La force majeure, c'est la joie, selon la conception qu'en a
Nietzsche, c'est-à-dire le fait d'aimer le présent qu'il soit jouissance ou souffrance, approbation du vivant jusqu'à la mort. Cette joie de vivre quoiqu' indéfendable car promise à une fin tragique s'appuie sur
le gai savoir c'est à dire savoir qu'il n'y a pas de sens à l'existence, pas de dieu, pas de loi. La vie est absurde et tout le reste est illusion.
La béatitude nietzschéenne est pure adhésion à l'existence sans remords ni arrière pensée. La souffrance peut être transfigurée en une épreuve positive, ce qui arrive souvent quand un malade échappe de peu à la mort. La vie lui apparait comme un bien précieux.
La béatitude nietzschéenne est liée à la jubilation musicale, elle a le pouvoir de dire oui au monde. Même chopin est heureux dans le malheur. La musique donne des ailes à la pensée, rend libre parce qu'elle nous apprend à entendre, nous impose de supporter son étrangeté jusqu'à ce qu'on s'habitue à son discours et qu'elle nous fascine. La fascination est un mode d'approbation de la réalité.
Clément Rosset revient sur certaines interprétations de la philosophie de
Nietzsche qu'il estime fausses et sur certains concepts il est vrai assez obscurs (éternel retour du même,
la volonté de puissance).
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