Autant vous le dire d'entrée, je suis passé totalement à côté de ce livre, vite lu et - qui sera - vite oublié ; un de ceux que je suis content d'avoir terminé, tout en regrettant d'y avoir consacré de mon temps. Car malgré mon agacement grandissant, je suis allé au bout. Comme toujours. Peut-être qu'un jour, cela me passera... Mais ça n'est pas le sujet.
Donc, après avoir lu la 4e de couverture parlant de nostalgie d'une décennie révolue et de jeunesse dorée s'encanaillant en Suisse, mes espoirs étaient grands, impatient de lire ce qui aurait pu ressembler à un croisement de
Bret Easton Ellis (
Moins que zéro) avec
François Roux (
Le bonheur national brut) : un bonheur !
Mais en fait, rien de tout cela.
Car pour écrire sur la nostalgie, il faut arriver à la transmettre, à la partager, à toucher cette petite fibre émotionnelle du lecteur qui fera resurgir au fond de lui un souvenir, une image, une musique, un paysage, une aventure oubliée... Mais
Monica Sabolo n'y parvient pas et on a constamment l'impression de rester spectateurs de cette nostalgie sans jamais y entrer.
Et pour écrire sur la vacuité et l'absence de sens d'une jeunesse a priori trop gâtée, il faut un peu plus de rythme. Malgré leur activités débordantes et leurs émois pubères, nos jeunes s'ennuient fort. Et nous avec.
Un récit intime donc, dont les racines et les clés doivent sans aucun doute avoir grand sens pour leur auteur. Beaucoup moins pour le lecteur que je fus.