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Critique de marina53


Moi-Juliette-Tromoche-Mabikette-Poussin-Juju-Princesse-Toi-La pauvre quel dommage-Mon bébé-Petites-Z-Oreilles... C'est comme ça qu'elle s'appelle. Un peu long, certes... Juliette (c'est le prénom sur sa gourmette) est autiste. Loin de chez Papa-Maman, elle partage ses journées entre sa famille d'accueil, chez Lucile et Mathieu, et le foyer des Bleuets. Poings en boule-pouces dessus, Juliette fait clic-clac-clic-clac-clic-clac avec les interrupteurs, taptaptaptap sur le mur, se balançoire dix fois et compte tout. Et un et deux et trois et quatre et cinq et...
Étienne, enfermé dans sa bulle, ne parle pas. Il vit avec sa maman et son grand frère, Jean. Mais, Maman Lilette, dans son lit, devenait de plus en plus petite. Si petite qu'il avait du mal à la voir. Et, puis, d'un coup, elle a arrêté de bouger. Étienne s'est senti bien seul, surtout que Jean, lui, est parti...

Marie-Sabine Roger, tout en finesse et bienveillance, dresse le portrait de deux jeunes pas comme les autres. Juliette est autiste. Étienne, lui, simple d'esprit. Dans ces deux nouvelles, écrites à la première personne, l'auteure se met dans la peau de chacun d'eux et dépeint leurs émotions et sentiments. Des sentiments si forts, si réels pourtant alors qu'autour d'eux, l'on peine à les discerner, les comprendre, allant jusqu'à les dénuer d'émotions. Il ressort de ces deux nouvelles beaucoup de tendresse, d'émoi, d'humanité et d'amour. Deux portraits lumineux, terriblement attachants et émouvants que Marie-Sabine Roger dessine intelligemment et avec justesse. À la fois légère et profonde, inventive, sa plume sublime ces deux êtres si singuliers.
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