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Nature morte avec Pivert c'est l'histoire de la princesse Leigh-Cheri héritière de la dynastie des Furstenberg-Barcalona et de Bernard Mickey Wrangle, dit le Pivert. Mais c'est aussi un manifeste pour la supériorité des roux, un concentré de révélations sur les habitants d'Argon, une méditation sur les hors-la-loi et leur rôle dans l'histoire américaine. On y croise un crapaud (qui ne devient pas prince quand on l'embrasse), un roi qui fait clic-clic à cause de son coeur en Téflon, une machine à écrire Remington rebelle, un prince arabe bâtisseur de pyramides et quelques utopistes des années 60.
Je vous ai perdus ? Normal, c'est l'impression que donne ce roman de Tom Robbins à ses lecteurs : au bout de quelques pages à peine, je me suis demandé comment l'auteur arrivait à caser tant d'inventivité et de dinguerie dans chacune de ses phrases et surtout où il nous emmenait ainsi. En continuant ma lecture, j'ai oscillé entre fascination totale devant une imagination si fertile et lassitude au bout d'un moment quand mon cerveau n'a plus réussi à suivre les multiples rebondissements de cette histoire. Et puis j'ai posé le livre pour en commencer un autre plus classique en me disant que je n'en pouvais plus et en à peine quelques heures le Pivert et ses comparses m'ont manqué et je me suis replongée dans ce récit.
Ce roman est totalement inclassable mais après avoir lu l'autobiographie de Tim Robbins (Tarte aux pêches tibétaines), je m'y attendais un peu. Alors certes les chapitres sont parfois inégaux, il y a quelques longueurs et des passages moins amusants ou prenants que d'autres mais je n'ai jamais vu autant de folie et d'imagination en un seul livre ! Comme en plus l'auteur manie le style à la perfection et invente quelques formules ou aphorismes particulièrement succulents, c'est parfois (souvent) jubilatoire. Et l'ironie sous-jacente et le démontage en règle de toutes les institutions ou croyances occidentales (de la CIA au mariage en passant par l'église ou la royauté) rendent le tout encore plus savoureux.
Un livre totalement inclassable mais que je recommande vraiment, prévoyez juste d'être suffisamment disponibles pour plonger sans ceinture de sécurité dans cet univers déjanté ! Pour ma part je compte bien faire connaissance avec les autres romans de Tim Robbins.
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« Si cette machine à écrire n'y arrive pas, eh bien je déclare que c'est foutrement infaisable. » Ça commence comme ça et si ça peut surprendre, c'est tout de même tout à fait alléchant de supposer la création romanesque comme un attelage dans lequel l'outil compte peut-être plus que le romancier… Après ce prologue nous présentant donc la machine à écrire qui composera ce roman, on se retrouve dans un grenier aux fenêtres noircies en compagnie d'une princesse déchue qui meurt d'amour pour un terroriste à la dynamite. Diable !
Les circonstances de leur rencontre et la manière dont leur amour résonne dans la fin du XXe siècle feront le coeur du roman et, à force de conférence sur le climat, de multimillionnaires dans le pays de l'or noir, de pyramide et de paquet de clopes (Camel, s'il vous plait), on remonte petit à petit le fil causal qui explique ce premier chapitre aux circonstances très rocambolesques.
Sidérée par l'inventivité romanesque, par le caractère apparemment absurde des situations, ou en tout cas déconnecté des circonstances habituelles de vie du péquin lambda, je me suis embarquée avec plaisir dans cet univers acidulo-azimuté. Tom Robbins tient son histoire et déroule avec une logique interne parfaitement cohérente l'ensemble des ingrédients : le pivert, la nature morte, l'hégémonie américaine sur les autres nations, la place des roux dans l'histoire universelle, la peopolisation des monarques et les mérites de la cocaïne sur les amateurs de crapaud, tout se tient !
Mais, au fil de l'intrigue, tandis que s'accumulaient les longues analyses sociocritiques dont je ne suis pas parvenue à déterminer la part d'ironie corrosive de celle d'authentique discours sur notre monde détraqué, j'ai commencé à m'ennuyer un peu. Et, sans rien gâcher de l'intrigue, je vous dirai aussi que, si on enlève toutes les fioritures explosives, les péripéties extravagantes XXL, la trame de fond reste d'un classicisme qu'on pourrait croire éternel et qui remonte au moins aux débuts de notre modernité. Une histoire d'amants maudits mais éternels revue à la sauce technicolor un rien grinçante.
Alors un fond de snobisme a refait surface en moi : agacée par les proportions abracadabrantes que prenait cette histoire (une pyramide comme Taj Mahal du vivant de la princesse tout de même), lassée de ne trouver aucune poésie dans ces fantaisies débridées et comme seulement agressivement posées, aucune profondeur dans les motivations des personnages, j'ai finalement conclu qu'il s'agissait là d'un tableau tout à fait convaincant d'une Amérique superficielle et shootée aux histoires trop sucrées. La rencontre textuelle entre Walt Disney, Andy Warhol et un dealer d'amphétamines.
Que c'ait été là l'intention de son auteur ne rachète pas complètement l'oeuvre à mes yeux mais justifie sans doute que d'autres l'aient adorée.
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Une lecture quelque peu mitigée. La première partie du roman est plutôt réussie... c'est drôle, délirant, déjanté... Un style que je n'ai jamais lu jusqu'ici... Par contre, la deuxième partie, qui nous amène dans un conte métaphorique m'a vraiment perdue... Lecture en demi-teinte pour moi.
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Petite déception avec cette "nature morte".
J'avais adoré Féroces infirmes retour des pays chauds, ma première découverte de l'univers haut en couleurs et excentrique de Tom Robbins ( je recommande d'ailleurs chaudement la lecture de ce roman, aussi bien écrit qu'il est drôlissime).
Nature morte avec pivert commence aussi sur les chapeaux de roue et on rit beaucoup aux mésaventures de Leigh-chérie la belle rousse et de sa famille royale complètement loufoque. le style est foisonnant, les idées et trouvailles fusent, et puis puis....je me suis trouvée embourbée dans une deuxième partie bien longue et beaucoup moins enlevée. Les délires de l'auteur sur le paquet de Camel ou le pouvoir des pyramides ne m'ont guère passionné. Dommage, vraiment dommage car lorsque Tom Robbins est inspiré, c'est vraiment extraordinaire !
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Ce livre est le quatrième roman que je lis de Tom Robbins – il n'est resté que quatre mois dans ma PAL, ce qui est tout de même un progrès par rapport à ma vitesse habituelle à sortir un livre de ma PAL. Cependant, cette lecture est une petite déception.
La première partie (qui correspond aux phases I et II) est vraiment emballante, foutraque, mouvementée en un mot. Nous découvrons le Pivert, alias Bernard Mickey Wrangle, qui est un hors-la-loi bien décidé à ne tenir absolument aucun compte des lois, justement. Ni du verbiage dont les membres du festival semble avoir fait leur spécialité. Ces participants écolos, à une époque où on ne l'était pas temps que cela, parlent beaucoup, disent énormément d'ineptie et ne réfléchissent pas vraiment. Quant à écouter ceux qui ont un raisonnement qui se tient, on oublie !
Il faut dire qu'à ce festival, le Pivert a rencontré une authentique princesse, Leigh-Cheri, fille d'un roi déchu qui ne pense plus qu'au poker, et d'une reine qui a attrapé quelques tics américains. Il faut dire que, depuis la révolution qui a secoué leur petit pays, ils ont trouvé refuge aux USA, pays qui les espionne au cas où – et les bévues des personnes chargées de les espionner et d'interpréter leurs propos sont confondantes de drôlerie. Toute ressemblance avec des souverains déchus ne serait que coïncidence, bien entendu, cependant j'ai trouvé amusant que ce livre parle du duc d'Orléans, et de son frère Thibault, qui était encore vivant au moment où ce livre a été écrit. J'ai aimé aussi, dans un tout autre registre, qu'il soit fait allusion aux Enfants du paradis de Marcel Carné.
Cependant, après la phase III disparaît le Pivert, et nous retrouvons, par amour, Leigh-Cheri recluse volontaire dans le grenier familial. Elle ne fait rien, si ce n'est regarder la lune, et échafauder une théorie métaphysique au sujet du paquet de Camel dont Bernard, alias le Pivert, lui avait dit qu'il était son meilleur ami en cas d'enfermement. Son interprétation ésotérique m'a vraiment ennuyée et je n'ai vraiment retrouvé tout mon intérêt qu'au moment où le Pivert revient en scène, à quelques pages du dénouement.
Bien sûr, les fans de l'auteur retrouveront l'univers bien particulier de Tom Robbins, ses thèmes de prédilection, même ses manières de créer des péripéties dans l'intrigue (le lecteur n'est ni à une explosion ni à un départ pour le moyen-orient près). Je regrette simplement que ce tome n'ait pas eu, tout du long, la saveur des cent premières pages.
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Un peu désemparé par cette lecture qui prouve que les princesses comme la lune sont définitivement difficiles à cerner. Alors les deux ensemble, vous pensez !

J'ai d'abord été assez enthousiasmé par la première partie du livre, drôle, déjantée, rocambolesque aventure amoureuse de la rousse princesse Leigh-Cheri avec son Bernard-Pivert, roux également, mais truand au grand coeur.

Mais la deuxième partie m'a peu à peu définitivement perdu, la balade virant au conte métaphorique tournant à mon sens assez vite en rond.

Pour initiés ou inconditionnels de l'univers particulier de Tom Robbins donc.
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J'apprécie beaucoup Tom Robbins et j'attends toujours avec impatience les nouveaux écrits-assez anciens- que Gallmeister nous déniche dans ses pérégrinations américaines. Trop d'attente engendre une déception à la mesure de l'espoir suscité. Je n'ai pas vraiment accroché à ces personnages "surjoués", extrapolation trop visible d'archétypes existants. Il et elle sont déjantés, excessifs mais hélas prévisibles. Dans les autres livres de Robbins, rien n'est écrit à l'avance, la surprise nous prend à la gorge à chaque page. Ici, c'est terrible à dire, mais on connaît la fin très tôt et les artifices narratifs ne fonctionnent pas.
Dommage.
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Déjanté, burlesque , style incisif et acerbe. Un drôle d'hymne à l'amour où nous emmène Tom Robbins. Une famille royale déchue, dans les environs de Seattle, assignée à résidence dans un château entouré par les ronces. Une princesse, ex-pom-pom girl désabusée, rêvant du grand amour dans la mansarde de son grenier. Et puis il y a le festival écologique à Hawaï et Bernard avec sa chevelure flamboyante. A grand coup de tequila et de dynamite, nos deux amants vont renverser les codes de la bonne conduite, jusqu'à l'incarcération de Bernard et les délires mystiques sur un paquet de Camel.
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Ce roman est un véritable OVNI ! Loin de tout ce que vous avez pu lire jusque-là, je ne sais pas encore si l'auteur est complètement fou ou un véritable génie !

Tom Robbins nous narre un conte de fées des temps modernes, surmonté d'une chantilly à la coke dont la drôlerie des textes m'a fait regretter de ne pas noter les citations. Mais ne vous méprenez pas sur le style, loin d'une comédie romantique nous avons là un roman très profond composé de nombreuses réflexions qui sont amorcées à l'aide de l'humour et la dérision.

Et en même temps, le récit est chargé en description qui sont souvent assez lourdes, j'ai donc mis du temps à lire ce roman, bien plus de jours qu'un roman de 300 pages normalement. Je devais à de nombreuses reprises relire les passages pour être sûre de bien avoir tout compris, et je ne suis pas sûre d'y être arrivée.

C'est la raison qui fait que ce ne sera pas un coup de coeur pour moi, mais un livre qui restera à part et dont je conseillerai encore et encore tellement il est différent de ce que l'on peut trouver en littérature à l'heure actuelle.

Si vous n'avez pas peur des longues descriptions, n'hésitez plus et découvrez ce roman venu d'une galaxie lointaine. Moi, je vais me faire un plaisir de lire d'autres de ces romans.
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Il était une fois un conte de fées SL3.0.0.1, imaginé par votre incroyable serviteur, le bien nommé sir Tom Robbins, qui avait déjà conté monts et merveilles et mille et une nuits avec Un parfum de Jitterbug, et fait intervenir des Princes Charmants visqueux avec Comme la grenouille sur son nénuphar. Et si la mythique Salomé ne vous avait pas déjà assez fait vibrer dans Jambes fluettes, etc., je vous invite à découvrir la nouvelle vague d'un tsunami littéraire.

De théories du complot en hallucinations sur fond de paquet de Camel, de la suprématie des roux et de leur disparition soudaine après la construction des pyramides, de la rébellion contre l'ordre établi à l'espionnage massif par la CIA, il n'y a qu'un bond de crapaud, que Tom Robbins franchit allègrement, dans les deux sens, en sautillant gaiment comme ses doigts sur la machine à écrire. Avec un sens de l'humour décapant, un langage imagé à l'extrême - grand duc de la métaphore - et un regard sur le monde à la fois lucide, ironique, et voguant entre le New Age et le réalisme révolté, l'auteur marque un sans-faute. Et pour ceux qui se demandent : pourquoi la lune, à quoi ça sert, comment faire durer l'amour, que devient le crapaud, les princes charmants existent-ils vraiment, qui sont les vrais dragons, comment une princesse peut se sauver elle-même et que devient la balle d'or, voici toutes les réponses qu'il vous faut. Ou presque.

Bref, les cow-girls vont vraiment avoir du vague à l'âme s'il ne reste plus aucun livre de Tom Robbins à traduire et publier, mais je remercie chaleureusement les éditions Gallmeister de m'avoir fait découvrir un des auteurs qui m'aura le plus fait rire, vibrer, rêver et trépigner d'impatience entre deux sorties.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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