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Dominique de SAINT PERN. Edmonde, l'envolée.

Me voici face au second volume de la biographie de Edmonde CHARLES-ROUX. Dans ce livre, l'autrice narre la longue vie de l'héroïne de la fin de la deuxième guerre mondiale, de 1945 jusqu'à la mort de cette femme au destin hors du commun, au 20 janvier 2016, à l'âge de 96 ans.

Edmonde, dans ce volume, est une femme de pouvoir, une battante, une combattante ; elle a participé de façon très active à la guerre, et sera même décorée à ce titre. Mais c'est également une femme fort imbue de sa personne : nul ne doit lui résister. Il faut qu'elle obtienne tout ce qu'elle désire, les hommes, les femmes, les honneurs. Bien évidemment c'est une jeune femme d'origine aristocratique et elle n'hésite pas à se mêler à la gauche. Une longue et belle amitié la relie au couple ARAGON-TRIOLET.

Elle sera une grande journaliste, occupe son premier poste au magazine ELLE, dirige Vogue, etc.... Au cours de son existence, elle fréquente tous les grands noms du monde littéraire, artistique. Grâce à ses nombreuses liaisons, elle participe même à l'écriture de la grande série des « Rois maudits » de son amant Maurice DRUON. C'est une grande amoureuse. Je ne dévoilerais pas la liste de ses conquêtes ; cela ne m'intéresse pas. de plus vous la retrouverez au cours de la lecture de ce récit. Sa vie privée a cependant fait l'objet de quantités de délations, sans doute de la jalousie.... Mais passons outre ces racontars. Elle sera fidèle à son unique époux, Gaston DEFFERRE, maire de Marseille et plusieurs fois ministre. Les ors de la République lui fournisse un beau décor et elle aime frayer parmi les grands… Il faut qu'elle soit toujours au premier plan ; elle réussit à avoir un bureau même à la mairie de la ville et à donner des ordres aux subalternes de son époux...

Femme conquérante, féministe, libre, libérée, dans ce deuxième volet me paraît bien frivole et ce livre ne me convainc pas, contrairement au précédent. La personnalité de cette femme, parvenue à sa maturité, n'est que sourire, séduction, arriviste même. J'ai voulu suivre le destin de cette femme. J'aurais du m'arrêter au premier tome qui nous présente une fort belle jeune femme téméraire à l'aube de sa vie de femme. Je vous souhaite cependant de faire sa connaissance. Dominique de SAINT PERN a fait un beau portrait de Edmonde. Bonne lecture et à bientôt.
(07/05/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Aujourd'hui je vais évoquer Edmonde, l'envolée second volume de la biographie d'Edmonde Charles-Roux par Dominique de Saint-Pern. le premier opus s'intitulait simplement de son prénom Edmonde et couvrait sa jeunesse jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Ce second tome raconte la suite, cette vie multiple est digne d'un roman d'aventure.
Le livre de Dominique de Saint-Pern est bien documenté, l'auteur a rencontré à la fin de sa vie la protagoniste isolée dans une maison de retraite médicalisée mais également de nombreux témoins qui ont croisé de cette femme brillante et distinguée, parfois autoritaire et avide de pouvoir et de reconnaissance. le récit s'appuie également sur des archives de correspondances, de journaux et d'émissions de radio ou de télévision. Edmonde, l'envolée est un ouvrage délicieux et passionnant, un portrait enthousiaste de la protagoniste d'une carrière médiatique et littéraire époustouflante. Les épisodes se succèdent à un rythme effréné avec l'impression qu'elle a mille vies. C'est presque par hasard qu'elle va prendre les commandes de Vogue et s'intéresser au milieu de la mode. Elle est formée par le couple Lazareff et choisit de devenir journaliste, elle la fille de diplomate incarnation de la haute bourgeoisie (de gauche). Elle devient une référence de la mode et du journalisme, à l'époque elle est en concurrence avec Françoise Giroud. La biographe écrit : « charmeuses l'une comme l'autre, deux sourires à tomber et le revolver dans le sac à main. Ambitieuses. Curieuses de tout. Deux femmes de pouvoir, et de presse, là elles jouent dans des catégories différentes, avantage à Giroud. » Edmonde n'a jamais oublié son amour de jeunesse Camilio mais sa vie sentimentale est bien remplie, la liste de ses amants (souvent connus) est longue. Avant sa rencontre et son mariage avec Gaston Deferre et son entrée dans le milieu politique marseillais elle a d'autres histoires. Ainsi avec un écrivain reconnu Maurice Druon : « il n'échappe à personne qu'à l'apparition de Maurice, Edmonde quitte sa mine sévère, elle n'est plus que sourire, frémissement et séduction, comme sous l'effet d'un soleil intérieur. » Il y aura un peintre et bien d'autres hommes. D'ailleurs : « Edmonde à l'évidence est un phénomène amoureux. Elle ne s'interdit personne. Les femmes aussi l'intéressent. Son désir passe avant tout, il peut être sans lendemain et dépourvu de sentiment. » Alors que sa carrière est à son apogée elle est l'objet de railleries et de surnoms dans le milieu parisien. Ainsi, elle est appelée : « l'Edmondaine ! Mousseline ! Marie-Chantal ! » Elle devient romancière, est couronnée de succès avec l'obtention du Goncourt pour son premier opus puis se faufile dans le milieu germanopratin en siégeant à l'académie Goncourt. A Marseille dont elle est originaire elle est l'épouse du maire et s'active auprès du monde artistique : « tel était donc son destin : mécène, entièrement engagée dans la défense des artistes, dévouée à l'art. » Cette femme est attachée à sa famille (elle reste proche de sa mère jusqu'à la mort de cette dernière) malgré sa réelle émancipation. Elle apparait comme une femme d'avant-garde, son comportement pourrait être qualifié parfois de viril. La biographie se termine tristement avec sa disparition : « Edmonde Charles-Roux meurt le mercredi 20 janvier 2016 au soir. Elle allait avoir quatre-vingt-seize ans. » Elle a marqué son époque et traversé le vingtième siècle en jouant un rôle évident et en affrontant des drames personnels.
Edmonde, l'envolée se lit avec plaisir, la biographe malgré l'admiration évidente pour son sujet n'hésite pas à dresser un portrait sans concession mettant en exergue les défauts et les exigences parfois fortes d'Edmonde Charles-Roux.
Voilà, je vous ai donc parlé d'Edmonde, l'envolée de Dominique de Saint-Pern paru aux éditions Stock.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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ce second volet de la biographie d'Edmonde Charles-Roux court le long de la deuxième moitié
du XXiéme siècle .
Du journal « Elle » où elle débuta après la guerre jusqu'à la présidence du jury Goncourt, au soir de sa vie, elle connût une existence passionnée et intense.
Cette grande bourgeoise de gauche, proche parfois du parti communiste est une ambitieuse qui se montre , souvent, intransigeante et inflexible.
si notre héroïne n'est pas, toujours, sympathique, elle apparaît, cependant, fragile dans ses sentiments amoureux, fidèle dans ses amitiés et perfectionniste dans ses diverses fonctions.
Intelligente et cultivée, elle use de son charme et de son sourire pour arriver à ses fins.
Si j'ai un faible pour le premier tome sur l'enfance, cette fresque , haute en couleur,où défilent artistes et hommes politiques, se lit avec grand plaisir.
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Dans ce livre j ai beaucoup appris sur cette femme alors que je pensais la connaître, Edmonde féministe et avant-gardiste fut une femme moderne, indépendante et visionnaire, elle a menée sa vie avec passion et conviction, née dans une famille aisée et fille d ambassadeur ou la culture était partout.
Elle eut beaucoup d.amants, de relations mais toujours dans ce milieu culturel, elle est avec d'autres a l'origine de la création du festival d.Aix e provence, elle a côtoyé les plus grands de son époque comme Aragon, nourricier, Decoin, Faure, Pivot, des musiciens , puis la politique avec son unique mari Gaston Déferré, elle lui rendra hommage jusqu à sa mort. Sa vie aura été faite de voyages entre sa Normandie, Paris et Marseille, sans oublier Rome où elle est née et n.oublieras jamais son premier amour mort pour sa patrie, son frère Jean, évêque meurt avant elle et sa soeur également, même nonagénaire, elle voyagera encore pour voir des musées, sa passion.
Elle quittera l academie française quelques années auparavant pour laisser le bâton à Bernard Pivot.
Quelle femme exceptionnelle et quelle vie!
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Dans le premier tome de la biographie de Dominique de Saint Pern sur Edmonde Charles Roux, on découvrait la jeune Edmonde, belle jeune fille (d'ambassadeur) destinée à organiser des soirées mondaines, mais dont le tempérament changea le cours des choses. Dans Edmonde, l'envolée, la biographe brosse la suite de son portrait sans tomber dans l'hagiographie, ce qui est appréciable car Edmonde est une femme impressionnante. Dominique de Saint Pern n'hésite pas à dire qu'Edmonde aime le pouvoir et les hommes de pouvoir. Mais pas que. Elle aime les hommes tout court. Et elle écrit aussi. Avec brio. Elle remporte le Goncourt en 1966 pour Oublier Palerme. Elle est intelligente, elle décide. Elle est libre. J'ai trouvé ce tome 2 légèrement moins emballant que le tome 1, mais néanmoins remarquable.
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Je vais faire une critique très rapide de ce livre qui fut pour moi une grosse déception.
J'ai absolument adoré le premier tome Edmonde que j'ai prêté à tous les voisins et qui se sont régalés également. Etant marseillaise j'avais adoré découvrir Marseille pendant la guerre. Et l'histoire de cette femme est absolument incroyable. Lisez le premier tome !
Mais alors le second m'est tombé des mains. Je me suis forcée à le finir car j'en avais entendu beaucoup de bien au masque (et la plume) qui disait que l'auteur dressait un tableau incroyable de la ville de Marseille. Je suis donc allée jusqu'au bout pour être certaine de ne pas rater cela.
Que ce fut laborieux ! Franchement ce livre est un botin mondain. Une longue succession de gens connus dans le milieu artistique et littéraire avec qui elle a bu le café ou été amie.
J'ai trouvé l'écriture difficile à lire (je ne m'explique pas la différence avec mon ressenti sur le premier tome), et n'étant pas spécialiste ni de la mode ni de la presse, cela ne m'a pas du tout intéressé.
Bref grosse déception pour moi mais je me répète, lisez le premier tome.
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« Edmonde Charles-Roux, née le 17 avril 1920 à Neuilly-sur-Seine et morte le 20 janvier 2014 à Marseille, est une femme de lettres et journaliste française. Elle reçoit le prix Goncourt en 1966 pour le roman Oublier Palerme. Elle est, de 1983 à 2016, membre de l'académie Goncourt qu'elle préside de 2002 à 2014. »
Telles sont les premières lignes de la page que Wikipédia consacre à E.C-R. Mais Edmonde ce n'est pas que ça. Allez ! Je vous raconte le pitch :
Née dans une famille de la grande bourgeoisie, (père ambassadeur, membre de l'Institut, président du Canal de Suez, etc, etc...), Edmonde avait tout pour faire un beau mariage. Mais elle est fantasque, indépendante, courageuse. Pendant la 2ème guerre mondiale, elle est infirmière ambulancière dans la Légion étrangère puis résistante avant de rejoindre l'armée de Lattre. Elle est décorée de la Croix de guerre et de la Légion d' honneur.
Elle entre comme journaliste au Elle en 1946, passe chez Vogue en 1948 qu'elle quitte en 1966.
Elle obtient le prix Goncourt en 1966 pour son premier roman "Oublier Palerme."
Elle écrit quelques autres romans ainsi que des biographies d'Isabelle Eberhardt et de Coco Chanel.
Elle mène une vie parisienne très riche et a des liaisons avec François-Régis Bastide, André Derain, Maurice Druon, Orson Welles, Mohamed Oufkir, Mouammar Kadhafi, et probablement quelques autres non-inscrits au Who's who.
En 1973 elle rencontre Gaston Deferre, maire de Marseille. Coup de foudre mutuel. Elle le fait divorcer et l'épouse aussitôt. Elle sera sa veuve en 1986.
Elle-même meurt à 95 ans, en 2016.
Vous voyez qu'Edmonde, ce n'est pas rien et que sa vie a de quoi occuper une biographe sérieuse. Et Dominique de Saint Pern m'a tout l'air d'une biographe sérieuse, ce qui ne l'a pas empêchée d'écrire une biographie romancée. le côté romancé n'est pas ce qui m'a gêné dans la lecture d'"Edmonde, l'envolée". Je ne suis pas le gardien du temple de la vie des femmes célèbres et, de plus, comment pourrais-je séparer le vrai du faux, ou plutôt l'exact de l'arrangé dans ce qui nous est dit de la vie d'Edmonde ?
Bien qu'on se perde parfois dans les noms — je pense aux lecteurs de moins de 60 ans pour qui les noms de Jacques Chazot ou de Michel Pezet n'évoquent absolument rien, mais comment éviter de faire du name-dropping quand on veut faire revivre une femme aussi mondaine — le livre est la plupart du temps agréable à lire. le point de vue de l'auteur est également assez plaisant car cette biographie romancée est loin d'être une hagiographie, et certains aspects négatifs du personnage sont évoqués avec un tendre humour.
Néanmoins, malgré toutes les qualités littéraires de l'auteur et malgré l'intensité de la vie de son sujet, je n'ai pas réussi à m'intéresser longtemps aux aventures journalistiques, mondaines, politiques, artistiques et amoureuses d'Edmonde Charles-Roux. Tout en éprouvant une admiration certaine pour son indépendance d'esprit et sa carrière, je n'ai pas tardé à manquer d'intérêt pour la vie de ce personnage qui, né dans la grande bourgeoisie éclairée, a passé toute son existence dans ce même milieu, à la frange — ou à l'intersection — des mondes de la presse de mode, de l'art et de la politique.
J'ai retenu deux ou trois choses de cette histoire :
— qu'elle avait, à son insu, servi de modèle à Jacques Chazot pour la création de son personnage de la snob archétypale Marie-Chantal
— qu'elle avait tendance à inventer en partie les biographies de ses sujets, parce que c'était mieux comme ça.
— que Françoise Giroud disait d'elle : « Elle couchait avec tout le monde. Chez elle, c'était comme une manie. »
— qu'elle a vraiment aimé Gaston Deferre...
Comme quoi, vous voyez, tout n'est pas négatif dans ma vision d'Edmonde.

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Je ne connaissais Edmonde Charles Roux que de nom, ne l'ai pas ( encore) lue et ignorais son parcours professionnel et politique... Je liais son nom à l'époque de la fin de guerre, rien de plus. Après lecture de cet ouvrage, sans concession envers son sujet, je pense que je vais poursuivre à rebours et lire le volume du même auteur qui concerne la première partie de la vie de cette femme passionnée passionnante bien qu'à mon goût peu aimable.
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Lorsque j'ai écouté les critiques de ce livre je connaissais le nom d'Edmonde Charles Roux mais j'étais incapable de situer son action et de la situer concrètement. Française et durant le vingtième siècle, bourgeoise plutôt… à la lecture de ce second tome, me voila beaucoup plus aguerrie sur son action au cours des vingtième et tout début vingt et unième siècle. Politique, presse, mode, littérature, à la tête du prix Goncourt durant ses dernières années, elle a croisé nombreuses personnalités très fortes de ce siècle et intrigué parfois comme on imagine que c'est légion. Pourrait-on la définir comme une croqueuse d'hommes également ? Peu importe car ces deux tomes terminés ce qui me reste est une mélancolie sur la vacuité de nos actions et la trace que nous laissons…
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Cette suite de la vie d'Edmonde Charles-Roux sous la plume de Dominique de Saint Pern, nous entraîne de l'après guerre à la première décennie des années 2000 dans les pas de cette femme de tête, bourgeoise de gauche, pas spécialement sympathique mais très suivie dans ses idées, ses amitiés ou inimitiés, et passionnément éprise de son mari Gaston Defferre.
un parcours flamboyant, des rencontres aux sommets des arts, des lettres et de la politique, et bien sûr de nombreuses évocations du Goncourt.

Un texte riche et brillant pour une femme qui ne l'est pas moins.

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