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Citations sur La Cité de la victoire (38)

incipit : Au dernier jour de sa vie, alors âgée de deux cent quarante - sept ans, la poétesse aveugle, faiseuse de miracles et prophétesse Pampa Kampana acheva son immense poème narratif consacré à Bisnaga et l’enterra dans une jarre en argile scellée à la cire au cœur des ruines de l’Enceinte Royale, en guise de message adressé à l’avenir.
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Il n'était pas du tout certain que les gens allaient choisir le raffinement contre la barbarie. La ligne du parti concernant les adeptes des autres religions - nous sommes les bons et ils sont les méchants - avait une sorte de limpidité contagieuse. Tout comme l'idée que manifester des désaccords revenait à être un mauvais patriote. Si on leur offrait le choix entre penser par eux-mêmes ou suivre aveuglément les chefs, bien des gens choisiraient l'aveuglement contre la lucidité surtout quand l'empire était prospère, qu'ils avaient de quoi manger sur la table et de l'argent dans les poches. Tout le monde ne souhaitait pas réfléchir, préférant manger et dépenser. Tout le monde ne voulait pas aimer ses voisins. Certains préféraient la haine. Il y aurait des résistances.
(page 165)
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Les considérations mystiques les plus élevées leur échappaient complètement et la religion devint pour eux un simple outil destiné à maintenir l'ordre social.
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J'ai appris que le monde était infini dans sa beauté mais aussi implacable, impitoyable, cupide, lâche et cruel.
J'ai appris que l'amour est la plupart du temps absent et que lorsqu'il se manifeste il est généralement sporadique, fugace et finalement peu satisfaisant. J'ai appris que les communautés bâties par les hommes sont basées sur l'oppression de la multitude par une minorité et je n'ai pas compris.
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Sa main apprit vite, elle retrouva aisément sa relation familière avec le papier et l'encrier, les gens qui veillaient sur elle exprimèrent leur étonnement devant la délicatesse et la précision de sa graphie et l'alignement de ses mots qui avançaient bien en rangs au long de ses pages. Elle commença à éprouver le sentiment qu'elle retrouvait, en écrivant, son identité propre. Elle écrivait lentement, plus lentement que par le passé mais son écriture était nette et claire. Elle ne pouvait pas vraiment se dire heureuse, le bonheur, elle le sentait, s'était éloigné pour toujours hors de sa portée, mais en écrivant elle se rapprochait plus que jamais de ce nouvel endroit où il avait lu domicile.
Puis les chuchotements commencèrent. Au début, elle ne comprenait pas bien ce qui se passait, elle pensait que des gens étaient en train de parler dans le couloir devant sa chambre et elle s'apprêtait à leur demander de faire moins de bruit ou d'aller plus loin mais elle saisit rapidement qu'il n'y avait personne dehors. Elle entendait en elle les voix de Bisnaga qui lui racontaient leurs histoires. La situation s'était inversée comme si les rivières se mettaient à couler vers leur source.
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Les seuls vainqueurs, ce sont les mots.
Leurs actions, leurs pensées, leurs sentiments n'existent plus.
Seuls subsistent les mots qui les évoquent.
On gardera d'eux le souvenir que j'ai choisi de garder
On se souviendra de leurs actes et de la façon dont je les ai racontés
Leurs intentions resteront celles que je leur ai prêtées.
Moi-même, je ne suis plus rien. Seule subsiste la cité des mots.
Les mots sont les seuls vainqueurs.
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Il est dans ma nature de vieillir. Je ne peux pas l'éviter.
Il est dans ma nature de connaître la maladie. Je ne peux pas l'éviter.
Il est dans ma nature de mourir. Je ne peux pas l'éviter.
Il est dans ma nature d'être séparé de ceux que j'aime et tout ce qui m'est cher.
Mes actes sont la seule chose qui m'appartienne vraiment. Mes actes sont la terre ferme sur laquelle je me tiens.
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Dans une des dernières pages de son livre, elle écrivit: "Rien ne dure et pourtant tout a un sens. Nous nous élevons, nous tombons, nous nous élevons de nouveau, nous retombons. Nous persévérons. J'ai connu moi aussi le succès et l'échec. La mort est proche à présent. En elle se rejoignent humblement le triomphe et l'échec. Nous apprenons moins de la victoire que de la défaite.
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"Merci, dit-elle, mais pour moi le temps des désirs est révolu. Tout ce que je désire à présent se trouve dans les mots et les mots sont tout ce dont j'ai besoin."
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Je lui dois tout, pensa Kampa Kampana. Ma propre fille l'a dit en mourant, puis sa fille et la sienne et ainsi de suite. Je vais donc tout lui donner. C'est à elle que revient la gloire, je resterai à ses côtés, simple Pampa, cachée dans l'ombre, et j'apprendrai que l'amour le plus authentique consiste à renoncer, à abandonner ses propres rêves pour réaliser ceux de la personne qu'on aime. Et puis je suis lasse de voir ceux que j'aime vieillir et mourir. Laissons les mourants aimer les mourants. Les immortels ne s'appartiennent qu'à eux-mêmes.
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