En accouchant du génialissime Tarzan
Edgar Rice Burroughs ne s'était guère préoccupé du réalisme du théâtre des opérations, l'Afrique et la faune qui la peuple.
Je ne suis pas certain que
J.H. Rosny ait poussé plus loin ses investigations en paléontologie. Considérant le gouffre qui sépare l'état des connaissances actuelles de celles auxquelles il pouvait accéder, on lui laissera le bénéfice du doute.
Les deux récits sont quasi contemporains, près d'un siècle après leurs parutions l'Américain s'en sort mieux que le Belge.
Deux compères appartenant à des lignées d'hominidés différentes se font une virée en territoires inconnus. Ils y rencontrent moultes féroces bestiaux qu'ils terrassent à grands coups d'objets contondants comme se plaisent à la préciser les légistes des séries sur France 3. Ils parviennent même à faire ami-ami avec un énorme lion des cavernes.
Au passage on réalise que la préhistoire de Rosny semble aussi populeuse que le centre commercial de Rosny2 le premier jour des soldes. Hominidés de tout poils y grouillent et s'y empoignent allègement.
Difficile de se passionner pour la geste de cet improbable binôme des "âges farouches", entre combats épiques et velléités humanistes.
Je ne suis pas sûr de rempiler avec "
La guerre du feu"