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Critique de Slava


Mme de Saint-Ange est une jeune femme très libertine à qui on envoie une jeune adolescente du nom de Eugénie. A l'aide de son frère (à qui elle a des relations incestueux), d'un ami de celui-ci et son jardinier, elle va initier à Eugénie une parfaite "Education" libertine... Comprenant des actes mais aussi un peu de philosophie...
J'avais découvert Sade dans les Infortunes de la vertu, que j'ai beaucoup aimé en partie pour son écriture et ses sujets à réflexion (le Mal inscrit chez tout être humain...) et je me disais naïvement qu'un autre livre de ce sulfureux auteur pourrait bien me plaire sans me heurter...
Eh bien... Mon appréciation envers Sade s'est effondré comme un château de cartes en lisant cet oeuvre...
J'ai été très surprise de voir qu'ici, la langue précieuse exprimé dans les Infortunes de la vertu côtoyait avec des propos crus et vulgaires, dont certains sont étrangement actuelles... Je vous laisse deviner ce qu'est foutre, vit et décharger...
Ensuite... Autant chez Les Infortunes de la vertu, tout était fait par allusion, périphrase... autant là, c'est vraiment cru ! Trop explicite même et le pire, j'avais l'impression qu'on confondait l'érotisme avec la pornographie car c'est plus la pornographie qui penche plutôt que l'érotisme...
En effet, tous les pires perversions sexuelles se trouvent,, avec des positions digne des films du genre... J'ai l'impression que ce livre devait être l'ancêtre de la pornographie moderne. Et désolé du terme mais il y a des passages "dégueulasses", immondes, crades. "Sadique" aussi dans la toute dernière partie...
Or, la "philosophie" proposé est très intéressante, nous faisant réfléchir sur le rôle de la nature, les pulsions en nous, le sexe, la peine de mort (oui oui), la société (surtout dans une partie du Troisième Dialogue et dans le Cinquième Dialogue) avec plein de pensées philosophiques propres au Siècle des Lumières et bien conçues.
Malheureusement, le point qui a mis fin à la petite "amitié" entre Sade et moi, c'est à quel point il semble vanter le Mal... Je ne sais pas si c'est du premier ou du second degré mais il fait l'apologie des tabous de l'homme, des crimes : passe encore la sodomie, mais le viol, la prostitution, la pédophilie; l'inceste, le meurtre...
Il dit qu'il est naturel de les faire, que c'est la société qui est imbécile de les proscrire... Sérieusement ??? Là, je vois un homme pervers, qui n'est même pas humain là ! Autoriser et même encourager l'inceste, la pédophilie et autre... me rend malade. Là, je suis sure que Sade ne mérite vraiment pas le fait qu'on l'acclame comme un penseur des Lumières...
D'ailleurs la fin est ignoble : la mère d'Eugénie va récupérer sa fille mais la pauvre ne sait pas ce qui lui attend... C'est la transgression totale, c'est l'horreur suprême, et Sade semble inhumain à prendre plaisir à la torture de la mère.
Non, c'est trop, plus jamais ça, malgré les parties philosophiques, l'écriture et les réflexions, c'est fini entre Sade et moi. Les Infortunes de la vertu, j'aime toujours mais je lirais plus jamais Sade.
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