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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« — C'est la conséquence de trente années d'absence. Nos idées, notre vécu et jusqu'à notre façon de parler ne sont plus les mêmes. Nous n'avons pas d'amis communs, pas d'avenir commun, pas de projets communs dont nous pourrions discuter. Combien de temps peut-on passer à évoquer des souvenirs d'enfance ? Nous les avons tous ressassés une bonne dizaine de fois au moins. Nous n'avons plus rien à nous dire. »

Après toutes ces années ses enfants dispersés Mère pensait ces dix jours dans une jolie villa turque comme un moment de vraie joie. Pourtant les retrouvailles tournent au règlement de comptes entre frères et soeurs — rancoeur et jalousie s'exprimant sans retenue entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés en Iran à la suite de la révolution de 1974. Mère essaie bien de calmer les esprits, mais les disputes repartent de plus belle au moindre prétexte. Elle prévient alors ses enfants : c'est maintenant ou jamais de mettre fin à leurs querelles, sinon la famille n'existera plus.

Entre autre, la révolution iranienne a fracturé en profondeur les familles Iraniennes, créant deux catégories a priori irréconciliables. Parinoush Saniee à travers des dialogues d'une grande justesse (dignes de la psychologue qu'elle est) fouille les ressorts de l'âme humaine. Mais plus encore, au delà de la problématique de son pays, elle livre une étude plus large sur l'incommunicabilité fondamentale des êtres, fussent-ils parents-enfants, frères et soeurs, et c'est vraiment prenant.
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En 1979 en Iran, la révolution islamique a fracturé profondément la société, conduisant à un départ massif d'une population souvent jeune, inquiète pour sa vie et pour son futur.
Plusieurs vagues successives d'émigrations voulues ou contraintes vont conduire à une diaspora internationale, partageant les familles, imposant l'éloignement et l'absence et créant des fractures de compréhension dans le mode de vie et l'éducation.

Cette réunion familiale qui cherche à recréer les liens distendus dans une fratrie éclatée va se heurter à des tensions, des rancoeurs, des jalousies, des perceptions sociales et politiques variées .
Dans ce huis-clos estival, Il faudra beaucoup d'écoute pour dépasser les différences, à l'image des jeunes enfants nés à l'étranger, ne parlant pas la même langue, pourtant capables de trouver un langage commun d'amour et d'amitié.

Une belle lecture d'une auteure blacklistée en Iran pour ses thématiques littéraires de familles iraniennes face à un état policier.

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Une famille iranienne, séparée par la révolution de 1979, décide de se réunir pendant dix jours sur la côte turque. Cela fait vingt-huit ans que la mère n'a pas vu ses six enfants réunis. Loin d'être idyllique cette réunion va mettre en lumière les rancoeurs nourries par les uns et les autres. Réussiront-ils à renouer des relations ?
Tout d'abord, je souhaite remercier Babelio et les éditions points pour cette lecture reçue dans le cadre de la masse critique.
J'étais très curieuse de lire ce livre pour le bandeau qui indique que l'auteure a été censurée en Iran. En lisant, j'ai compris pourquoi.
Certains enfants de la famille se sont enfuit lors de la révolution, leur père finançant leur étude pour réussir à l'étranger. Certains sont partis aux États-Unis, d'autres en France. Mais certains sont restés en Iran. Une grande incompréhension scinde la fratrie, entre ceux qui ont adopté un mode de vie occidental et ceux qui ont gardé les traditions et sont très religieux. Chacun a des raisons d'être jaloux de son frère et cela ne donne pas une bonne image des conditions de vies en Iran. Cela donne lieu à de grosses disputes qui désespèrent la matriarche.
La mère est le socle de la famille. C'est pour elle qu'ils sont tous là.
J'ai trouvé que le livre était un peu déséquilibré car les huit premiers chapitres sont relativement court mais le dernier est long. Il y a beaucoup de dialogues et peu de descriptions. le texte est principalement centré sur les relations familiales.
La tension entre les membres de la famille fait de la peine.
C'est un livre qui n'a pas été simple à écrire, qui a demandé beaucoup de courage.
Un livre qui nous parle de l'Iran et des conditions de vies là-bas, mais qui raconte aussi la souffrance de ceux qui quittent père et mère pour améliorer leur avenir.
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J'ai obtenu ce livre grâce à la masse critique et je remercie Babelio et Points.

A ceux qui sont partis, à ceux qui sont restés : 10 jours vont s'écouler, le temps des retrouvailles pour un famille iranienne.

Le premier jour : le voyage où l'on fait connaissance avec ceux qui sont restés en Iran, de la Mère et quelques uns des ses enfants et petit-enfants dont Dokti au terrible destin.

Lorsque la destination sur la côte turque est atteinte, place à l'émotion et à la joie des retrouvailles avec les autres enfants et petits-enfants, ceux qui ont fui l'Iran depuis vingt, trente ans. Dans une charmante villa, la famille se retrouve et les souvenirs emplissent l'espace, tout semble heureux.

Mais au fil des jours, des tensions surgissent et s'intensifient. Chacun va déposer ses rancoeurs, ses souffrances. Ceux qui sont restés expriment leur désarroi, leur jalousie, leur incompréhension et ceux qui sont partis leur exil, leur angoisse, leur chemin semé d'embuches de toutes sortes, le mal du pays... Au lieu de tisser et retisser des liens tout semble s'effilocher.

Ce n'est qu'à la fin du séjour que la famille libérée de tant d'entraves retrouvera la paix et que l'amour et l'affection triompheront.

J'ai apprécié cette lecture, l'évocation de la culture iranienne et notamment les références au poète Hafez, magnifique poète persan. Ce livre, à travers les personnages décrits, montre toute la complexité de ce pays et la souffrance d'un peuple, ceux qui sont partis et ceux qui sont restés !
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Je découvre avec plaisir l'auteur Parinoush Saniee avec son livre « A ceux qui étaient partis, à ceux qui sont restés » que j'ai beaucoup apprécié. C'est un roman en huis-clos, presque une pièce de théâtre, tout est soigneusement mis en scène. le scénario, bien ajusté, nous fait entrer dans l'intimité d'une famille se retrouvant au bout de trente ans autour de la « Mère », mère et grand-mère aimée de tous, pour une dizaine de jours de vacances. Chacun des membres de cette famille a vécu un destin très différent, souvent tragique, et porte en lui-même beaucoup de rancoeur et de souffrance. A travers les dialogues, tour à tour poignants, agressifs ou plein d'amertume, nous (re)découvrons l'histoire de l'Iran et ses déchirures. Ceux qui ont choisi l'exil sont vus comme des « richards » qui viennent frimer devant ceux qui sont restés, et ceux de l'exil accusent de lâcheté ceux restés au pays. On suit la progression des rencontres, d'abord de surface, tout va bien, on se remémore les souvenirs d'enfance partagés ; puis vient les réactions d'amertume et de jalousie ; puis l'agressivité quand la politique s'en mêle, on en vient presque aux mains ; et enfin, un échange en vérité où chacun découvre la vie vécue par son frère ou sa soeur, une vie finalement bien différente de ce qui avait été imaginé.
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A travers l'histoire de vacances d'une famille organisées ensemble après plus de 15 ans séparés, l'auteure aborde l'évolution de l'Iran avec la montée de l'intégrisme religieux, et le déchirement inévitable que cela a provoqué chez ceux qui sont partis et ceux qui sont restés en Iran. Une belle lecture dans la veine du voile de Téhéran.....
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Dans chaque roman rédigé par un auteur iranien se cache une certaine poésie. Quelque soit le sujet abordé.

Ici, l'auteure nous entraîne à une réunion de famille trigenerationnelle.
L'histoire de cette famille est fracassée par la guerre.
La tension entre les personnages grimpe rapidement jusqu'à ce que la vérité éclate.
Chaque personnage va alors raconter sa vision de sa propre existence face à cette guerre.

Le texte est beau et puissant.

Il m'a invité à parcourir d'autres ouvrages iranien et à me pencher sur cette histoire si riche.
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