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Critique de Masa


Je ne sais pas comment classer John Saul, même après avoir terminé « Hantises ». J'aurais tendance à le classer dans le genre thriller. Pour l'horreur et l'épouvante, je reste un peu sur ma fin. En fait, il ne s'agit pas d'un roman bien goret, avec tous les artifices qui vont avec, mais davantage vers le mal-être.

Imaginons une vieille demeure ancestrale, vestige d'un passé colonial et esclavagiste des producteurs de coton, niché au coeur d'une île à la fois paradisiaque par sa plage et cauchemardesque par ses marais infestés de crotales et de crocodiles. À cela, on rajoute une doyenne acariâtre, matriarche. Toute son existence, elle n'a fait que rendre insupportable le quotidien de sa progéniture.
Bien voilà que l'ignominie personnage tend à rendre son dernier soupir. Son fils Kevin qui avait depuis bien longtemps quitté ce nid de vipères, fait un étrange rêve. Pris de remords, il décide de retourner sur ses terres natales. Hop, ni une, ni deux, il emmène sa femme et ses deux enfants. Ça tombe bien, ce sont les vacances d'été.

John Saul nous emmène dans un roman étrange. L'atmosphère y est glauque, c'est dérangeant. La force de ce récit est donc cet univers. J'ai beaucoup aimé cette ambiance malsaine.
Du côté des personnages, le casting est de qualité. La vieille rombière va nous hanter tout au long de l'histoire, par sa présence maléfique. La fille de cette mégère est perçue comme une victime. On la plaint de cette vie misérable gâchée, son rêve sacrifié. du côté de la famille de Kevin, les protagonistes sont attachants. Il en va de même pour les figurants.
On s'ennuie peu, voire pas du tout car l'auteur arrive à nous tenir en haleine. Mention spéciale pour ces cinquante dernières pages qui sont vraiment réussies.



J'ai comme un arrière-goût d'inachevé. Non pas sur le récit, mais sur les scènes macabres bien peu développées. Les scènes macabres sont suggérées et bien peu présente. L'horreur, ici, se transforme un récit à l'atmosphère malsaine.

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce roman glauque qui tend vers la démence. J'ai trouvé cela intelligent que le récit évolue vers le délire. Un thriller où se mêlent des souvenirs douloureux familiaux.
J'aimerais bien poursuivre d'autres récits de John Saul pour me forger ma propre opinion – s'il tend plus vers un Dean Koontz ou vers Robert McCammon.
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