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Critique de indimoon


Fermer le livre pour la dernière fois c'est l'impression d'avoir fait un très long voyage, aux multiples destinations, aux multiples époques, aux multiples couleurs. La France sous l'Occupation, tragique fin des parents de Max Ophus "le héros de la Résistance"; le Cachemire depuis la génération des grands-parents de Shalimar et Boonyi jusqu'au massacre, terre de traditions festives et colorées, de paix entre bouddhistes et musulmans bientôt anéantie. Les USA de nos jours où Shalimar tente de mener son implacable vengeance, sous les feux des médias.
Terrorisme, islamisme et fanatisme, guerre et occupation, amour mêlé de haine, traditions et beauté du Cachemire, les récits se suivent dans des parties bien distinctes "India", "Boonyi", Max", Shalimar le clown" et en dernier "Kashmira" où tous les personnages se mêlent intimement.
Riche, dense, un peu comme un dessin au hénné sur une main qui fleurit et grandit en tous sens mais dont le résultat est parfaitement maîtrisé. Par contraste avec une fin qui perd en baroque, tendue et brutale comme un coup.
Il y a eu des pages qui m'ont semblé rébarbatives sur des attentats, des enjeux politiques, avec un peu trop d'explications, un peu trop de noms que je ne retenais pas et qui me perdaient. Au final, ces pages me touchent, je les met sur le compte de la sincérité de l'écrivain, son envie de ne pas oublier, de nommer, de rendre hommage comme le rappelle l'entête que je remarque maintenant "En souvenir affectueux de mes grands-parents cachemiriens".
Il évite les situations attendues, les poncifs; même le général des forces armées indiennes a eu son lot de souffrances (à l'image du personnage nazi dans "la mort est mon métier" de Robert Merle): faible et introverti, il n'a que la brutalité comme repère. Shalimar qui commence à nous émerveiller par ses talents d'acrobate, la force de son amour a lui aussi ses failles.
Un hommage à la beauté saccagée, aux grandeurs et failles des hommes.
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