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Critique de Augustin334


C'est ma première lecture de Nathalie Sarraute, alors il m'a fallu quelque temps pour m'habituer à son style. Même si cela est un jeu (ou pas), une mise en abyme faisant de ses personnages des acteurs qui pourrait être comparée au Pirandello de Six personnages en quête d'auteur, je crois que c'est avant tout un désir de montrer que le mensonge est une forme de vérité, plus réelle, plus magnifiée, une sorte de réalité destinée à plaire, politiquement correcte. Placé dans un contexte d'occupation militaire comme elle l'entend, avouer la vérité à l'ennemi était synonyme de trahison, de délation. Mais n'en déplaise à cette auteure du nouveau roman, dont la principale préoccupation semblait être de réécrire ou de déconstruire les oeuvres de ses prédécesseurs, on ne peut pas bâtir de généralités en se basant sur une situation particulière, à moins d'utiliser le mensonge comme vérité première, ce qui serait nocif à toute manifestation ultérieure de la vérité. On parvient à une incohérence incontrôlable. Ce que je baptiserai le Syndrome d'Ysengrin (le loup tombant dans son propre piège.) Cependant, si vous préférez un gros mensonge consensuel, je peux vous dire que j'ai trouvé la pièce excellente, mais je sens bien que vous doutez encore. C'est pour cela que je me contente de la vérité, mentir demande une mobilisation permanente des facultés mentales et une imagination hors du commun.
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