Il est difficile parfois d'entretenir la flamme d'une fresque telle celle qu'avait allumée
François Roux dans son roman "
Le bonheur national brut". Après les années 80, l'auteur renouvelle l'expérience avec la décennie suivante, sans y insuffler, cette fois-ci, le souffle romanesque du premier. Brouillon, empâté, le récit n'arrive pas à donner corps à des personnages qui deviennent caricaturaux.
Entre Adèles, « petite bille de ressentiment », révoltée contre le monde que lui laisse ses parents, et Justine la désabusée aux prises avec « une colère assourdissante, incontenable et silencieuse », il n'y a pas beaucoup de place pour la nuance.
Extrême gauche ou extrême droite semblent mués par un même combat, celui de la haine. La haine d'un système qu'il ne faudrait surtout pas changer...
Vision manichéenne, centrée sur une causalité psychologique des événements, rétrograde selon moi.
Je préfère passer mon tour, pour cette fois.
Abandonné en avril 2019.
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