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4,46

sur 2007 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette fois encore, bluffée par cette aptitude qu'a Riad Sattouf à se dépouiller de sa vision d'adulte éclairé pour retrouver, avec un naturel confondant, sa psychologie d'enfant à la perception naïve, et non moins anxieuse, des évènements.

Ah ! Riad, Riad... Ado chétif, complexé, introverti, perpétuellement le cul entre deux chaises, se définissant lui-même comme Syro-Breton, et ne sachant trop qui il est ni ce qu'il veut vraiment. Manquant cruellement de confiance en lui, incapable de s'affirmer, il change de goûts et de centres d'intérêt selon les influences du moment. Ses modèles : les cadors du collège, ceux qui sont beaux, musclés, bien coiffés, bien sapés, et dont toutes les filles sont dingues.
Alors, quand à toutes ses préoccupations aussi superficielles les considérons nous, mais ô combien obsédantes pour Riad, se greffe l'enlèvement de son plus jeune frère par son père et leur départ en Syrie, c'est la panique dans sa petite tête.
Il voudrait tant pouvoir faire... mais faire quoi, au juste ? Il ne sait pas.
Il voudrait tant être... mais être qui, en fait ? Il ne le sait pas plus.

Et, c'est dans cette approche et dans un style qui n'appartient qu'à lui que réside le génie de Riad Sattouf : nous relater une situation tragique par la voix d'un enfant, l'enfant qu'il était lui-même. Sans jugement, sans décryptage politique ni analyse sociétale. Juste la tempête dans un crâne d'enfant ; l'enfant qu'il était.
Quant à ses graphismes, ils sont à la fois épurés et si figuratifs que l'on a aucun effort à faire pour ressentir les ambiances et les personnages.

Un seul petit bémol à cette BD : elle n'a pas de fin. Ou disons plutôt qu'elle se termine en points de suspension avec un "à suivre". Et qu'il nous faudra donc attendre la parution du tome 6 pour savoir comment s'est terminée cette triste affaire.
Et, moi, les histoires qui ne se terminent pas et où je vais devoir poireauter des mois pour en connaître la fin, ça m'énerve.
D'autant que, dans ce tome 5, Riad Sattouf s'est beaucoup étendu sur sa vie et ses déboires de collégien, avec des situations assez répétitives, il faut bien le dire. Et que, s'il avait été un chouïa plus bref sur ce point, il aurait eu la place pour développer et achever son sujet principal.
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Ce cinquième tome s'essouffle un peu : bon c'est vrai, je n'aurais peut-être pas dû lire les 5 tomes d'affilée (mais en même temps, l'expérience était intéressante).
Le dessin, que j'aime beaucoup par ailleurs, finit par devenir un peu répétitif. le contexte historique cède la place à un quotidien auto-centré : normal, puisque Riad est maintenant adolescent, et poignant aussi car c'est sa façon de s'évader hors du drame familial.
Mais c'est ce contexte qui m'a manqué car pour ma part, c'était l'aspect le plus captivant des premiers tomes.
Challenge Bande dessinée 2022
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Le petit Riad poursuit son petit bonhomme de chemin : son père a enlevé son petit frère et l'a emmené en Syrie, pendant qu'il progresse au collège et découvre les joies des relations avec les autres garçons et filles, avec tout ce que cela comporte d'oppressant et de gênant.

Puisqu'il n'y a encore aucun contrepoint comme depuis le début du premier tome, nous n'avons toujours ici que la vision de cet adolescent mal dans sa peau qui subit un certain nombre d'événements, malheureux pour le moins, mais sans proposer grand-chose d'autre que ses petites pensées et ses références constantes à la Syrie et aux "Zarabes"...

Au bout du compte, la série s'étire sans vraiment proposer quoi que ce soit de novateur. Parmi ces récits "retour sur ma jeunesse dans un autre pays", on peut se relire Persépolis et Les Coquelicots d'Irak qui avaient le mérite d'être plus efficaces.
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Après la fin choc du tome précédent, on retrouve Riad et sa famille aux prises avec cet évènement. Chacun trouve des solutions pour vivre avec, pour avancer.
Nous sommes dans les années fin collège, début lycée et si ça me touche (j'ai fréquenté ces établissements à la même période), c'est plus léger et ça ne fait pas avancer le récit, face au drame de cette famille.
Mais vivement la suite.
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Après que son père ait fui en Syrie avec son petit frère (à la fin du 4e album), Riad se retrouve avec sa mère et son second frère en Bretagne, près de ses grands-parents.

Un album autour de l'absence du frère cadet, de la rage et de la dépression de la mère, et de la trahison du père.

Mais aussi une BD sur l'adolescence, les premiers émois, les peurs mêlées aux désirs, les boutons, la violence de l'école, les bandes de rebeux, les dominés et dominants

… Alors, le petit Sattouf, un futur dessinateur ?
Lien : https://www.noid.ch/larabe-d..
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J'ai enchaîné les tomes 3, 4 et 5...
On continue à voir grandir le petit Riad et on voit évoluer sa famille Franco-Syrienne.
Le personnage du père m'exaspère tellement que le plaisir de lecture en est altérée pour moi... et les choses ne s'arrangent pas!
Clémentine se réveille et s'impose et ça! ca fait du bien!!!
L'histoire m'intéresse comme témoignage sociologique, pour la vision des évènements par l'enfant et l'adolescent mais l'ensemble des discours sont assez insupportables… sur beaucoup de sujets!
Sentiment mitigé donc car visions et sujets très intéressant à aborder, et retranscription assez fine de souvenirs d'enfance mais un manque cruel d'empathie pour les personnages dont peu au final me sont sympathiques.
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On retrouve ici Riad adolescent. Ses parents ne s'entendent plus. le père part en Syrie en emmenant Fadi son plus jeune fils. Évidemment la maman est désespérée et remue ciel et terre pour faire revenir son petit.
Ce volume retrace surtout très bien l'adolescence. Riad se dessine sans complaisance comme il se sentait et se voyait à l'époque. Il traduit le mal être adolescent à merveille. Les relations adolescentes non dites mais effectives sont bien dépeintes : ceux qui sont vus comme dominants (dessinés super beaux) , les relations avec les filles…
Et puis il y a ces petits messages notés pour dire un sentiment ou ajouter une explication, par exemple près des aisselles de son amie Anaïck : sueur et lavande tiède ! C'est un procédé un peu drôle et très parlant, cela complète vraiment le dessin.

C'est aussi une histoire de séparation, de divorce difficile avec enlèvement d'enfant. du coup la maman insulte beaucoup «  les arabes » mais c'est plutôt de la colère car son enfant lui a été enlevé. D'ailleurs Riad ou la grand-mère maternelle essaie bien de lui dire de ne pas généraliser.
Les personnages secondaires sont intéressants, les grands-parents, les amis du lycée.
Je regrette quand même qu'il n'y ait pas plus de tendresse dans le regard de cet adolescent maintenant adulte sur sa famille. le père est vraiment décrit comme quelqu'un d'affreux, la mère n'est pas non plus très attachante.
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Toujours un plaisir de lire la suite des aventures de Riad, toujours aussi passionnant même si cet opus m'a moins plus que les précédents, surement car il ne se passe pas une seconde au moyen Orient. Je suis resté sur ma faim
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Ce tome 5 de L'arabe du futur raconte la vie de Riad après l'enlèvement de son petit frère Fadi, les dernières années au collège, les premiers émois amoureux...
La lutte de sa maman et de ses grands-parents maternels pour tenter de récupérer le petit Fadi.
Je vais attaquer le tome 6 avec grand plaisir.
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Senza dubbio il volume più “soft” della serie almeno fino a qs punto. Nessuno muore ( trucidato o no), nessuno viene rapito, e i conflitti arabo/israeliani un vago fantasma. Riad cresce, va alle medie, suo fratello lo raggiunge, incomincia a sognare all'amore e il suo destino di disegnatore sembra sempre più un'evidenza. Resta questo senso vago e diffuso di inadeguatezza dell'essere umano di fronte alle problematiche della vita, la sua piccolezza, il suo essere microscopico contro le leggi , anche le più ingiuste, della stessa società umana.
Si può immaginare un seguito con vari colpi di scena e ovviamente aneliamo al prossimo volume, ma per il momento, ci è dato solo di assaporare le angosce adolescenziali magistralmente portate sulle pagine di qs tomo.
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