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Henri Albert (Traducteur)Marc Sautet (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253057192
601 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.97/5   64 notes
Résumé :
Ce livre quasi mythique, qui passe pour le couronnement de l'oeuvre de Nietzsche, a connu plusieurs versions en allemand, car son auteur n'avait fait qu'en esquisser différents plans de 1885 à 1888. La première traduction française, due à Henri Albert et fondée sur la version allemande de 1901, est parue au Mercure de France. Elle comporte seulement quelque cinq cents aphorismes. La présente version, élaborée par Friedrich Würzbach, est beaucoup plus étendue, et c'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un peu écoeurant. Nietzsche par sa technique de présentation en aphorisme a tendance à les compiler, les empiler, en se chevauchant, pour donner de la substance et au final que le lecteur trace son chemin au travers de la masse. Mais là comme ce n'est pas vraiment un livre de Nietzsche, c'est un peu trop. Un peu trop répétitif et un peu fourre-tout.
Ceci dit comme c'est Nietzsche il y a beaucoup de fulgurances et, rien à faire, un vrai génie qui en ressort. Il y a réellement des idées tellement avant-gardistes, notamment sur l'Univers, qui va jusqu'à faire penser à des idées quantiques...
Du coup, même si j'ai peiné plus que pour beaucoup de ses oeuvres, j'en retire beaucoup et m'incline un peu. Pas trop, il n'en serait pas heureux. Ah ah...
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Ayant lu la majorité des oeuvres de Nietzsche, j'ai longtemps retardé la lecture de « La volonté de puissance » du fait de la très forte présomption planant sur son manque authenticité. Lire à ce sujet l'article suivant sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Volont%C3%A9_de_puissance

Cet ouvrage est donc à prendre avec des pincettes.
Sans doute la majorité des textes qu'ils compilent son bel et bien de Nietzsche, mais la façon dont ils sont présentés et organisés peut induire en erreur le lecteur.
Lien : https://www.le-fab-lab.com/l..
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Voilà donc l'oeuvre qui "récapitule" Nietzsche... Non sans polémiques compte tenu de l'histoire de l'écriture de ce livre. Il est à conseiller à ceux qui veulent comprendre unitairement le concept de volonté de puissance/Wille zur Macht, ce qui ne doit pas nous faire oublier les oeuvres plus spécifiques sur la morale. Un ouvrage peu démonstratif mais fort performatif. Mais à lire avec méfiance.
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Citations et extraits (92) Voir plus Ajouter une citation
L'admiration de soi préserve des refroidissements. Une jolie femme qui se sait bien habillée a-t-elle jamais pris froid? Jamais de la vie. Je veux dire même au cas où elle est à peine vêtue.
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... je compris que mon instinct tendait, à l'opposé de celui de Schopenhauer, à justifier la vie, même dans ce qu'elle de plus terrible, de plus équivoque et de plus menteur ; je disposais pour cela d'une formule, le dionysme.
En interprétant comme un vouloir l'en-soi des choses, Schopenhauer avait fait un pas important contre l'idée d'un en-soi nécessairement bon, heureux et vrai ; mais il n'avait pas su diviniser ce vouloir ; il était resté engagé dans un idéal moral et chrétien. Schopenhauer était encore assujetti aux valeurs chrétiennes qu'après avoir découvert que la chose en soi n'était plus "Dieu", il fut obligé de la voir mauvaise, sotte, absolument condamnable. Il ne comprit pas qu'il peut y avoir infiniment d'autres façons d'être autre chose, et même d'être Dieu. Malheur à cette liberté bornée. "Le bien et le mal !"
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633

La question essentielle n'est pas de savoir si nous sommes satisfaits de nous-mêmes, mais si nous sommes satisfaits de quoi que ce soit. Si nous disons oui à un seul instant, nous disons oui, par là non seulement à nous-mêmes, mais à toutes l'existence. Car rien n'existe pour soi seul, ni en nous, ni dans les choses ; et si notre âme, une seule fois, a vibré et résonné comme une corde de joie, toutes les éternités ont collaboré à déterminer ce seul fait - et dans cet unique instant d'affirmation, tout l'éternité se trouve approuvée, rachetée, justifiée, affirmée.
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339

A. Le type conséquent. Celui-ci comprend qu'il ne faut pas haïr même le mal, qu'il ne lui faut point résister, qu'on ne doit pas faire la guerre même à soi-même, que non seulement il faut accepter la douleur qu'apporte telle pratique, mais ne vivre que dans des sentiments positifs ; prendre fait et cause pour l'ennemi, et par une superfétation d'états d'âme pacifiques, bons, conciliants, secourables et aimants, épuiser le terrain qui pourrait nourrir des états d'âmes opposés..., qu'il y faut une pratique constante. A quoi arrive-t-on ainsi ? - Au type bouddhique, à l'avachissement complet.
Ce point de vue n'est possible qu'en l'absence de tout fanatisme moral, c'est-à-dire à condition que l'on ne haïsse pas le mal pour lui-même, mais parce qu'il mène à des états qui nous font mal. (Inquiétude, travail, souci, complication, dépendance.)
Tel est le point de vue bouddhique ; le péché n'y est point haï. La notion de "péché" fait défaut.

B. Le type inconséquent. On fait la guerre au mal - on croit que la guerre dans l'intérêt du bien n'entraîne pas les conséquences morales ni les modifications de caractère que la guerre apporte d'habitude (et pour lesquelles elle est détestée comme mauvaise). En fait, pareille guerre contre le mal corrompt plus profondément que n'importe quelle hostilité de personne à personne, et d'habitude "la personne" y reparaît sous les traits de l'adversaire, en imagination, tout au moins (le diable, les mauvais esprits, etc.). L'attitude hostile, le qui-vive, la recherche soupçonneuse de tout ce qui est mauvais en nous et pourrait être de mauvaise origine, produit une humeur tourmentée et inquiète entre toutes ; si bien qu'alors le miracle, la récompense, l'extase, la solution dans l'au-delà deviennent souhaitable... Le type chrétien, ou le bigot accompli.

C. Le type stoïque. La fermeté, la maîtrise de soi, la solidité inébranlable, la paix qui consiste dans l'inflexibilité d'un long vouloir - le calme profond, l'état de défense, la forteresse, la méfiance guerrière - la fermeté des principes ; l'utilité du vouloir et du savoir ; le respect de soi. Type du solitaire. Le "rhinocéros" accompli.
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34

L'amour durable est possible - même l'amour heureux - parce qu'on n'a jamais fini de posséder, de conquérir un être humain. Sans cesse se dévoilent de nouvelles profondeurs, des arrière-plans inexplorés de l'âme, et la convoitise infinie de l'amour s'étend à ces régions aussi. Mais l'amour cesse dès que nous sentons les limites d'un être. Le conflit entre la passion durable et la passion éphémère se produit quand l'un des deux croit posséder l'autre à fond, et que l'autre ne le croit pas encore ; alors le premier se détourne, se dérobe et par son éloignement même, excite l'autre à chercher des valeurs nouvelles ; ce qui n'empêche qu'il est bien souvent résolu à le tuer plutôt qu'à le laisser devenir la proie d'un tiers. - Par bonheur, les choses n'ont pas d'âme, sans quoi nous assisterions perpétuellement à ce conflit ; et la nature, si elle aimait réellement l'homme infini, l'aurait depuis longtemps dévoré, à force d'amour, à moins que ce ne fût pour ne pas le laisser en proie à un autre, à un Dieu, par exemple.
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Fabrice Midal vous présente "La théorie du bourgeon", son nouveau livre, disponible en livre audio !
Résumé : Le découragement est le problème majeur de notre temps. Là où nous pourrions avancer, nous baissons les bras. Là où nous pourrions être victorieux, nous partons perdants. On nous a fait croire que nous devions être dans le contrôle permanent, dans l'efficacité absolue. Mais la vie ne se contrôle pas, elle ne se gère pas. Comment inverser le mouvement ? Comment retrouver l'élan pour sortir de la paralysie qui nous guette, pour rejoindre enfin le monde et essayer de le réparer ? Se fondant sur les enseignements de philosophes qui, comme Nietzsche, Bergson ou Hannah Arendt, ont affronté ce péril majeur avec lucidité, Fabrice Midal nous amène à reprendre confiance en nous et en l'humanité. Avec La théorie du bourgeon, il nous apprend à cultiver la vie dans son surgissement, ce bourgeon qui réside en nous et qui ne demande qu'à croître pour donner des fleurs, pour donner des fruits. C'est ce remède anti-découragement que je vous invite à découvrir.
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