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Critique de kathel


Il ne me viendrait pas à l'esprit de rater un nouveau livre de Richard Russo, fut-ce un recueil de nouvelles. Et si de plus sa parution coïncide avec la venue de l'auteur au festival America, voilà qui renforce mon envie de le lire ! Je l'ai entendu avec grand plaisir lors d'une rencontre sur « L'art du roman » que je ne vous relaterai pas, toutefois… je me suis laissé porter sans prendre de notes !
Et le livre ? Il est composé de quatre longues nouvelles, qui prennent le temps de poser les situations, de bien faire connaissance avec les personnages. Dans "Cavalier", une professeure d'université est confrontée à un étudiant plagiaire, et cela lui rappelle le temps où elle était élève elle-même.
Dans "Voix", deux frères se retrouvent pour un voyage de groupe à la Biennale de Venise, mais ne semblent pas prêts à reprendre le dialogue.
"Intervention" se déroule dans le Maine, où un agent immobilier tente de vendre une maison pleine de charme, mais aussi d'un invraisemblable fatras de souvenirs.
Dans "Milton et Marcus", un scénariste accepte de rencontrer un acteur pour remettre ensemble la main à un vieux scenario commencé dix ans auparavant.

Chacune de ces nouvelles opère un flash-back sur un événement marquant, plus ou moins douloureux, qui aura construit ou détruit le personnage. Chacune de ces nouvelles a trait, parallèlement, à la maladie, mais ce n'est pas un sujet que l'auteur traite de front, il a la pudeur d'en faire un aléa de la vie, qui révèle les personnalités et les caractères, il ne fait pas disparaître les personnages derrière leur maladie. Entre le moment présent, et le passé dont il se souvient, chaque individu examine sans indulgence son parcours passé, sa trajectoire de vie, et il faut bien souvent l'intervention d'un autre personnage pour l'aider à accepter ce parcours accompli.
On pourrait donc dire que ces nouvelles ont une tonalité mélancolique, mais ce serait sans compter sur l'art de Richard Russo de ramener le sourire entre deux moments délicats, de montrer les revers cocasses des situations plus graves. Même si le milieu du cinéma dans la quatrième nouvelle m'a un peu moins marquée, chacun de ces textes m'a plu, et même laissé un goût de trop peu, j'en aurais bien lu encore quelques-unes !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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