L'Arabe du futur, tome 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1992-1994)

Riad Sattouf poursuit sa ligne de crête entre comédie et drame. La gravité, c'est bien entendu la douleur de la séparation avec Fadi, le petit frère, mais aussi la dureté de la vie sociale au collège ou bien les délinquants Rennais qui se prennent pour les rois du quartier. L'humour tient également une place importante avec les camarades de classes, les grands parents mais surtout Riad lui-même qui l'utilise sciemment pour dédramatiser la situation et tenter de calmer les angoisses de sa mère. Cet épisode est également important dans le Panthéon de l'Arabe du futur car c'est la révélation officielle du don de Riad qui fera d'un hobby du dessin son orientation professionnelle.
Moins "exotique" que les autres, cet album est pour moi le plus touchant, le plus fort émotionnellement.

Riad a 14 ans, l'année de 4e s'achève, son petit frère Fadi vient d'être enlevé par leur père qui l'emmène en Syrie, et sa mère est désespérée. Commence une année bien particulière pour Riad, un tournant : malgré cet environnement familial dramatique, stressant, pesant, il tombe amoureux, ses talents de dessinateur lui donne enfin un statut, une reconnaissance, il trouve ses idoles dans des univers littéraires, graphiques et musicaux forts. Il se cherche, il se fantasme, il voudrait bien mais il n'ose pas, bref, il grandit.
Ce qui est très attachant avec Riad, c'est qu'il découvre et observe tout avec un double regard : celui naïf du jeune breton timide, qui veut en être comme les autres, et en arrière-pensée avec le regard que porterait sa famille syrienne sur les émois des jeunes au prisme des valeurs musulmanes intégristes. Il découvre qu'être en partie arabe ne le protège pas des agressions de la « racaille ». Il est tiraillé entre un idéal de liberté, d'homme fort et courageux, pour sa copine et pour sa mère, et la culpabilité issue de son enseignement musulman. Mais il est bel et bien définitivement français, et il s'éloigne clairement de sa culture paternelle.

Une difficile traversée de l'adolescence avec ses maladresses, ses questionnements qui font rire. Mais avec en parallèle une vie familiale terrible. Comment trouver sa place, prendre son envol, traverser cette tempête en cultivant son talent, son humour, en protégeant sa mère, en se faisant une place auprès des filles, des copains....Du rire, des larmes et un peu de suspens. Et toujours ce trait de crayon spécifique qui sert si bien le récit et l'enrichit.

Cinquième tome donc. Je pensais le dernier. J'ai donc lu férocement, à donf, pour savoir la fin quoi. Et bin non, ça sera pour le prochain tome et dernier cette fois. Bonne et mauvaise nouvelle à la fois. Bonne, je veux connaître la fin de cette histoire ! Mauvaise, je quitterai Riad. Est-ce qu'il s'en sortira sans moi ?

Encore un très bon tome où je me suis forcée à ne pas tout lire d'un coup.
Nous suivons toujours Riad et son histoire. Il a grandit, et s'interroge de plus en plus sur son entourage, sur les filles et commence à s'affirmer.
Un tome plus sombre mais toujours aussi prenant. J'ai hâte de découvrir la suite.

Je viens de lire d'un trait les cinq tomes parus de l'arabe du futur. Beaucoup de choses à dire. Je retrouve, hélas, des caractères souvent remarqués chez nos doctorants de doctrine musulmane. Chaque mauvaise note ou commentaire critique est directement taxée de racisme. Ils se disent ouverts d'esprit mais ils sont créationnistes ce qui ne manque pas de poser des problèmes pour des scientifiques. Ils détestent les juifs et considèrent les français comme des faibles, c'est bien observé. La lettre du père truffée de fautes d'orthographe est la cerise sur le gâteau. Un docteur en histoire diplômé de la Sorbonne qui sait à peine écrire. le doctorat ne vaut plus rien en France et un analphabète peut réussir au Master de littérature française. Riad Sattouf doit être très courageux pour avoir osé écrire ces livres dont j'attends, comme beaucoup, la suite avec impatience. Finalement, une remarque: Les livres sont traduits dans beaucoup de langues mais curieusement on ne trouve aucune langue de pays musulmans à commencer par l'arabe.
Lien : https://sites.google.com/vie..

L'enfance de Riad Sattouf
Une de mes séries préférées. L'histoire est émouvante. L'auteur raconte son enfance en Syrie, en Lybie et en Bretagne. Il est partagé entre la culture française de sa mère et la culture syrienne de son père. Ses planches sont colorées en fonction des pays. On voit sa famille évoluer au fil des tome et le petit Riad devenir ado. le 5ème tome est bouleversant.
Je vous recommande d'écouter sa masterclasse france culture pour découvrir son humour et sa façon de travailler. A lire si vous n'avez pas encore entamé l'Arabe du futur !
Lien : https://lilietlavie.com/2020..

Après avoir plus que dévoré les quatre premiers tomes, j'ai replongé avec avidité dans ce nouveau recueil biographique de Riad Sattouf, qui détient un vrai art du récit, en plus d'être un dessinateur sachant comme peu de ses confrères mettre en scène efficacement les différentes scènes qui ponctuent son parcours.

On ne présente plus cette autobiographie racontée façon BD. On n'a plus la surprise du dessin, du style mais il n'empêche quand on commence... on devient accro.
En cette période difficile j'ai réussi a trouver une librairie indépendante (j'y tenais) pour l'acheter. Alors le jour où j'ai pu le récupérer je ne l'ai pas lu, je l'ai regardé comme un trophée mon livre.
Le lendemain quand je l'ai commencé je me suis efforcée de le lire à petites doses pour faire durer le plaisir. Un vrai bonheur. Certes l'histoire n'est pas toujours très gaie mais Riad Sattouf nous en met de nouveau plein la vue avec ses traits d'humour, ses descriptions autour des personnages, des situations. C'est dense, prenant. Je ne vous raconte rien du déroulement de l'histoire, le quatrième de couverture et là pour ça.
Bref si vous ne connaissez pas précipitez vous chez votre libraire et achetez le 1, puis la suite !

Dans cet opus Riad est entré dans l'adolescence et la découverte des premières amours sur un fond de détresse devant sa mère qui meure de désespoir de pouvoir récupérer un jour son petit frère Fadi toujours en Syrie avec son père. Ce volume s'achève sur la promesse de son père de ramener Fadi en France.