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Critique de MatCauthon49


Dans une cité inconnue, à une époque inconnue, sans doute la nôtre, l'humanité est victime d'une terrible épidémie qui rend aveugle quiconque croise un aveugle.
L'histoire : un homme, au volant de sa voiture, devient tout à coup, sans raison apparente, aveugle. C'est le « premier aveugle » à être atteint du « mal blanc ». Il n'y voit plus rien, si ce n'est une vague lumière blanche, présente même la nuit. Il se fait raccompagner chez lui par un passant, qui en profite pour lui voler sa voiture. de retour chez elle, sa femme (« la femme du premier aveugle ») l'emmène chez un ophtalmologiste (« le médecin »). Celui-ci est à son tour rapidement touché. Tous ces nouveaux aveugles (dont le passant voleur) sont alors mis en quarantaine dans un ancien hôpital psychiatrique où ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et sur la femme du médecin, qui est la seule à ne pas encore être atteinte du mal blanc.
Ce roman de José Saramago, auteur portugais ayant reçu le Prix Nobel de Littérature en 1998, est particulier à plusieurs niveaux : d'une part aucun des protagonistes n'a de nom ou de prénom. Chaque personnage est cité d'après sa fonction, son rôle (« la femme du médecin », « le médecin », « l'aveugle comptable ») ou une sommaire description (« l'homme au bandeau noir », « le louchon », « la fille aux verres teintés »), ce qui déroute un peu. D'autre part, la mise en page est étonnante : très peu de retours à la ligne, très peu de changement de paragraphes, ce qui confère un caractère compact au texte, assez étouffant lors de la lecture. D'autant plus que les phrases elles-mêmes sont très longues, plus souvent séparées par des virgules que par des points. Ce qui cette fois entraîne une lecture qui se veut rapide, mais au cours de laquelle le lecteur n'a pas le temps de reprendre sa respiration, ce qui accentue le caractère étouffant du roman.
Un roman angoissant, prenant, terrible, qui questionne sur l'humanité des humains. Les aveugles se demandent s'ils sont encore humains, malgré la déchéance et la merde dans laquelle ils vivent, ils se demandent s'ils ne sont pas morts quand ils ont perdu la vue. La femme du médecin, .
Un roman fort, particulier, qui ferait un super film d'angoisse
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