Citations sur Mémoires. Les champs de braises (17)
lorsque j' étais jeune , Dieu était pour moi une réponse . Avec les épreuves
et l' age , il est devenu une question .
J'avais l'impression qu'une flaque de soleil m'attendait sur un sol de larmes et de sang.
Je vis chaque jour qui commence comme le dernier jour. La perspective de la fin ne rétrécit pas l'existence. Tant de choses passent comme le vent, la vanité de nos efforts paraît telle qu'il ne faut jamais s'arrêter de bâtir, de travailler, de souffrir, d'espérer, d'aimer.
Mon capitaine, je vois que vous n'avez pas encore l'habitude de la presse. Les lecteurs n'achètent pas un journal pour apprendre la vérité mais pour lire les informations qui les confortent dans leurs opinions.
Un acte aussi banal que celui d'accueillir une boîte aux lettres clandestine n'avait rien de glorieux en soi. Un réseau demandait peu de chose à ses correspondants : cacher trois levées par mois au fond d'un tiroir, prêter de temps en temps un bout de garage... Mais une fois découvert, ce presque rien prenait une autre dimension, celle de l'héroïsme. Les anonymes pouvaient être arrêtés, torturés et déportés. A l'épreuve de la douleur, le résistant se transfigurait et se révélait à lui-même.
Les honneurs sont la fausse monnaie de l’honneur.
Chaque homme doit laisser une trace, même infime, à ceux qui lui succèdent dans l'échelle du temps. Je ne possède pas grand chose sinon ce que je crois et ce que j'ai vécu.
En déportation, tout coexistait avec le contraire de tout. J’ai découvert l’honneur là où je ne l’attendais pas. Il était absent là où nous pensions le trouver dans tout son éclat secourable.
[citation d'introduction de l''ouvrage Mémoires Les Champs de Braise]
Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans tout ce qui nous entoure
Etre un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie.
Fedor Dostoïevski, Lettres de Sibérie.
C'est là où j'ai compris qu'était la mémoire : ni le réel ni le mensonge, mais un peu des deux, une décoction, une alchimie propre à chacun.