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Esther est anthropologue, et dépressive. Son mari l'a quittée, son père est décédé, et sa mère, qui était une mère abusive, est désormais en maison de repos et ne la reconnaît plus. Esther souffre et va régulièrement chez un psychanalyste, pour tenter de sortir de sa dépression. Elle tente aussi de fuir son quotidien en s'engageant au Kosovo, pour déterrer et identifier des corps exhumés de charniers. Pour voir qu'il y a plus malheureux qu'elle, ou pour s'enfoncer encore un peu plus dans le malheur, mais elle expérimente également qu'il est possible d'affronter des choses terribles plus facilement si on est en ensemble… Les veilleurs de chagrin est un roman à la fois poétique et plombant. L'ambiance est lourde et légère à la fois, l'écriture très belle. Comme le disait Nicole Roland dans une de ses interviews, « le monde est affreux mais aussi merveilleux », et Les Veilleurs de chagrin expriment très bien ce double aspect des choses.
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Le titre d'abord, tout simplement superbe ! L'image… celle de ces personnes qui exhument des cadavres jetés dans des charniers pour leur redonner une place parmi les leurs. "Les disparus ne seront plus condamnés à errer dans le chagrin de leurs proches. Ils reprendront leur place parmi eux, honorés dans leur mort qui pourra enfin être dite, pleurée, dépassée."

Ce livre est un gros coup de coeur ! Une écriture magistrale, d'une finesse extraordinaire, ou tout n'est que suggestion. C'est un roman qui se mérite, qui se relit, dont on s'imprègne, et qui nous transforme.

Le lecteur plonge au coeur de la souffrance de sa narratrice, une anthropologue qui va participer à la reconstitution des corps exhumés des fosses au Kosovo. Des fantômes de son passé, aux fantômes de ces corps qu'elle met à jour, il n'y a qu'un pas. Les uns lui rappellent les autres. Elle est partie au Kosovo pour fuir sa mère morte vivante, ses souvenirs douloureux, sa séparation difficile d'avec son mari, la mort de son père. Elle vit entourée de morts.

Si je devais comparer ce roman avec celui que j'ai lu juste avant, je ne dirai qu'une chose : celui-ci est émouvant, bouleversant parce que son écriture est juste, elle nous dévoile l'intime sans nous l'assener. J'ai lu des pages extraordinaires, subtiles, sur la maladie d'Alzheimer, sur la vieillesse, sur la mort.

Esther, la narratrice, se livre à un psychiatre qui lui laissera entrevoir la lumière au bout du tunnel, après avoir "creusé avec ma pioche, ma truelle, ma souffrance, ma peur, pour dégager cette forme indéterminée qui m'enferme ; je l'ai déchirée au scalpel. J'ai mal à moi, à eux, j'ai mal, mais ma bouche tremble du désir de vivre." Les paroles de ce psychiatre sont des perles posées le long du chemin, qui feront de cette exhumation, un collier d'espoir.

La suite sur mon blog.

Lien : http://krol-franca.over-blog..
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En déterrant les os à Kosovo, la narratrice exhume ses souvenirs. Sa mère est atteint d'Alzheimer, ses souvenirs sont douloureux. C'est toute une analyse qui se produit dans ce récit et qui l'aide. J'ai beaucoup aimé l'écritue
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