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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lire le premier tome d'Histoire du monde intitulé Les âges anciens (on va garder l'accent circonflexe pour le moment), c'est plonger dans l'Histoire de l'Homme. C'est se rappeler quelque chose que nous avons tendance à oublier, se rappeler que nous faisons partie d'un tout, d'une évolution. Se rappeler que tout seul, l'homme n'est rien. Ou alors pas grand-chose...

Les éditions Perrin publient en trois tomes, Histoire du monde de J. M Roberts et O.A Westad. Il s'agit de la sixième édition actualisée et de la première traduction en français. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il était temps ! Pour qu'un livre d'histoire se vende à plus d'un million d'exemplaires dans le monde, il faut qu'il y ait une raison à cela. En fait, elles sont multiples !

Le style est dynamique, la traduction semble excellente, le livre se comprend, se dévore. On est loin d'une écriture universitaire alambiquée,mais cela ne l'empêche pas d'être précise.

Ce premier tome revient sur les débuts de l'humanité et nous passons sans nous en rendre compte de la préhistoire à l'éclosion des premières civilisations pour finir à l'âge classique. Tout y est fluide et semble tellement logique. C'est comme de regarder une naissance, la Terre a enfanté de l'Homme et nous le regardons grandir. Qu'il est bon de prendre de temps en temps ce recul !

La suite sur : www.actualitte.com
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Un souffle continu de l'HISTOIRE qui déferle comme un vrai tsunami de savoir. Oubliez ce que vous pensiez connaître, et plongez-vous dans cette grande épopée humaine. Nous commençons par la préhistoire telle que l'on ne vous l'a jamais décrite, avec une chronologie prudente qui prend son temps (des milliers d'années) où l'homme pas à pas franchit une marche de l'évolution après l'autre. Il y a un moment perdu dans le temps où les hommes prennent conscience de ce qui les entoure, et comment juguler la peur vers la nature qui les domine, une idée se forme, quelque force invisible à qui on adresse sa requête de protection, et puis l'avènement de l'agriculture va favoriser la sédentarité des hommes. le point de départ de l'histoire des civilisations commence au IV millénaire avant J.-C. avec la Mésopotamie, puis l'Egypte et puis celle qui nait en Méditerranée (minoenne). Ce qui frappe c'est l'interaction déjà présente entre ces civilisations, les flux migratoires qui ne cesseront de modeler les mondes antiques. Aujourd'hui, nous sommes stupéfaits de ces migrations qui nous touchent, mais en lisant cette oeuvre, on ne peut que comprendre que l'histoire continue, ce qui a été, les Grandes civilisations, ne sont plus et nous devons en prendre acte également pour la notre.
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Raconter l'histoire du monde est peut être une ambition démesurée d'historien mégalomane mais ce genre d'ambition est tout le sel de cette belle activité humaine qu'est la science historique : non pas la description par le menu des détails de la vie des hommes en tel temps et en tel lieu (description bien évidemment nécessaire, parfois également passionnante, parfois ennuyeuse d'érudition stérile), mais la mise en mouvement sous nos yeux des hommes du passé pour mieux comprendre non seulement les raisons et les causes qui les ont poussés à agir ainsi qu'ils l'ont fait et surtout ce que nous leur devons et ce en quoi ils ont forgé notre monde, nos vies et nos idées...

Dans ces "seulement" 450 pages consacrées à l'apparition des humains et à la naissance des premières civilisations jusqu'au VI ème siècle, les auteurs tentent de comprendre pourquoi et comment sont apparues les premières grandes civilisations ; celles qui ont laissé des traces matérielles, mais surtout des traces majeures dans les sociétés contemporaines. L'un et l'autre étant probablement liés d'ailleurs. Peut être d'autres sociétés de ces temps anciens (évoquées en marge et dont l'existence est avérée principalement par leurs contact avec ces civilisations) ont su développer des cultures riches et complexes mais fautes de traces nous n'avons hérité de rien. Ou nous n'en savons rien.

Les auteurs se centrent sur trois aires géographiques principales où sont nées les premières civilisations : la Mésopotamie et puis plus largement le pourtour méditerranéen, l'Inde et la Chine. Dans ces univers, la néolithisation et l'apparition de l'agriculture ont débouché sur des sociétés complexes, organisées, disposant d'États puissants, des sociétés qui ont inventé l'écriture, développé des techniques sophistiquées, des religions élaborées et parfois très abstraites. Ils s'attachent à montrer les liens, les rapports entre ces civilisations à la fois dans le temps et dans l'espace.

Des contacts ont probablement existé dès les temps anciens entre le monde indien et le monde mésopotamien. La multiplication et l'élargissement des contacts est certainement la cause de l'accélération des évolutions à partir de foyers de civilisation distincts au départ. Dans le même temps ces foyers se sont construits sur des fondements très différents dont les principes et les valeurs sont restées toujours présents aujourd'hui dans une continuité millénaire. Les auteurs présentent une vision de très longue durée des civilisations indienne et chinoise. La présentation n'est pas tout à fait la même pour notre aire culturelle qui occupe plus de pages et dont nous maitrisons mieux les étapes (un peu d'ethnocentrisme?). Mais les ruptures et les changements y paraissent plus marqués.

Et les autres me direz vous ? l'Amérique, l'Afrique et l'Europe, voire l'Océanie. de cette dernière, rien n'est dit. l'Amérique est bien plus récemment humanisée (l'auteur évoque un peuplement humain il y a 20 000 ans seulement ) et un essor de l'agriculture bien plus récent ; environ 2700 avant JC. Les civilisations précolombiennes ne sont que brièvement évoquées ici. L'Afrique reste à part : berceau de l'humanité, lieu de développement d'une très brillante civilisation égyptienne (dont l'auteur souligne qu'elle a laissé peu de postérité, est morte d'épuisement et d'incapacité à s'adapter et a eu peu d'influence culturelle sur le reste du monde), le reste de son territoire est resté pour l'essentiel aux marges des grands courants jusqu'à une époque récente. L'Europe est également à cette époque un territoire isolé où agriculture se développe ainsi que des techniques de travail de la pierre et la métallurgie mais sans donner lieu à une civilisation comparable aux empires de Mésopotamie ou de la Chine ancienne à la même époque.

L'auteur émet une hypothèse : la civilisation est née là où les conditions matérielles favorisaient l'agriculture (vallée du Nil, de l'Indus, Croissant fertile, Fleuve Jaune et Yangzi ) mais nécessitaient que les hommes collaborent pour maitriser les forces de la nature. "Dans les grandes vallées fluviales il fallait, si l'on voulait survivre, travailler collectivement pour contrôler l'irrigation et exploiter la terre, alors que, dans la plus grande partie de l'Europe, une famille pouvait grappiller seule de quoi subsister. Il n'est pas besoin de disserter à perdre haleine sur les origines de l'individualisme occidental pour reconnaitre là un véritable trait distinctif d'une grande importance pour l'avenir" (page 217).

Les auteurs s'intéressent ensuite aux périodes dites "classiques" : antiquité grecque et romaine et transition chrétienne, dynastie Han et empire Maurya, ; soit globalement les siècles qui précédent et suivent la naissance de JC. Nous sommes ici en terrain de plus en plus connu.
l'importance du monde grec est particulièrement mis en exergue et semble particulièrement fasciner l'auteur : la culture grecque a apporté la raison au monde des hommes, les a aidé à sortir de l'obscurantisme et de la superstition par la réflexion rationnelle . " la civilisation grecque représenta tout simplement l'effort le pus important que l'homme ait accompli jusqu'alors pour devenir maitre de sa destinée. En l'espace de quatre siècles, la Grèce avait inventé la philosophie, la politique, l'essentiel de l'arithmétique et de la géométrie, ainsi que les grandes catégories de l'art occidental" (pages 283).

La transition chrétienne est l'autre moment central dans la présentation des auteurs : le moment du passage de l'empire romain vers ce que seront l'Europe et l'Orient médiévaux. Réunis par l'empire, ils deviendront deux pôles de civilisations différents. le rôle de l'église catholique se glissant dans les structures de l'empire, en Occident, est essentiel.
Cette période est, d'ailleurs, depuis longtemps pour moi un sujet de fascination et d'émotion historiques : moments indéfinissables où ce qui était n'est plus tout à fait et ce qui adviendra n'est pas encore là. Tout est changement dans l'histoire, sinon il ne s'agit pas d'histoire mais il s'agit là d'un moment particulier où les hommes ont pu vivre à l'échelle d'une vie ou de la mémoire de quelques générations le passage de la grandeur, même affaiblie, d'un empire qui apportait la culture, la paix et la stabilité aux troubles et à l'incertitude d'un monde éclaté qu'il fallait reconstruire ou tout au moins dans lequel il fallait réussir à vivre. Ma lecture de Boece m'a beaucoup marqué.
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Mais revenons-en à nos auteurs : finalement une lecture passionnante que l'on a du mal à lâcher, un souffle historique, une hauteur de vue et une force d'évocation certaine qui tente de donner à sens au chaos de l'histoire humaine en retenant ce qui leur apparait fondateur. Les spécialistes de telle ou telle période peuvent y trouver des oublis ou des simplifications. J'ai moi même parfois été étonnée de l'importance donnée à certaines étapes comme par exemple le long passage sur Saint Augustin. Mais tenter de s'extirper des sables mouvants des détails pour tisser une vue d'ensemble est plus important et plus enrichissant.

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Raconter l'histoire du monde est peut être une ambition démesurée d'historien mégalomane mais ce genre d'ambition est tout le sel de cette belle activité humaine qu'est la science historique : non pas la description par le menu des détails de la vie des hommes en tel temps et en tel lieu (description bien évidemment nécessaire, parfois également passionnante, parfois ennuyeuse d'érudition stérile), mais la mise en mouvement sous nos yeux des hommes du passé pour mieux comprendre non seulement les raisons et les causes qui les ont poussés à agir ainsi qu'ils l'ont fait et surtout ce que nous leur devons et ce en quoi ils ont forgé notre monde, nos vies et nos idées...

Dans ces "seulement" 450 pages consacrées à l'apparition des humains et à la naissance des premières civilisations jusqu'au VI ème siècle, les auteurs tentent de comprendre pourquoi et comment sont apparues les premières grandes civilisations ; celles qui ont laissé des traces matérielles, mais surtout des traces majeures dans les sociétés contemporaines. L'un et l'autre étant probablement liés d'ailleurs. Peut être d'autres sociétés de ces temps anciens (évoquées en marge et dont l'existence est avérée principalement par leurs contact avec ces civilisations) ont su développer des cultures riches et complexes mais fautes de traces nous n'avons hérité de rien. Ou nous n'en savons rien.

Les auteurs se centrent sur trois aires géographiques principales où sont nées les premières civilisations : la Mésopotamie et puis plus largement le pourtour méditerranéen, l'Inde et la Chine. Dans ces univers, la néolithisation et l'apparition de l'agriculture ont débouché sur des sociétés complexes, organisées, disposant d'États puissants, des sociétés qui ont inventé l'écriture, développé des techniques sophistiquées, des religions élaborées et parfois très abstraites. Ils s'attachent à montrer les liens, les rapports entre ces civilisations à la fois dans le temps et dans l'espace.

Des contacts ont probablement existé dès les temps anciens entre le monde indien et le monde mésopotamien. La multiplication et l'élargissement des contacts est certainement la cause de l'accélération des évolutions à partir de foyers de civilisation distincts au départ. Dans le même temps ces foyers se sont construits sur des fondements très différents dont les principes et les valeurs sont restées toujours présents aujourd'hui dans une continuité millénaire. Les auteurs présentent une vision de très longue durée des civilisations indienne et chinoise. La présentation n'est pas tout à fait la même pour notre aire culturelle qui occupe plus de pages et dont nous maitrisons mieux les étapes (un peu d'ethnocentrisme?). Mais les ruptures et les changements y paraissent plus marqués.

Et les autres me direz vous ? l'Amérique, l'Afrique et l'Europe, voire l'Océanie. de cette dernière, rien n'est dit. l'Amérique est bien plus récemment humanisée (l'auteur évoque un peuplement humain il y a 20 000 ans seulement ) et un essor de l'agriculture bien plus récent ; environ 2700 avant JC. Les civilisations précolombiennes ne sont que brièvement évoquées ici. L'Afrique reste à part : berceau de l'humanité, lieu de développement d'une très brillante civilisation égyptienne (dont l'auteur souligne qu'elle a laissé peu de postérité, est morte d'épuisement et d'incapacité à s'adapter et a eu peu d'influence culturelle sur le reste du monde), le reste de son territoire est resté pour l'essentiel aux marges des grands courants jusqu'à une époque récente. L'Europe est également à cette époque un territoire isolé où agriculture se développe ainsi que des techniques de travail de la pierre et la métallurgie mais sans donner lieu à une civilisation comparable aux empires de Mésopotamie ou de la Chine ancienne à la même époque.

L'auteur émet une hypothèse : la civilisation est née là où les conditions matérielles favorisaient l'agriculture (vallée du Nil, de l'Indus, Croissant fertile, Fleuve Jaune et Yangzi ) mais nécessitaient que les hommes collaborent pour maitriser les forces de la nature. "Dans les grandes vallées fluviales il fallait, si l'on voulait survivre, travailler collectivement pour contrôler l'irrigation et exploiter la terre, alors que, dans la plus grande partie de l'Europe, une famille pouvait grappiller seule de quoi subsister. Il n'est pas besoin de disserter à perdre haleine sur les origines de l'individualisme occidental pour reconnaitre là un véritable trait distinctif d'une grande importance pour l'avenir" (page 217).
Lien : http://maryclaudef.free.fr/d..
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Cet ouvrage est une référence en matière d'histoire grâce à son étonnante fluidité, par conséquent il donne l'impression d'être absorbé par le texte.
On pourrait penser que ce livre qui compte approximativement 500 pages pourrait être rébarbatif, au contraire le style utilisé pour aborder L Histoire est à la portée de tous.
L'aspect particulièrement intéressant de cet ouvrage, est qu'il parle de l'Histoire du monde. En effet, il passe en revue tous les continents. Cela permet au lecteur de se faire une idée de toutes les civilisations de part le monde pour une même période, et les interconnections entre elles pour leur développement.
A recommander pour tous les passionnés d'histoire et de découverte du monde.
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Un ouvrage essentiel pour appréhender l'ensemble de l'histoire de l'humanité, de la préhistoire à la chute des empires romain, en Europe et Han, en Chine, en passant par la Mésopotamie et l'Egypte.
Les auteurs tentent, avec du recul et des choix nécessairement partiaux, de dégager les lignes de forces, les causes qui peuvent expliquer l'évolution de l'humanité, les grandes influences culturelles, les progrès techniques, les interactions entre les peuples.
Une lecture exigeante, si enrichissante parce qu'elle incite à ouvrir d'autres livres pour en savoir plus.
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Une somme bien construite, qui ne sort pas du style ni du cadre.
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Trois tomes, des milliers de page. Il y a de quoi en rebuter beaucoup. Pourtant ce travail remarquable mérite le détour.
Tout d'abord parce qu'il aborde l'Histoire de façon non événementielle ou saucissonnée : l'évolution de l'humanité nous est proposée ici, tel un puzzle dont chacune des pièces est nécessaire à la compréhension de l'ensemble.
Ensuite, parce que, remise en perspective, on se rend que l'homme a toujours réagi aux mêmes besoins, de la même façon, quelle que soit la spatio-temporalité dans laquelle il s'inscrivait. C'est mon avis personnel, à la lecture de l'ouvrage et bien sûr que chacun se fera sa propre opinion; c'est le but - aussi - de pareille lecture.
Seul bémol : l'absence d'illustrations et - surtout ! - de cartes.
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Ce premier tome est vraiment passionnant - J'avais peur de faire face à des descriptions et des analyses un peu trop sophistiquées. Loin de là ! On est rapidement pris par le tourbillon du temps. l''Histoire avec un grand H se déroule devant non yeux. Je suis vraiment impatient de poursuivre ce voyage dans le temps. Pour les férus d'Histoire, franchement plongez-y vous ; vous ne le regretterez pas. Ma meilleur lecture de l'année pour l'instant. Bravo
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