1918. Mathieu, poilu rescapé de la grande guerre, va reprendre la vie civile. Sans famille, il ne sait pas très bien ce qu'il peut faire de cette liberté retrouvée. Lorsque Henry son camarade et supérieur de tranché décède au dernier jour de la guerre en lui donnant une enveloppe à remettre à sa fiancée Marguerite, Matthieu se dit qu'il va faire le voyage jusqu'en Limousin, pour tenir la promesse faite à Henry. Arrivé sur place, Marguerite et son père réservent un très bon accueil à Mathieu, qui, petit à petit trouve sa place dans cette famille : d'autant plus qu'il n'est pas insensible au charme de la jeune femme. Malheureusement, les villageois ne voient en lui que l'étranger qu'il est, et vont faire tout ce qu'ils peuvent pour lui rendre la vie difficile, quitte à la faire passer pour un homme malhonnête qu'il n'est pas.
Un très bon roman de terroir. La vie des villageois avec leur bonté mais aussi leurs travers y est bien racontée. On s'attache à Marguerite, Matthieu et Emile et on est tenu en haleine, pressés de savoir comment ils vont pouvoir se sortir sans encombre des manoeuvres dont ils sont les victimes.
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La jeune femme n’avait pas prononcé un mot. Son immense chagrin valait à lui seul toutes les questions qu’elle aurait pu poser et toutes les réponses qu’il aurait pu donner.
Il chercha à rassurer le sous-officier, sérieusement atteint aux jambes, lui promettant l’arrivée imminente de secours à laquelle ni l’un ni l’autre ne croyait vraiment. Leur expérience de soldats aguerris leur soufflait que, placés comme ils étaient, entre les chevaux de frise et les tranchées occupées, seule la mort viendrait les délivrer.
Gabrielle Adam, Pour l'amour de la vigne ? Danielle Boissé, La Nuit de la chouette ? Jean-Paul Romain-Ringuier, le Silence du hameau ? Nelly Buisson, Les Simples de la Saint-Jean