- qu'est ce qu'on ferait sans toi ?
- vous mourriez d'ennui.
- Ou bien on s'épanouirait dans le silence, remarqua Trev en regardant par la fenêtre.
Au labo, j'avais vécu dans la certitude.Nos rôles, celui de Sam, le mien, étaient bien définis. Peut-être l'avais-je désiré chaque jour, recherchant son attention et son affection, mais j'étais protégée par une paroi de verre qui, je le savais, ne disparaîtrait jamais.
La foi en soi-même est la meilleure et la plus sûre des voies. Michel-Ange
Soyons honnêtes. Un : Sam est charismatique. Deux : je suis hétéro. Trois : tout en étant hétéro, je suis moi aussi un peu amoureux de ce mec... Alors je te comprends.
– Tu préfères rester ici ? intervint Sam en croisant son regard via le rétroviseur. Je peux m’arrêter au bord de la route, si tu veux descendre.
– Ouais, ajouta Cas. Tu n’as qu’à montrer tes abdos, quelqu’un s’arrêtera pour te prendre en stop.
– Ta gueule, grogna Nick.
– Eh bien ! siffla Cas. Quelle humeur ! On est libres ! Au lieu de râler, tu devrais faire une petite danse de la victoire !
– Autant m’immoler par le feu.
L'espoir retomba comme un soufflé.
Comment pouvais-je ne pas être ébranlée ? Cette histoire me dépassait. Nous dépassait. Au labo, j'avais eu le sentiment d'oeuvrer pour le bien. J'avais eu le sentiment d'aider à changer le monde. A présent, je me sentais honteuse coupable. Les garçons avaient bien raison de douter de moi. Tout n'était qu'apparence et illusion.
«Nous échangeâmes un regard lourd d’hésitation et de sous-entendus. Je m’approchais dangereusement d’une frontière que Sam avait érigée avec briques, ciment et panneaux « Accès interdit».»
"L'espoir, c'est le rêve d'un homme en éveil." (Aristote)
Nous échangeâmes un regard lourd d’hésitation et de sous-entendus. Je m’approchais dangereusement d’une frontière que Sam avait érigée avec briques, ciment et panneaux « Accès interdit».