Citations sur Je cherche à comprendre... Les codes cachés de la nature (19)
Aujourd’hui, nous ne sommes plus seulement utilisateurs des réseaux auxquels nous nous connectons : nous coévoluons à l’intérieur d’un nouvel écosystème numérique qui change notre relation au monde. Un écosystème numérique qui s’autoprogramme et fait émerger et évoluer de nouveaux codes, remettant ainsi en cause les modes de gouvernance des politiques.
Si le travail humain disparaît progressivement, remplacé par l’intelligence artificielle et les robots, quel sera le sens de la vie ?
Et, surtout, comment l’homme en est-il arrivé, grâce au codage informatique et aux applications numériques, à concurrencer ses propres fonctions cognitives et physiques, et à remettre ainsi en cause son propre travail ainsi que le sens de sa vie ? C’est ce que je cherche à comprendre.
L’unité de la nature est donc fondée sur des codes cachés, qui apparaissent si l’on compare des structures et des fonctions provenant de différents domaines de l’univers – physiques, chimiques, biologiques, écologiques, économiques. Parmi ces codes figure le code génétique, dont les mutations permettent l’évolution des espèces.
La systémique, en étudiant l'interdépendance des éléments au sein de systèmes complexes, a permis de créer des ponts entre les disciplines.
Ce qui élève l'esprit rapproche les hommes.
Le plus important, à mes yeux, dans le futur de l'hyperhumanisme, c'est d'être capable de créer sa vie AVEC les autres. La vie est une œuvre de création : on peut se glisser dans la vie, se laisser porter par les événements, subir le futur ou, au contraire, contribuer collectivement à créer l'avenir.
Car l'avenir ne survient pas. Il n'arrive pas. Il est tel que nous le ferons, tel que nous le créerons, il est ce à quoi nous contribuerons.
Il commence par la création de sa propre vie en lui donnant du sens, ainsi qu'à celle des autres, par la transmission, l'échange, le partage.
Comme nous venons de le voir, tout l'enjeu aujourd'hui consiste à devenir ENCORE PLUS HUMAIN,
et non à se transformer soi-même en un super robot immortel et supra-intelligent.
C'est cela que j'appelle l'hyperhumanisme : le développement dans le cerveau de l'homme de capacités aujourd'hui inhibées par la routine quotidienne, le travail et la pensée machinale.
Ce qui est "machinal" doit pouvoir être fait par les machines, de façon à libérer dans notre cerveau des dimensions inexplorées.
Le contrat de travail enferme aujourd'hui la logique de croissance et d'expansion dans une matrice à deux cases : temps contre salaire.
Les règles traditionnelles de l'unité de lieu, de temps et de fonction bloquent l'essor de l'économie du numérique.
Mais, si l'on peut travailler à distance,
on peut aussi travailler en temps choisi,
effectuer simultanément ou séquentiellement plusieurs tâches de nature différente,
comme l'a parfaitement compris la génération des freelancers et des slashers.
Pour Dominique Méda, professeure de sociologie à l'université Paris-Dauphine, "il est temps d'en terminer avec cette société fondée sur le travail".
Philosophiquement, cette prétention du travail à être la base du lien social ne tient pas, estime-t-elle.
Certes, le travail est facteur de production, créateur de richesse, mais la société ne repose pas uniquement sur l'économie, pas plus que le travail ne reposerait uniquement sur un contrat.