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3,84

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Ce livre parle de Joséphine 35 ans , enseignante de philosophie dans un lycée de Drancy , elle fait sa rentrée sans enthousiasme , retrouve le bâtiment gris , les professeurs quelle évite , ses élèves qui trouvent que la philosophie n'est pas nécessaire dans la vie , sauf pour Hadrien qui lui pose des questions existentielles dans des mots cachés de ses camarades pour ne pas se faire chambrer et Joséphine ,y répond .

Joséphine cherche à échapper à son quotidien étouffant , elle se met à prendre des cours du soir d'effeuillage et un jour s'arrête sur une annonce de recherche danseuse dans un club de striptease , elle passe une audition , où,finalement , elle est embauchée.

Joséphine décide d'utiliser ce corps qu'elle néglige , pour devenir quelqu'un d'autre ,pour ajouter un peu de magie à son quotidien morne . Elle devient la femme que l'on veut , mais que jamais on ne peut toucher , elle devient l'objet de désir fou .
Elle est le désir incarné , qui fait gonfler la braguette des hommes , dans ce livre on parle de sensualité , de courbes du corps , de seins , de sexe et de vie aussi avec des mots crus parfois , mais sans vulgarité .

Je me suis attachée à elle au fil des pages , elle assume sa féminité et le pouvoir de son corps et joue avec ses charmes avec une grande élégance d'esprit .

J'ai plus qu'aimée son impertinence et c'est un coup de coeur ❤️

Courez chez votre libraire ❤️
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j'aime ce livre pour trois raisons
le rapport au corps c'est grâce à la danse l'effeuillage et le strip tease que cette femme bien rangée découvre son corps et se l'approprie
ensuite la description du métier d'enseignant est poignant
grace a ce bar le dream elle noue des relations riches avec des filles qui ne sont pas du tout de son milieu d'intel
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Une prof de philo qui, par un coup de tête, se retrouve effeuilleuse dans un club.

Une femme face à son désir, celui de plaire, d'oser être libre, d'aimer son corps, de transgresser, de voir jusqu'ou elle osera, de vivre, de s'enivrer, de jouer et jouir du désir des hommes.

L'occasion aussi de parler de l'éducation nationale, de l'enseignement, du découragement, du regard qu'on préfère poser ailleurs et de toutes les petites – et grandes – hypocrisies
Lien : https://www.noid.ch/on-ne-to..
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Un sujet de lecture très intéressant et bien écrit. J'ai tout de suite accroché à ce roman intense.

On assiste à la renaissance d'une femme, et en tant que telle, on l'envie : pouvoir balayer les tracas du quotidien, ces heures de cours interminables passés devant des élèves qui ne portent aucun intérêt à la matière enseignée, le froid dans sa vie.

La nuit, Joséphine devient Rose Lee, une femme sûre d'elle, audacieuse, et épanouie. Dans ce milieu, elle va rencontrer de véritables amies, voire une "famille" ; en témoigne en l'occurrence la chute du roman.

Cependant, certains passages auraient mérité d'être approfondis ; notamment à travers les deux quotidiens que mène Joséphine. On sent que tout pourrait basculer très vite si un élève la reconnaissait, ce qui arrive d'ailleurs. Mais l'impasse est faite sur ce "détail". La rumeur fait du bruit en arrière-plan, mais ne prend pas assez d'importance dans l'intrigue.
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Osez osez Joséphine.
Osez dire qu'être professeure de nos jours est le plus beau métier du monde. Dans les bruits, les crachats sur la clenche, les boulettes de papier en projectiles, le je m'en foutisme général.
Osez osez Joséphine.

Descartes, Seneque et Socrate vous regardent. Dansez Joséphine. Déshabillez-vous. Qu'on vous désire, qu'on ne voie que vous, qu'on ait besoin de vous.

Joséphine elle ose. le samedi est son plus beau jour. Celui où elle embrase la nuit et oublie tout ce qu'elle est dans la peau de Rose Lee. Là face aux hommes, sur ses talons aiguilles, entièrement nue, elle ose faire glisser un peu de poésie sur son corps imparfait.

Osez Joséphine. Ne pas être vous, ne pas être triste, ne pas avoir honte. Dansez Joséphine.

Entre le jour et la nuit, Joséphine pratique le On ne touche pas. En classe, on ne touche pas les élèves. Ni un mot de travers encore moins une gifle bien méritée. La nuit, nue et haut perchée, Rose Lee nourrit le fantasme, elle devient l'unique reine de la nuit, intouchable mais elle a tous les droits. Elle dirige, elle a le contrôle.

Ce roman offre un contraste saisissant entre le jour et la nuit, entre l'asservissement dans l'enseignement et l'affranchissement dans le monde de la nuit. Plus le quotidien de Joséphine la vampirise jusqu'au dégoût plus Rose Lee se libère, se contorsionne dans le plaisir et le lâcher prise.

Dans chaque femme se cache une sensualité enfouie et qui ne demande qu'à s'affranchir. On ne touche pas est un ode à la liberté du corps, un laisser parler des sens dans sa plus douce nudité. Qui ne rêverait pas d'être la femme idéale qui mène la danse de tous les fantasmes, tous les possibles ?

Ce roman sue de féminité dorée. Les perles sur le corps nu de ces danseuses de la nuit suintent l'extase d'être soi, libérée de la misère sociale, les perles brillent car elles ne naissent que quand une femme se sent femme, belle et désirable.
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Voici un livre très original.
Joséphine, professeure de philosophie dans un lycée de Drancy s'interroge sur son métier, l'enseignement la déçoit, : Madame : «  La philosophie ne sert à rien, «  La philo ça prend la tête » «  Les philosophes c'est des oufs » ...

.Seul Hadrien, un de ses élèves s'insurge et le seul ami du lycée , prof : Martin, lui offre «  Rimbaud le fils » , de Pierre Michon. Elle traîne les pieds à chaque rentrée....
Joséphine mène sa vie branlante entre Xanax et ' Tupperware , en salle des profs et différentes consignes de l'Education Nationale qui lui prennent la tête .
Le manque d'intérêt , de curiosité des élèves leur absence de «  goût de la pensée » la déconcertent, la déstabilisent , l'espèce de nivellement par le bas, lui offre une vision désabusée qui l'étreint et la paralyse .

Elle a le sentiment que , forte de son savoir livresque elle a vécu inculte ...
Inculte d'expérience , d'émotions vives, de connaissances de l'humain et d'elle - même .
Sauf que, minée par ce sentiment intime de dépression, non nommée—— , bien sûr —— elle fuit ces conditions de vie et de travail chaque nuit en réalisant un fantasme , elle s'effeuille dans une boîte branchée des Champs - Élysées où elle devient Rose Lee.
Cette double vie l'épanouit rapidement .....Elle se réapproprie sa vie, se réconcilie avec son corps ....adore le désir des hommes et le pouvoir qu'elle en retire ....
Entre légèreté , ironie, et profondeur à l'aide d'une belle langue à la fois, drôle et cynique, ce roman entre contraste, ambivalence , dualité permanente nous oblige à l'introspection afin de répondre à la question existentielle , du sens de la vie que l'on mène «  Ce qui dépend de toi , c'est d'accepter ou non ce qui ne dépend pas de toi » .

Un roman à propos du corps de la femme, de l'image de la femme oubliée, faible, de la reconquête du corps , d'une féminité assumée , douce , tout en sensualité ...
Un premier roman qui surprend ,ose, interroge—- nous interroge ——-sur nos préjugés et nos choix, notre estime de soi.
La plume sensible, franche, sensuelle entre corps désiré et misère du corps enseignant fait voler en éclat les préjugés sur la société .
Elle fait réfléchir d'une façon bouleversante à l'image de soi, nos rapports à l'autre , nos schémas de fonctionnement et une certaine forme de sagesse , peut - être .
Un récit d'affranchissement ? de double vie ? de questionnements à propos des tabous éternels de la sexualité ? Je n'ai pas les réponses .
Un ouvrage surprenant !
«  On n'est pas fait pour mourir —— Il a répété d'innombrables fois cette phrase —— Vivre c'est faire comme si on n'était pas fait pour mourir » .
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Joséphine est prof de philo. Malheureuse dans sa vie. Malmenée par ses élèves. Trop différente et à l'écart de ses collègues. Joséphine ne s'aime pas beaucoup... elle fane comme un bouquet de roses de Saint Valentin oublié dans un vase après l'euphorie de la soirée en tête à tête.

Par dépit? Par curiosité? Joséphine pousse un jour la porte d'un cours d'effeuillage. "Histoire de"! La jeune femme commence alors à se réapproprier ses formes, sa chair, sa peau, son corps tout entier. Elle pousse l'expérience un peu plus loin et décide de danser devant des hommes, dans un club. Oui mais voilà, ces danses-là, si le client paye, se terminent dans le plus simple appareil: totalement nue.

Joséphine découvre alors le pouvoir d'être femme, de susciter le désir, de faire bander les hommes... et cela la libère de tous ses carcans. Ses collègues du monde de la nuit vont la transcender et lui faire toucher du doigts des sentiments jamais encore explorés. Mais jusqu'où Joséphine est-elle prête à aller?

On ne touche pas évoque avec force et sans pudeur les deux visages d'une femme qui se cherche et fuit les injonctions. C'est un roman qui m'a beaucoup séduite. Il bouscule les idées préconçues et rappelle les ambivalences de l'être humain. Il redistribue aussi les cartes au niveau des rôles et des représentations.

Bravo à Ketty Rouf pour ce texte que j'ai vraiment beaucoup apprécié.
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J'ai découvert ce roman en flânant en librairie, c'est une lecture assez différente de celle que je fais d'habitude mais j'ai décidé de me laisser tenter par ce récit contemporain et je vais dire que j'ai apprécié ma lecture…

En effet , on pourrait se dire que c'est une ultime histoire d'effeuillage mais ce n'est pas le cas!
Ketty Rouf dépeint dans ce premier roman la psychologie de la narratrice , elle met en relief son quotidien terne , sans couleur , le fait de vivre sans avoir l'impression de s'appartenir mais de n'appartenir qu'au corps auquel elle appartient en l'occurrence en l'espèce l'Education nationale qui lui ôte le sentiment d'exister.

Ses seuls moments d'évasion au début du roman sont la prise de Xanax et la littérature passion qu'elle partage avec un de ses collègues …

Mais elle a besoin de s'ouvrir davantage de se sentir renaître c'est la raison pour laquelle elle s'inscrit à un cours d'effeuillage qu'elle considère comme un jeu au début , mais qui va finir par devenir vitale un équilibre par la suite.

En effet , on à l'impression que son métier d'enseignante et celui de stripteaseuse est différent mais il lui assure sa survie car elle se réapproprie son corps , elle reprend confiance en elle , ce qui semble être positif .
Ainsi , Joséphine attend avec impatience de se rendre dans ce Cabaret alors qu'au sein de son établissement la fronde commence , les tensions apparaissent elle rattache à cette double vie comme une bouée.


Enfin , j'ai apprécié cette lecture car l'auteur a voulu monter me semble-t-il que l'enfer se trouve partout .
Il est d'une part , au sein de cet établissement scolaire où les enseignants souffrent , sont à bout de force et doivent à tout prix délivrer des cours à des élèves pas toujours respectueux avec une hiérarchie pas toujours consciente ou encore en décalage entre la théorie et la pratique .
Mais aussi au sein du monde la nuit car au-delà de l'image de ces femmes fortes , libres , conscientes du pouvoir exercé sur les hommes la mort n'est jamais très loin.


Lien : https://jessicabouquine.com
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Quoi vous écrire
J'ai aimé et je n'ai pas aimé
Ce livre donne à réfléchir
Une idée original je n'aurai ps penser que l on puisse écrire un livre où "le corps est le héros".
Subissons nous la vie avec notre corps ou est ce notre corps qui subit la vie.
Petite critique car ce livre a fait parler de lui en obtenant le prix du premier roman et je n ai pas envie de vous raconter l histoire
L'intérêt du livre est au delà du fond de l histoire
Il est question d une prof de philo
Après réflexion je pense qu il le mérite.
J'espère vous avoir donner envie de le decouvrir
Ouvrez le
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Il y a Joséphine ou Jo, prof de Philo à Drancy lycée de banlieue. La description réaliste du lycée, où on demande toujours moins d'efforts aux élèves, la salle de prof triste et morne, le manque d'enthousiasme des collègues prof, la mauvaise image d'elle-même, la dépression, une mutation attendue et jamais obtenue.
Infantilisation des inspections, lâcheté de la hiérarchie, tout cela décrit avec beaucoup de brio. Mais Joséphine aime la danse, rêve de réaliser un fantasme, elle apprend l'effeuillage, danser nue. Alors Joséphine devient Rose Lee, la nuit dans un club de striptease. Paillettes, séduction, amitié et solidarité féminine. Rose Lee aime le monde de la nuit, le désir des hommes, le pouvoir sur eux.
Comment ne pas se perdre entre les deux mondes, comment être Joséphine, la prof, quelles traces le monde de la nuit laisse t-il ? Jusqu'où peut-elle aller ?
Ce livre m'a surprise. C'est une très belle réflexion sur le rapport au corps, aux hommes, sur la confiance en soi, le plaisir .... mais aussi sur l'éducation nationale, le marasme des profs, le rapport aux élèves, le pouvoir de la philo, la liberté.
J'ai beaucoup aimé, très bon premier roman, très original.
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