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Citations sur Morte parmi les vivants (11)

Je me sens bien, pour la première fois depuis longtemps. C’est ça le bonheur ?
Le bonheur c’est quand le chagrin se repose…
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Dans la noirceur de l'épreuve, ne laisse pas le désespoir t'arrêter.
Continue avec courage et de l'autre côté du sombre tunnel,
tu retrouveras la lumière.
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- Bilqis [ta fille] ne te sert donc qu'aux tâches pénibles, qu'à vivre avec les animaux, qu'à user son petit corps avant l'âge ?
- Mais son corps est déjà abîmé ! Il a été souillé, tu ne l'as pas oublié tout de même !
- Bien sûr que non, mais toi, tu as oublié une chose : ta fille s'est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Ce qu'elle a enduré est horrible et impardonnable. Des milliers d'Afghanes ont subi ce sort et ont déshonoré leurs familles. Nos traditions sont ce qu'elles sont mais que se serait-il passé si ces Shoravis sans dieu ni loi nous avaient violentées toutes, toi et moi ? Comment auraient vécu nos enfants, sans père, mais aussi sans mère ? Car nous aussi, nous aurions dû aller vivre avec les bêtes, rôder comme des ombres, hurler en silence notre peine et notre chagrin...
(p. 93-94)
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Les deux femmes devaient dorénavant se faire confiance si elles voulaient survivre dans ce pays [Afghanistan, milieu des 90's] qui, mois après mois, basculait dans la folie et la délation. Il n'y avait pas de semaine où une veuve ou une célibataire n'était exécutée en public, d'une balle dans la tête, sur la grande place au coeur de la Citadelle, centre historique de la ville. Un époux qui voulait divorcer, et qui n'avait rien à reprocher à sa compagne, trouvaient deux témoins mâles qui certifiaient qu'elle avait des moeurs dissolues et, dans l'heure, elle était alors emmenée par de jeunes talibans qui lui faisaient faire le tour de la ville en annonçant à la population le lieu et l'heure de la mise à mort. [...] Evidemment, tous ces menus services étaient rétribués !
(p. 233)
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[ un soldat à une jeune civile ]
- Tu as vu ? Tu as vu ?
- Oui, ça fait du bruit.
- Ça fait du bruit et ça tue ! On tue avec ça, tu comprends ce que je te dis ?
- Oui, je comprends, ça tue.
- Avec ça, je peux tuer qui je veux, quand je veux.
- Pourquoi ?
- Parce que je suis le chef ! Je suis le chef ! Je suis le plus fort ! Quand je veux quelque chose, je le prends, tout de suite.
(p. 251)
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[ Afghanistan, années 90 ]
Palmis devait avoir trente ans environ. Toute sa famille avait été exterminée parce que son mari, son beau-frère, ses cousins et son beau-père avaient pris les armes contre les religieux [talibans]. Et pour l'exemple, elle et ses trois soeurs avaient été livrées à la soldatesque comme un trophée de guerre.
- Je ne sais pas où sont mes soeurs, ni si elles sont en vie.
Elle se mit à pleurer discrètement ; pleurer aussi était interdit par les élèves en religion. On devait baisser la tête en silence sous les coups. La peine, le chagrin et la douleur étaient prohibés.
(p. 261)
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Un jour, un haut dignitaire religieux traversa la région. Haj Hassan Mohtachémi avait le titre de 'hojatoleslâm'. Ses prêches étaient célèbres dans toute la province, ses colères aussi. Il avait autrefois organisé des dizaines de lapidations de femmes infidèles sur les places publiques des villages, recevant même les félicitations de l'ayatollah Khomeiny pour son zèle et sa dévotion. Il fut invité dans la capitale iranienne pour le dixième anniversaire de la chute de la monarchie et y fut photographié avec le guide spirituel de la nation. Ce petit mollah de province s'était autoproclamé 'hojatoleslâm' et personne n'avait à y redire.
- Votre Eminence souhaiterait-elle prendre quelque repos ? proposa Hamid Homayounfar.
- Trouve-moi de la compagnie. As-tu une vierge ?
Hamid n'en avait pas. Il le regretta.
(p. 294)
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[ talibans en Afghanistan, 1994 ]
Puis le pays bascula dans la folie religieuse ; les combattants du Nord furent refoulés de la capitale, les religieux gagnèrent du terrain et de nouvelles lois furent votées par une assemblée d'étudiants en théologie qui devenaient les nouveaux maîtres tout-puissants du pays. Désormais devenait interdit tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du plaisir, du confort, de la joie de vivre et de la détente. Dans son ensemble, la population n'eut plus le droit d'écouter la radio ni de jouer avec des cerfs-volants, de taper dans un ballon, d'aller se promener en famille au bord des rivières ou dans les campagnes, de manger de la nourriture étrangère, de parler une autre langue que le persan ou le pachtou. Les femmes et les filles furent confinées chez elles, autorisées à ne sortir qu'accompagnées d'un parent et interdites de scolarité et de travail en dehors de chez elles.
(p. 219-220)
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Nous sommes persuadés que ces hommes et ces femmes [Afghans réfugiés en Iran] souffrent de cette situation. Tous et toutes, dans leurs villes et leurs bourgades respectives, ont subi ou ont été le témoin de violences et de brutalités sur des femmes ou des fillettes et tiennent à le cacher pour ne pas avoir à s'en justifier. Des rapports des Nations Unies disent qu'au moins une famille sur deux a souffert durant l'occupation soviétique [1979-1989] de sévices de toutes sortes, tortures qui n'ont pas cessé durant la guerre civile et le règne des talibans.
(p. 28)
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Dans la noirceur de l'épreuve, ne laisse pas le désespoir t'arrêter.
Continue avec courage et de l'autre côté du sombre tunnel,
tu retrouveras la lumière.
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