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Critique de gill


"Knock" est le morceau le plus visible, la partie émergée de l'iceberg, du théâtre de Jules Romains.
"Knock" est l'aboutissement qui apparaît comme le chef d'oeuvre.
Il aurait manqué quelque chose à la collection de "La Petite Illustration" si, en janvier 1924, elle n'avait pas contenu, dans son 135ème numéro, cette pièce représentée, un an plus tôt, à la comédie des Champs-Élysées.
Robert de Beauplan, l'âme de la splendide revue théâtrale, y affirme, déjà, avec raison que la qualité littéraire de la pièce, que sa saveur classique l'assurent de durer.
Elle sera reprise souvent, dit-il, et demeurera, en quelque sorte, à un répertoire permanent.
En 1911, Jules Romains aborde le théâtre avec "l'armée dans la ville", un drame de cinq actes, écrit en vers, que représenta le théâtre de l'Odéon.
Puis avec "Cromedeyre-le-Vieil" que joua le "Vieux-Colombier", en 1920.
"Knock" est une parenthèse entre "Monsieur le Trouhadec saisi par la débauche" et "le mariage de le Trouhadec".
"Knock" est aussi représentatif du théâtre de Jules Romains parce qu'une fois de plus, il est une belle rencontre avec Louis Jouvet, l'immense metteur en scène et comédien.
Jules Romains, en reprenant la satire des médecins, se réclame délibérément de l'héritage de Molière dont il reprend, modernisé, le type même du comique de caractères aussi savoureux qu'accusé.
L'outrance et la caricature font oeuvre de bouffonnerie mais sous cette bouffonnerie se cache une part de vérité.
Comme chez Molière, l'on n'en vient à ne plus savoir où la vérité cesse, où la bouffonnerie commence.
Découvrir "Knock" dans "La Petite Illustration" c'est remonter le temps pour découvrir la pièce, non plus dans son histoire, mais plutôt dans son actualité.
C'est aussi mieux l'appréhender grâce aux précieux commentaires de Robert de Beauplan.
C'est replonger dans les critiques de presse du lendemain de la répétition générale.
C'est entr'apercevoir, grâce aux quelques photos ajoutées, Louis Jouvet qui, sans le secours d'aucun maquillage, avec la seule expression de son masque osseux, de ses yeux perçants derrière ses lunettes, a donné au docteur Knock une intense réalité....


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