à sa vie en rencontrant dans un cinéma new-yorkais Hannah , une mystérieuse projectionniste.

Si le style ne m'a pas spécialement interpellée, le récit m'a beaucoup plu. le roman présente de beaux traits d'humour mais il évoque aussi des éléments dramatiques comme l'antisémitisme, la collaboration pendant la Seconde guerre mondiale en France.

Bien entendu, je me suis interrogée : quelle est la part de vécu et quelle est la part de fiction dans le roman ? Mais peu importe au final, tout est crédible ! L'auteur a visiblement fait des recherches et des repérages très précis ( il suffit de voir la bibliographie pour sen convaincre.)
Au-delà de l'aspect historique du roman, on retient la passion du cinéma véhiculée par l'auteur.
J'ai particulièrement aimé la description cinéphile de la ville de New York - du traiteur chez Katz de Harry rencontre Sall au Tiffany's de Diamants sur canapé. Ce roman, c'est une mini-encyclopédie du cinéma, le nombre de références est très important.

Finissons sur une rumeur : le livre serait bientôt adapté au cinéma. Souhaitons que cette rumeur dise vrai et que, de fil en aiguille, le succès soit au rendez-vous, comme pour le film fictif produit par Saül ( The yellow star avengers) !

En conclusion :

Voilà un récit très divers, qui vous fera voyager, réfléchir, sourire et vous donnera envie de vous ruer dans les salles obscures !
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