Citations sur Les Amants du Wyoming (15)
Elle s'interrompit, se sentant tirée par le bras. Le Saint-bernard avait saisi l'extrémité de sa manche entre ses solides mâchoires.
- C'est vous qui lui avez appris à attaquer vos conquêtes récalcitrantes ?
Le sud-ouest du Wyoming était tout en contrastes. A perte de vue s'étendaient des plaines et des collines ondoyantes voisinant avec des montagnes rocailleuses et des pins d'un vert profond et velouté.
Elle m'a beaucoup appris, et notamment que la terre reste, quel que soit celui qui la foule, que la vie continue avec ou sans nous, et que lorsque l'on désire quelque chose, il faut tenir bon jusqu'à ce qu'on l'obtienne.
Qu’est-ce qui lui avait pris de s’abandonner ainsi ? Elle avait jeté au panier son amour-propre comme des denrées périmées ! Que serait-il arrivé si le téléphone n’avait pas sonné ?
Soupirant, elle serra les bras plus fort autour d’elle. Est-ce que l’amour faisait toujours souffrir ? Est-ce qu’il vous mettait toujours dans des situations pénibles ?
Lentement, les mains de Jake remontèrent, ses pouces caressant ses seins pendant que sa bouche détruisait toute résistance. Elle se tendit contre lui, le corps brûlant au contact de ses mains. Son soupir était une plainte quand la bouche de Jake se posa sur le creux de sa gorge. Ses lèvres goûtèrent, s’attardèrent, voyagèrent vers de nouveaux territoires, le bout de sa langue humide et chaude contre sa peau, érotique et suffocante contre son oreille.
Quelqu’un avait dit que les gens apprenaient vite à se connaître quand ils vivaient sous le même toit, mais pour connaître cet homme, il lui faudrait certainement plus d’un jour. Oui, ils vivaient sous le même toit. Mais au fond, c’était plus drôle que gênant. Brusquement, elle pensa à sa mère. Si elle avait pu la voir, elle en aurait fait une jaunisse.
Disons que je veux une femme qui sache réfléchir, et qui ne prétende pas être quelqu’un qu’elle n’est pas. Et bien sûr, je suis aussi très exigeant en ce qui concerne l’apparence.
Il était très séduisant, c’était indéniable.
Samantha détourna les yeux. Elle ne voulait pas qu’il sente son regard posé sur lui. Il dégageait une puissante virilité, ce qui était attirant, mais elle devait rester sur ses gardes.
La meilleure décision à prendre était de l’éviter. Il la troublait. Quand il était près d’elle, elle avait les idées confuses, c’était détestable.
Ce métier paraît romantique, mais il doit y avoir de longues heures de travail, des étés brûlants et des hivers glacés. Cela ne doit pas être très différent de ce que c’était il y a une centaine d’années.
Elle allait lui dire qu’elle n’avait pas besoin de son assistance, mais elle n’en eut pas le temps. Les lèvres de Jake se posèrent sur les siennes, l’empêchant de prononcer le moindre mot.
Sa tête se mit aussitôt à tourner. Elle tombait dans un puits profond, un puits sans fin. Son cœur battait la chamade.