AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 80 notes
5
4 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qui aurait pu imaginer qu'une chose aussi terrifiante pouvait arriver dans la ville tranquille de Harlowe, Une population agricole, qui cohabite depuis des décennies, sans anicroches. L'histoire est principalement basé sur la famille Moor , qui subissent ce drame comme tout leur entourage. Un commissaire priseur vient s'installer en ville, et tout change, installant un sentiment de peur. Tout débute par une vente aux enchères en bonne uniforme.Cela va vite se transformer en cauchemars, avec l'aide du sheriff et quelques hommes de Harlow, ce dernier, ce démon va dépouiller au fur et à mesure la population de leurs biens , jusqu'à mettre aux enchères de jeunes enfants, tout cela est abominable. le but de faire fuir la population pour pouvoir créer une ville luxueuse. La famille Moor , malgré d'être dépouillée, victime de cet enfer, décide de se battre et de ne pas quitter la ville, de ne pas abandonner leur maison, et de céder leurs terres. Une tension monte crescendo au fur et à mesure.Un jeu s'installe qui remportera la mise, entre acception, et impuissance, un roman d'une extrême noirceur, où la psychologie des personnages est travaillée en profondeur, existentielle dans ce récit, comme toutes les descriptions. Une histoire qui fait froid dans les dos , qui nous donne la chair de poule. Une véritable empathie pour la famille Moor, une envie de rentrer dans l'histoire, pour les sauver et de ne pas rester impuissant à leur malheur. Peut on imaginer que cela puisse arriver dans la réalité?
Un roman remarquable.
Commenter  J’apprécie          1047
Cet extrait nous place au coeur de la famille Moore qui accueille avec curiosité puis appréhension et peur la venue chaque jeudi de Perly Dunsmore. Cette famille qui mêle plusieurs générations témoigne par ses nombreux sentiments, du doute, du malaise provoqué par cet étrange visiteur. Les Moore ne voient pas en quoi vendre quelques objets inutiles ferait mal à qui que ce soit, surtout quand ils peuvent en récupérer de l'argent, un argent toujours nécessaire, un argent qui lie les Moore comme les autres habitants à ce commissaire-priseur. Face à cet homme, la romancière observe la famille Moore se fissurer. La grand-mère, les parents ou la petite fille sont victime, bientôt pris au piège d'un mécanisme de manipulation. Ils perdent leur repère, le sens de leur vie, de leur quotidien. Les Moore sont des personnes comme les autres. Cette banalité du quotidien facilite l'identification.

On voit alors une situation s'installer et très rapidement échapper aux habitants de la petite ville. Ils se rendent qu'ils n'ont plus prise sur rien. Ils se sont débarrassés des objets mais résistent quand il s'agit de leur terre. L'autrice, Joan Samson, maitrise admirablement son récit parce qu'elle reste au coeur de cette famille, de cette maison vidée petite à petit. le commissaire-priseur reste une figure mystérieuse, angoissante dont on sent l'étendue du pouvoir de nuisance. Son arme, la rhétorique. Par ses mots, il séduit, amadoue. le commissaire-priseur est insaisissable et cela fait de lui un méchant incroyable. Il représente à lui tout seul un mouvement capitaliste, dominateur, manipulateur, froid et sans valeurs.

Le roman est énormément basé sur les dialogues. On sent l'impact des mots prononcés sur les personnages. C'est une déflagration qui se met en place. Ce commissaire-priseur m'a fait penser au film le Charlatan interprété par Burt Lancaster, un homme qui embrouille et manipule son auditoire en se dissimulant derrière des valeurs et des peurs. Ici, le point de départ est quand même ce désir de sécurité. On pourrait penser à certaines personnalités politiques d'hier ou d'aujourd'hui. On commence ce livre sans réaliser jusqu'où nous mène Joan Samson. Par la finesse de son écriture et la rigueur de sa narration, la romancière américaine saisit les sujets naissants de son époque. Ce roman est le seul qu'elle ait écrit, étant décédée peu après la publication en 1976. À la lumière d'aujourd'hui, le roman éblouit par sa lucidité. Il captive autant qu'il effraie.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          40
Une chronique de Yann sur Aire(s) ibre(s).
« Voilà qu'il y a un homme qui se prend pour Dieu. Il pense qu'il peut déplacer des montagnes et assécher les océans, dit Ma. Et puis il y aussi ceux pour le croire (…) Il pense qu'on n'est rien d'autre qu'une tripotée d'imbéciles, et on n'a rien fait pour lui prouver le contraire. »
Publié aux États-Unis en 1975 sous le titre The Auctioneer, Délivrez-nous du bien est le seul roman écrit par Joan Samson, victime d'un cancer du cerveau quelques semaines seulement après la parution du livre. Il s'agissait au départ d'une nouvelle que son mari l'incita à développer et qui trouva assez rapidement un éditeur.
Harlowe est une petite ville paisible du New Hampshire, à quelques heures de route de Boston. Ici, tout le monde connaît tout le monde et la communauté vit sereinement depuis des années, à l'abri de cette insécurité qui semble se répandre dans les grandes agglomérations du pays. le jour où Perly Dunsmore, commissaire-priseur de son état, vient s'installer à Harlowe, il sympathise très vite avec le shérif local, Bob Gore et lui propose d'organiser une vente aux enchères dont les bénéfices iraient à la police locale et contribueraient ainsi directement à améliorer la sécurité des citoyens. les habitants acceptent donc de jouer le jeu et de se débarrasser de vieilles affaires qui encombrent leurs greniers. Mais cette vente n'est que la première d'une longue série et les deux hommes, appuyés peu à peu par les nombreux adjoints qu'ils recrutent grâce aux bénéfices dégagés, ne laissent peu à peu plus guère le choix aux habitants de Harlowe. La famille Moore, qui vit à l'écart de la ville, tente d'enrayer la mécanique infernale qui semble s'être mise en marche.
Une des grandes forces de ce roman est de saisir le lecteur dès les premières lignes et de ne plus le lâcher jusqu'à sa conclusion.
La suite de la chronique sur Aire(s) Libre(s) :

Lien : https://aireslibres.net
Commenter  J’apprécie          20
Délivrez nous du bien est une ré- édition d'une première parution en 1975, un an avant le décès de l'autrice, ouvrage unique de celle-ci et pourtant c'est un roman très abouti. A bien des égards, on lui trouve des correspondances avec le livre et le film La nuit du chasseur. On est dans le New Hampshire, probablement au milieu du 20ème siècle. Des fermiers vivent tranquillement sur leurs lopins de terre à quelques heures de Boston, comme c'est le cas pour John, Mim, leur petite fille Hildie et Ma la grand-mère, une sorte de Ma Dalton qui a vu tout le monde grandir dans le coin et ne s'en laisse pas compter. Les citadins commencent à affluer dans ces endroits bucoliques qu'ils redécouvrent et très vite cette petite communauté se voit prise dans le piège d'un prédateur sans scrupules qui va les dépouiller lentement mais sûrement de tous leurs biens. Celui-ci, Perly s'improvise tout à la fois, prêcheur, commissaire priseur et agent immobilier, revendeur d'enfants pour couples riches mais stériles. Tout cela en s'assurant le soutien d'une police locale soudoyée et de valeurs comme la tradition, l'entraide, des valeurs détournées.….La tension monte et s'installe dans le roman jusqu'au point final. On la vit à travers les interactions des différents personnages. le style est sensible, précis, il met en valeur la poésie d'une vie simple et en lumière les mécanismes d'une vie communautaire.
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (356) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}