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Critique de Sharon


Ce livre est le quatrième roman que je lis de Tom Robbins – il n'est resté que quatre mois dans ma PAL, ce qui est tout de même un progrès par rapport à ma vitesse habituelle à sortir un livre de ma PAL. Cependant, cette lecture est une petite déception.
La première partie (qui correspond aux phases I et II) est vraiment emballante, foutraque, mouvementée en un mot. Nous découvrons le Pivert, alias Bernard Mickey Wrangle, qui est un hors-la-loi bien décidé à ne tenir absolument aucun compte des lois, justement. Ni du verbiage dont les membres du festival semble avoir fait leur spécialité. Ces participants écolos, à une époque où on ne l'était pas temps que cela, parlent beaucoup, disent énormément d'ineptie et ne réfléchissent pas vraiment. Quant à écouter ceux qui ont un raisonnement qui se tient, on oublie !
Il faut dire qu'à ce festival, le Pivert a rencontré une authentique princesse, Leigh-Cheri, fille d'un roi déchu qui ne pense plus qu'au poker, et d'une reine qui a attrapé quelques tics américains. Il faut dire que, depuis la révolution qui a secoué leur petit pays, ils ont trouvé refuge aux USA, pays qui les espionne au cas où – et les bévues des personnes chargées de les espionner et d'interpréter leurs propos sont confondantes de drôlerie. Toute ressemblance avec des souverains déchus ne serait que coïncidence, bien entendu, cependant j'ai trouvé amusant que ce livre parle du duc d'Orléans, et de son frère Thibault, qui était encore vivant au moment où ce livre a été écrit. J'ai aimé aussi, dans un tout autre registre, qu'il soit fait allusion aux Enfants du paradis de Marcel Carné.
Cependant, après la phase III disparaît le Pivert, et nous retrouvons, par amour, Leigh-Cheri recluse volontaire dans le grenier familial. Elle ne fait rien, si ce n'est regarder la lune, et échafauder une théorie métaphysique au sujet du paquet de Camel dont Bernard, alias le Pivert, lui avait dit qu'il était son meilleur ami en cas d'enfermement. Son interprétation ésotérique m'a vraiment ennuyée et je n'ai vraiment retrouvé tout mon intérêt qu'au moment où le Pivert revient en scène, à quelques pages du dénouement.
Bien sûr, les fans de l'auteur retrouveront l'univers bien particulier de Tom Robbins, ses thèmes de prédilection, même ses manières de créer des péripéties dans l'intrigue (le lecteur n'est ni à une explosion ni à un départ pour le moyen-orient près). Je regrette simplement que ce tome n'ait pas eu, tout du long, la saveur des cent premières pages.
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