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3,8

sur 2968 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une belle oeuvre sur la littérature, l'amour de l'écriture.
T. C. Elimane a publié "le labyrinthe de l'inhumation", oeuvre exceptionnelle mais qui a reçu d'énormes critiques car il aurait plagié des auteurs.
Un jeune écrivain sénégalais découvre ce livre et est en admiration. Il part à la recherche de l'histoire d'Elimane.
J'ai aimé les 3/4 du livre puis je me suis perdue avec les personnages.
Un roman d'un haut niveau littéraire, d'une grande puissance.
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Étonnant roman qui traite de la classique question d'un écrivain introuvable ayant écrit un livre qui brûle ses lecteurs : « le labyrinthe de l'inhumain ». A son tour, le lecteur risque de se perdre dans les méandres labyrinthiques de « La plus secrète mémoire des hommes »,
un récit de 460 pages pesant son poids d'humanité
Mohamed Mbougar Sarr enchaine de belles phrases qui feraient autant de belles citations à mettre ici.
Il nous perd souvent au fil de pages un peu ennuyeuses. On ne sait pas toujours qui sont les personnages qui apparaissent sans se présenter. On se lasse des longueurs. Mais j'ai décidé de ne pas abandonner la lecture, peut-être parce que mon libraire nous l'a conseillée.
Tant et si bien que j'ai laissé patiemment se dérouler les chapitres, certains plus captivants que d'autres. La dernière partie se passe à Dakar, l'auteur nous offre quelques phrases éblouissantes d'intelligence que je me surprends à relire pour les faire durer. Finalement j'ai bien fait de poursuivre jusqu'au bout ce livre surprenant.
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«La plus secrète mémoire des hommes» est un roman de 457 pages, écrit par l'écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, qui a obtenu le Prix Goncourt en 2021.

L'histoire est celle de Diégane Latyr Faye, un jeune écrivain sénégalais qui, en 2018, met la main sur un livre très rare, intitulé «Le labyrinthe de l'inhumain», écrit en 1938 par un mystérieux écrivain portant le pseudonyme de «T.C. Elimane». Diégane lit ce roman, et en ressort bouleversé. Il apprend qu'à sa sortie, ce texte a excité la curiosité des critiques littéraires de Paris, déchaînant les réactions les plus extrêmes, entre éloge et racisme, et que son auteur a ensuite disparu sans laisser de trace.

Qui était T.C. Elimane? Qu'est-il devenu? Pourquoi n'a-t-il rien écrit d'autre? Diégane se décide à retracer le parcours du mystérieux écrivain, quitte à devoir remonter le temps et faire face à son rapport à la littérature, en tant qu'écrivain sénégalais de langue française.

Ce roman est difficile à commenter. Ce qui est le plus facile à constater, c'est la qualité de l'écriture, très travaillée, et la profondeur du thème. Si j'ai bien compris ce roman (et ce n'est pas sûr), je dirais que la quête de Diégane est un prétexte pour explorer les milles rapports entre les lecteurs et les livres qui marquent leurs mémoires, et peuvent même changer leurs vies, quand bien même les auteurs eux-mêmes désertent. Cette thématique est vraiment très originale, et donne lieu à de puissantes et superbes réflexions.

Toutefois, j'ai trouvé la structure du roman un peu trop complexe : il y a beaucoup de narrateurs différents (Diégane en est un, mais ce n'est pas le seul), qui sont dans plusieurs villes (Paris, Amsterdam, Buenos Aires, Dakar), et qui s'expriment sans que l'on sache exactement à quelle époque ils se situent. Il est parfois vraiment difficile de s'y retrouver, surtout quand l'un des narrateurs relate ce que lui a dit un personnage dans un temps reculé, parfois avec plusieurs niveaux de discours rapportés (exemple : Diégane écoute parler une écrivaine sénégalaise qui a connu dans le passé une Haïtienne partie vivre en Argentine, qui avait rencontré T.C. Elimane. La Sénégalaise rapporte à Diégane ce que T.C. Elimane avait dit à son amie haïtienne). Est-ce que ça ne va pas trop loin?

Je ne mets donc que trois étoiles, car le roman a une structure trop complexe alors que, en définitive, il ne s'y passe pas grand chose. Ce n'est pas pour autant un roman à éviter, mais il m'a quelque peu déçu, car ce n'est pas une lecture facile, ni réellement émouvante. Les réflexions de l'auteur sur la colonisation, et ses conséquences sur la place des écrivains africains de langue française, sont toutefois très intéressantes.
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Je termine cette lecture complètement divisée génie ou imposteur ? Chef-d'oeuvre ou livre quelconque ? Humour ou prétention ?
J'ai peiné sur la première partie de ce narrateur à Paris. Ces amitiés faites de grands débats philosophiques, politiques et sur la place des africains en Europe.
Puis je me suis encore épuisée pour ne pas abandonner dans ses longues (et parfois ridicules) histoires de sexe.
L'écriture était souvent pompeuse faites de grands mots et de phrases faciles.
Peu à peu arrive d'autres personnages qui tous parlent de cet auteur disparu n'ayant publié qu'un livre qui plus est plagié !
Tout le monde y va de son interprétation, sa rencontre et les raisons qui ont poussé Elimane à disparaître.
Tour à tour il aurait été assassin, serait mort, retourné au pays ... il y a ceux et celles qui l'ont connu, aimé ou détesté.
Son histoire finie par se dessiner, mais tout est confus dans la construction de ce livre et finalement, c'est l'épilogue qui le résume : écrire ou ne pas écrire ?
Une question à laquelle l'auteur a répondu et qui lui vaut un prix Goncourt qui ne doit pas lui faire oublier qu'il va falloir se rassembler pour fidéliser les louanges reçues, ou bien il anticipe les critiques dans ce livre qui parle peut-être d'un écrivain qui n'en n'était pas un ?
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La plus secrète mémoire des hommes ou la quête d'un auteur disparu aurait pu être son second titre. Diégane Latyr Faye est un jeune écrivain sénégalais qui croise fortuitement la route d'un roman paru en 1938 "Le labyrinthe de l'inhumain". Ce roman écrit par T.C. Elimane a dans un premier temps enflammé les journalistes et érudits, le surnommant le "Rimbaud nègre". Mais rapidement une polémique naît et l'auteur ne se montre toujours pas. C'est un fantôme qui ne répond pas à ses détracteurs. Pire il ne publiera pas d'autre livre.
Diégane cherche coûte que coûte à retrouver sa trace, découvrir qui se cache derrière ce nom. de rencontres en conversations sa quête prend forme mais les réponses à ses questions seront-elles vraiment le combler ?

Ce roman est une longue quête semée de personnages haut en couleur. J'ai eu du mal à m'intéresser au premier tier du livre que j'ai trouvé assez long. Puis nous enchainons sur le long récit de Siga qui nous entraîne sur les pas d'Elimane et dans le vif du sujet. C'est un bon roman mais avec trop de longueurs et de passages n'apportant rien au récit et qui allonge trop la lecture. A certain moment, j'ai sauté des passages entiers car mon intérêt était en chute libre.
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Peut-être trop encensé, trop vanté et trop attendu. Si j'ai au début été subjuguée par la qualité de l'écriture, par les références littéraires et la plume de Mohamed Mbougar Sarr, le moment est vite venu où la densité du roman et la confusion narrative m'ont fait peiner. Certains passages se dévorent en un rien de temps et l'on en sort grandi ; d'autres sont presque hermétiques et vous donnent envie d'arrêter ce roman. Je reste donc sur un sentiment mitigé mais avec le ferme espoir que l'auteur parviendra à trouver sa propre voie et à dépouiller son écriture des trop nombreuses références littéraires inutiles à la compréhension de son oeuvre.
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Un sentiment mitigé face à une oeuvre riche, trop riche peut-être. Un roman qui s'interroge sur l'écriture : écrire ou ne pas écrire, telle est la question. Une question dont finalement chacun connaît la réponse. Une interrogation sur l'exil et sur le choc des cultures. le grand écart entre la rive gauche et les traditions africaines. Une balade aux quatre coins de la France et la planète et un retour éternel vers le Sénégal. Une ballade à travers les époques. Un propos libéré et original. Une véritable oeuvre, un plaidoyer pour la littérature. Et comment sous cet angle ne pas rendre hommage à l'ambition de l'auteur. Bref, si l'on en restait là, le roman de Mohammed Mbougar Sarr ne mériterait que des éloges. Et pourtant, je ne peux m'empêcher d'y voir aussi quelques défauts, quelques failles. L'ensemble se veut très structuré mais je m'y suis perdu. Il y a quelque chose de « foutraque » dans le propos, de la folie et du désordre et un fil narratif qui se perd. En face de cette oeuvre largement célébrée, est-il inconvenant d'y voir aussi un roman un prétentieux ? A force de chercher l'originalité, d'emprunter plusieurs genres littéraires, l'auteur peut finir par lasser et finalement décevoir. Rien n'est plus subjectif, intime même, que le plaisir du lecteur. Chacun ne peut parler que pour lui et pour ce qui me concerne, mon plaisir était modéré et mon intérêt pour le roman, déclinant au fil des pages.
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Comme chaque année, j'ai lu le prix Goncourt 2021, la plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr.
Au début j'ai eu du mal et il a fallu attendre la page 150 pour que je sois enfin bien dans l'histoire. Avant, les mots compliqués, le style m'ont décontenancé et je ne trouvais pas d'intérêt au livre.
On suit un jeune écrivain Sénégalais Diégane Latyr Faye qui va partir à la recherche d'Elimane, auteur qui a écrit "le labyrinthe de l'inhumation" en 1938, et dont il est tombé en admiration en le lisant et connaissant les critiques que celui ci a eu avant de disparaitre, il veut connaitre son histoire.
Par moment j'ai décroché un peu surtout sur à la fin du roman et en le terminant je me suis dit "tout ça pour ça". Sans doute un livre que je n'ai pas apprécié à sa juste valeur.
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, il m'a fallu passer les 100 premières pages, je trouvais l'écriture prétentieuse, le style alambiqué, ampoulé, trop de phrases gratuites , de vocabulaire où l'on sentait le dictionnaire des synonymes ou les fiches Wikipédia proches. le genre: " regardez comme je sais écrire".
Puis le récit a changé, l'écriture est redevenue "classique" sans prétention grammaticale ou syntaxique et je me suis laissée entrainer dans ma lecture à la poursuite moi aussi de cet Elimane mystérieux que recherche Diégane ce jeune sénégalais écrivain prometteur.
En fin de compte j'ai apprécié ce roman même si je reste sceptique sur ces 100 premières pages et il m'a fait penser à un autre livre lu il y a bien longtemps " les détectives sauvages" de Bolano
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J'avais vaguement entendu parler de ce roman et évidemment le Goncourt qu'il a offert à Mbougar Sarr n'a fait que renforcer mon envie de le lire.

Après l'avoir fini et avoir mis un certain temps à le faire, je ne sais pas tellement quoi en penser. C'est de toute évidence un bijou d'écriture et de littérature, il est un virtuose de la plume (ou du clavier..) et c'est très impressionnant de le lire slalomer entre les genres et les registres, alterner constamment entre les styles et les types de textes.

De l'aventure, du mystère, du mystique et de l'ésotérique, du philosophique et du cru, de l'humour et du mélodrame : on a quasiment tout dans ces 456 pages. Si bien que franchement, ca peut donner le tournis. On a parfois l'impression qu'il en fait trop et que 5 livres sont mixés dans un seul. C'est un roman qui est trop riche, trop dense, trop verbeux. Ça peut paraître sot comme remarque, mais je ne vois pas comment le dire autrement : parfois, j'ai eu le sentiment qu'il y avait trop de mots. Trop de texte. Tout est trop. Et ça en devient vite très lourd et c'est difficile de s'accrocher, ca en devient meme fatigant à lire. D'autant plus que le roman est très découpé (et peut-être même décousu), c'est pas évident de s'y retrouver tant il y a de points de vue, de temporalités, de situations différentes qui se suivent souvent sans distinction.

Cela aurait pu être intéressant et justifié si l'intrigue et le propos lui-même en valait la peine. Ici je ne sais pas si c'est le cas. J'ai fermé le roman avec un sentiment d'inachevé et de vide, un peu comme à dû se sentir Diégane à la fin. Peut-être était-ce voulu ? Toujours est-il que le roman sonne parfois pompeux et masturbatoire, et ne semble pas dire grand chose en fin de compte. Au delà de son très juste commentaire sur la colonisation et l'état dans lequel elle a laissé l'Afrique et les gens qui l'habitent, je ne pense pas retenir grand chose de ce roman.

Pas complètement déçu, car j'ai tout de même apprécié l'effort littéraire et rédactionnel, et que certains passages du roman m'ont énormément plu mais globalement, difficile de dire que j'ai vraiment aimé cette lecture.
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