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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Les plus grands bouleversements de notre vie se passent dans l'anonymat. (…) Peut-être que la seule chose qui existe réellement se résume à ma pensée dérivant sur les origines du grand tout et à ces sensations qui me traversent (ndlr : le narrateur est assis sur un strapontin d'un wagon de métro). (…) Cela fait aujourd'hui très exactement vingt-sept ans que j'erre dans cette chose incohérente qu'on nomme l'existence. (…) Je suis dans ma bulle intérieure. Comment faire autrement quand on constate que toute cette immense machinerie, issue du Big Bang, du déploiement de l'espace-temps et de la fusion stellaire, aboutit à ça : une scène quotidienne et ordinaire du métro parisien. (…) »
Au bout de 6 pages, cette philosophie de comptoir (à mes yeux) commençait sérieusement à m'agacer et vint la tentation d'abandonner.

J'ai continué… Allusions fréquentes à «la planète qui déraille», à «la nature qui ne parle pas, se tait, se laisse faire», au fait que «tout est perdu» et que «l'idée de sauver le monde est une chimère» : l'agacement continue et la tentation de jeter l'éponge aussi... Mais je n'en suis qu'à la page 40, alors je continue malgré la perspective de «l'inévitable cataclysme qui emportera les humains une fois qu'ils auront pollué la dernière source, transformé le dernier arbre en papier, consumé la dernière goutte de pétrole».

Arrive une gamine de 10 ans qui vient de perdre père et mère dans un accident et qui sermonne son oncle (= le narrateur) qui l'a recueilli et lui tient des discours de vieux sage. Je suis à la page 47… (En passant : intriguée par le prénom de la gamine, Aziliz, je me suis renseignée ; c'est la forme bretonne de Cécile. Je me doute que la plupart des lecteurs de ce billet n'en ont rien à faire, mais ça peut toujours intéresser un ou deux futurs parents à la recherche d'un prénom de fille).

Je vous passe les épisodes intermédiaires : le narrateur qui plaque son job en enlevant cravate, chaussures et chaussettes dans le bureau de son boss et repartant chez lui nu-pieds dans les rues de Paris, la décision de suivre un rêve d'enfant, les préparatifs… Voilà la page 65 : «Le 19 juillet, à 3h47 du matin, une épave blanc sale et tout son équipage quittent Paris à la découverte de leur nouveau destin» (Une précision : ‘'l'équipage'' est composé du narrateur, de sa nièce précitée et d'un cousin vivant cloitré chez le narrateur depuis sept ans perdu dans un monde imaginaire…)

Vous êtes toujours là ? Je continue…

Si vous lisez la biographie de l'auteur vous aurez une idée précise de la suite du roman ; tout y est : la Bretagne, la longère, le retour aux sources, les retraites spirituelles dans la clairière, sous le chêne…
Devant les difficultés matérielles, le narrateur est écartelé entre ‘'l'état de connexion'' dans lequel il se sent bien grâce à sa nouvelle vie et la perspective de ‘'revenir à son existence d'avant'' qui se résume pour lui à ‘'aider des compagnies richissimes à s'en mettre encore plus dans les poches''.
Heureusement «Les choses s'alignent en moi avec une surprenante fulgurance. Je comprends en un instant à quel point j'ai pu être aveugle, passant d'un extrême à l'autre, sabotant toute chance de réussite. Si je ne rêve pas, j'abandonne ma vie, c'est vrai, mais si je ne gagne pas d'argent, je dois abandonner mon rêve. En fait, je n'ai pas à choisir entre ces deux options radicales. (…) Je dois travailler non pas pour survivre, comme je le faisais avant, mais pour construire mes rêves.» Aussitôt dit, aussitôt fait…


Bon, vous l'aurez compris : j'ai très moyennement apprécié ce roman…et c'est un euphémisme !
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