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Citations sur Travail d'homme (13)

Les nuages massifs défilaient toujours au ras des toits, et leur troupeau énorme se soulageait au-dessus de la ville en ruissellement frénétique, dru, rageur. Les gouttes claquaient sur les pavés et rejaillissaient en fine poussière d'eau.
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...il faut qu’un métier soit « choisi ». Si tu le fais à contrecœur c’est la meilleure partie de ton existence qui est gâchée.
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Le courage, si c’est une vertu, c’est la dernière dans la liste. Le plus vulgaire voleur de poules a du courage parce qu’il risque un coup de fusil et qu’il le sait. Je n’admire pas les gens qui ne sont que courageux.
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Le marin n’avait connu que de basses aventures d’escale et pour la première fois il voyait une femme, une « vraie femme » le regarder avec intérêt. Il lui parla, lui avoua son désir. Mais elle se gardait bien. D’autres jeunes hommes papillonnaient autour d’elle sans rien obtenir. Elle était habituée à ces hommages triviaux, à ces compliments rudes et « salés », à ces visages tendus qui lui soufflaient des supplications, des promesses et parfois même des obscénités et des menaces.
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C’est une honnête femme. Elle ne trompe pas son mari… Elle aime allumer les jeunots. Un plaisir comme un autre. Mais c’est tout.
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Pour eux, il n’était qu’un fils de famille en rupture de pension paternelle. Ses manières, son aspect, son maintien, tout le situait à l’antipode de ces êtres, dans une catégorie spéciale. Ils avaient dû prendre sa colère précédente pour une crise d’enfant gâté dont on entrave la volonté. Ils ne se doutaient pas que ces cent pesetas représentaient deux années d’économie sordide. Rafaël les avaient amassées centime à centime jusqu’à les transformer en un unique billet. Et sa colère avait jailli surtout de son désappointement et de son inquiétude. Si le départ tardait trop, sa situation deviendrait des plus angoissantes.
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Il appréciait beaucoup les plus basses flatteries et trouvait naturel que chacun vantât sa « prodigieuse intelligence ».
Il se vantait encore de son habileté, de sa ruse, de son esprit de décision, de ses mérites, de ses charmes (?) et de ses bonnes fortunes.
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Pourtant, ce qui dominait, c’était une odeur plus tenace d’urine. Il y en avait partout : par flaques, en ruisseaux, en traînées, en filets, contre les murs, entre les pavés, sous les portes. Cela suintait, dégoulinait, bavotait, serpentait partout à croire qu’ils avaient une vessie spéciale, dans ce coin-là. On ne pouvait passer sous certains balcons, sans recevoir quelques gouttes tièdes sur le nez. Partout il fallait respirer cette puanteur ammoniacale de vespasienne mal tenue.
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Mais chaque escapade avivait en lui une révolte.
Ainsi, il continuerait, son existence entière, lui, qui se sentait les muscles gonflés d’une force inemployée et un cœur bouillonnant de jeune corsaire barbaresque, à vendre des armoires à glace et des buffets, à se dandiner comme un ours derrière la vitrine, à se morfondre là ? N’apprendrait-il donc jamais un véritable métier d’homme ? Un métier viril, d’aventures et de risques, un métier exigeant et dur dans lequel il engagerait le meilleur de son être ?
N’y avait-il pas des navires ? des pays lointains ? des tâches de marin, de colonial, de soldat, n’importe ! Quelque chose qui méritât un sacrifice entier, absolu, enivrant ! N’y avait-il pas de causes à défendre, une œuvre grandiose et belle à soutenir, à exalter, à faire triompher quel que fût le prix ?
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La mer ouvrit alors devant lui son livre de légendes. Elle gonflait doucement son dos écailleux et au loin de longs cirrus étiraient leurs ailes comme des pique-bœufs roussâtres sur un buffle endormi.
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