L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau et autres récits cliniques

Si Dostoïevski eut une révélation de Dieu ou de l'ordre éternel au cours de crise d'épilepsie, pourquoi d'autres conditions organiques ne serviraient-elles pas de « portes » à l'au-delà ou à l'inconnu ?

Dostoïevski. Lui aussi était sujet à de semblables auras épileptiques, et voici comment il décrit l'extase qu'il vivait alors :
Il est des moments à peine longs de cinq à six secondes, où l'on sent la présence de l'éternelle harmonie (...) ; terrible est l'effrayante clarté avec laquelle elle se manifeste, et l'extase dont elle vous emplit. Si cet état durait plus de cinq secondes, l'âme ne pourrait l'endurer, et devrait disparaître. Pendant ces coq secondes, je vis toute une existence humaine, et pour ces moments-là je donnerais volontiers toute ma vie sans penser que ce serait trop cher payer.

Profondément humain, il fut un pionnier en son genre ; la compréhension et la collaboration occupèrent une place de choix dans sa médecine : patients et médecins étaient mis sur le même plan, apprenant les uns des autres, s'aidant mutuellement et parvenant en communiquant entre eux à de nouvelles découvertes et à de nouveaux traitements.