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Critique de Arael


Dans l'existentialisme est un humanisme, Jean Paul Sartre nous offre de manière courte, tout en restant précis, une introduction à ses principales thèses existentialistes.

Il parvient, en peu de pages, à démontrer en quoi consiste l'existentialisme, mais également à répondre aux différentes contradictions qui lui sont apporté et qui ont été explicitées dans l'exergue de son essai. En peu de pages, il réussit, grâce à des phrases courtes mais marquantes, à expliquer sa pensée. Il nous dit tout d'abord que « L'existence précède l'essence », et que l'humain n'a pas été pensé, mais qu'il doit se penser et se construire lui-même. Il atteste que « l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il fait », en somme, il n'est que son projet, ses actes. Il est donc libre, mais responsable de ce qu'il fait. Nous serons donc responsable de l'entièreté de notre vie, qui est en somme, l'entièreté de nos actes. L'homme est « condamné à être libre », mais cette responsabilité, ne plaît pas à ceux qui préfèrent se trouver des excuses, les sortes de Candide, qui nous explique que les choses sont comme elles sont et que ce n'est pas de leur faute. le refus de sa propre responsabilité qui implique ainsi l'humanité toute entière est désignée par Sartre comme de la mauvaise foi.
L'existentialisme est donc une philosophie d'action et d'actes. Sartre démontrera par des exemples que choisir notre prisme de morale n'est que parole, et que dans le concret, les morales ne peuvent pas correspondre toujours à la réalité. Seul l'existentialisme, seul les actes définiront la morale. Ce n'est pas vous qui vous laissez guider par la morale, mais vous qui définissez cette morale par les actes. Il nous explique que le lâche n'est pas lâche car il a un tempérament de lâche, mais bien, car il a agit en lâche, et les actes sont notre responsabilité ; le lâche est responsable de ses actes de lâcheté. Dès lors, on peut comprendre pourquoi de nombreuses personnes sont effrayées de cette responsabilité et préfèrent trouver refuge dans le déterminisme ou autres croyances. de plus, Sartre atteste que ceux qui décident de ne pas choisir, choisissent aussi. Ceux qui demandent aux autres de choisir pour eux, choisissent en réalité également. Personne ne peut donc échapper à sa responsabilité .

L'existentialisme est donc, par essence une philosophie humaniste car la responsabilité de l'homme est au centre de tout. Quoi de plus humaniste qu'une philosophie où l'action de l'homme est la plus importante ? Quoi de plus humaniste qu'une philosophie où l'homme n'est pas maître de son destin, mais est son propre destin ? Quoi de plus humaniste qu'une philosophie ou personne ne décide de ce que l'homme sera, hormis lui-même ? Quoi de plus humaniste enfin qu'une philosophie où l'homme n'est jamais une fin en soi, car l'homme se construit perpétuellement ?

Ainsi, l'existentialisme est un humanisme répond selon moi parfaitement aux questions posées, aux contradictions sur la philosophie Sartrienne. Toutefois, on pourra revenir sur certaines digressions, notamment sur la condition humaine, qui sont tellement dans l'idée que cela s'éloigne d'une philosophie d'actes. On pourra aussi reprocher le manque de réelles transitions, ce qui nous amène à penser que cet essai manque de structure. Nous avons l'impression que tout est lâché d'un coup, sans réel cheminement logique, ce qui donne une impression d'un essai alambiquée et qui s'égare parfois. de surcroît, le dialogue à la fin ne mène selon moi, pas à grand-chose. Des montagnes de paragraphes pour n'en extraite que des petites roches.
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