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Citations sur Elégies pour le temps de vivre / Dans les méandres des sa.. (26)

Non,
Ce n’est pas le vent qui frappe à tes volets,
C’est la nuit qui te confie ce qui la trouble,
Elle sait que tu sauras lui donner vie avec tes mots.

La nuit,
Celle qui naît des flots de la lumière,
Celle qui enchante le silence,
La nuit qui tourne dans les cœurs,
Comme une comptine fidèle,
Une ancienne chanson qu’on répète depuis toujours.

La nuit,
A qui tu demandes comment le jour prend racine dans les étoiles,
Quelle clarté elle est prête à tisser sur le monde,
Quand tu perçois très loin dans ton corps,
La place d’une flamme amoureuse du vent.
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Regarde où l'automne pose ses pas sur les
feuilles humides, et les oiseaux, regarde
où ils s'assemblent pour que le jour se
colore et reçoive du ciel une sincère

offrande. Tu es seul, chez toi, mais tu sens
que la vie a les accents de l'amour lorsque,
par la fenêtre de ta cuisine, tu aperçois,
dans son jardin, une femme courbée sur des

fleurs un peu lasses. Les brumes, au loin,
se défont. Un chien aboie. Le monde devient
lisible. N'oublie pas cette femme penchée

sur ses fleurs, et n'oublie pas non plus
cette mélancolie qui donne au temps qui
passe la douceur d'une étreinte imprévue.
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Il reste toujours quelque chose des amours mortes ou perdues,
un regard sur les prés,
sur une fleur qui penche vers le soir,
sur les montagnes qui émergent après les brumes du matin,
il reste toujours sous nos paupières,
des rêves inachevés,
des souvenirs de neige ou d'étoiles filantes
comptées dans les nuits d'août,

il reste aussi quelques fenêtres entrouvertes sur les averses d'été qui sentent si bon
qu'on se sent proche d'un nouvel amour,
d'un amour tranquille et brûlant à la fois,
qui tremblerait à la lisière du temps
comme un dernier sourire,
avant de s'en aller.
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On sait qu’il fera beau.
Le soleil peu à peu, perce et chasse les brumes.
Certaines, avant de se dissoudre,
Ont la forme des visages où tu reconnais la plénitude,
Parfois la fatigue, de ceux qui rodent dans ta mémoire.
Enfin, quand la lumière adoucit ton domaine,
Il reste sous ton front
Des tourbillons de vie ancienne,
Des soupirs de lieux disparus à jamais,
Des mirages dont tu ne sais s’ils vont rallumer les feux
Eteints par les larmes trop longtemps versées.
Le soleil,
Tu voudrais tant qu’il s’attarde sur cette maison vide
Où la mort pèse si fort
Que même la glycine n’a plus envie de fleurir
Autour des volets clos.
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Le soleil, humble encore apporte un peu de vie
Au jour que l’hiver enferme dans le gel
On voit d’instables clartés sur les murs des maisons muettes
La forêt, lentement, sort des brumes
On sent qu’une douceur s’approche
Avec l’innocence d’un sourire hésitant.
Entre le silence et le temps qui passe,
Il y a comme un vide où l’on voudrait se blottir,
Un nid qu’auraient construit les souvenirs lointains
Qui remontent avec eux, du fond de la mémoire,
Les étourdissantes amours qu’on avait oubliées,
Mais qu’on serait à même aujourd’hui,
De revivre avec le secours du soleil
Qui revient brosser les arbres engourdis
Et ratisser le gris du ciel.
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Le ciel pose à peine sur les arbres dépouillés
L’air d’un léger rose effleure les nuages
Où parfois une percée de bleu survient
Comme le souvenir d’une tendresse jusque là oubliée
On se dit que l’hiver n’est pas aussi cruel qu’on le pense
Qu’un soupçon de douceur niche encore dans les branches
Et que les oiseaux reviendront bientôt
Avec leurs chants de délivrance.

Et l’on se repli en soi
Sans peur
Sans secousses
Avec la chaleur d’un sang neuf
La vibration d’une feuille dorée qui n’a pas rejoint le sol
Et le chuchotement des ombres invisibles
Que laisse le temps qui passe
Sur les ombres à jamais passées.
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Tu m’as reçu comme le jour reçoit
les premières rumeurs de l’aube,
tu m’as dit que derrière le soleil
des poèmes prenaient racine,
Tu m’as parlé d’oiseaux perdus,
de fleurs inapaisées,
tu m’as dit qu’une source
jouait dans les replis de ta mémoire
et je t’ai cru,
je t’ai suivi
sous la neige qui venait de tomber
sur le jardin muet,
je me suis serré contre toi,
sans crainte,
sans efforts,
avec le souvenir d’étreintes passées
qui m’avaient tant charmé,
je suis entré en toi,
tu m’as reçu comme la nuit
reçoit le frisson des étoiles,
comme le silence appelle le silence
jusqu’aux frontières de l’échange,
comme tout se résout dans ce qui nous attend.
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Qui me dira,
Avec la rosée qui clignote dans le matin humide
Qui me dira
Où se trouve l’entrée de la lumière ?
Qui ?

Je sais qu’on ne revient pas aux sourires qu’on n’a pas su cueillir,
De même qu’on n’oublie pas le couteau sous la gorge,
L’insoumission qui nous donna la force des pierres,
Le claquement de la solitude après les portes sourdement refermées,
Je sais que je ressemble à une langue morte
(...)
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Le temps nous use
  
  
  
  
Le temps nous use, il faut partir vers d’autres horizons.
Les rosiers défleuris gomment le jour,
une tristesse presque douce pend aux arbres immobiles,

un chat descend d’un mur sans savoir où aller,
quelqu’un, derrière sa fenêtre, tente de réunir les ombres que sa solitude,
sa lente et lourde solitude, a jetées n’importe où,
comme des mots de trop, des gestes vains; des linges sales.

Elles portaient, ces ombres, en leur légèreté,
le souvenir des roses et des amours enfuies.
Il nous use, le temps.
Les autres horizons ne sont que les regards de ceux qu’on délaissa.
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Non, ce n’est pas le vent qui frappe à tes volets
  
  
  
  
Non, ce n’est pas le vent qui frappe à tes volets,
c’est la nuit qui te confie ce qui la trouble,
elle sait que tu sauras
lui donner vie avec tes mots,

la nuit, celle qui naît des flots de la lumière,
celle qui enchante le silence, la nuit qui tourne dans les cœurs,
comme une comptine fidèle,
une ancienne chanson qu’on répète depuis toujours,

la nuit à qui tu demandes comment le jour prend racine dans les étoiles,
quelle clarté elle est prête à tisser sur le monde,
quand tu perçois, très loin dans ton corps,
la place d’une flamme amoureuse du vent.
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