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Thierry Arson (Traducteur)
EAN : 9782266050890
277 pages
Pocket (06/11/1998)
3.55/5   44 notes
Résumé :
Il y a des secrets qu'il vaut mieux laisser enfouis, des portes qu'il vaut mieux laisser fermées... Cela faisait près de vingt ans que Kevin avait coupé les ponts avec Helena, cette mère qu'il haïssait, près de vingt ans qu'il n'était pas retourné à la plantation Devereaux. Mais la vieille dame était mourante et le réclamait. Accompagné de sa femme et de ses deux enfants, il vient passer quelques jours dans la demeure familiale. Lorsque sa mère meurt, laissant en h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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"I can't sleep 'cause my bed's on fire
Don't touch me, I'm a real live wire..."
(Talking Heads, Psycho Killer)

Charmante historiette.
Je ne connaissais pas du tout John Saul, mais l'hideuse créature sur la couverture de "Hantises" m'avait envoyé un rictus irrésistible depuis les profondeurs de la boîte à livres, et j'ai décidé de tenter le coup. Non sans ronchonner un peu au préalable en ce qui concerne le titre : c'est loin d'être le seul roman d'horreur traduit en français qui le porte, ce qui m'a fait penser à l'inutile facilité commerciale et au manque d'imagination des éditeurs. "The Unloved" mériterait mieux, d'autant plus que dans ce cas précis, le mot "hantise" ne fait que confondre le lecteur. Quoique...
C'est davantage un thriller psychologique adroitement bâti qu'un roman d'horreur surnaturelle ; un bon moment de lecture qui dresse les cheveux sans prétention, comme on savait encore en proposer à la fin des années 80.

Kevin Devereaux n'est pas fier de son nom de famille, même s'il le pourrait. C'est le nom de toute une bourgade fondée par ses nantis ancêtres planteurs. Kevin l'a quittée il y a longtemps, et il ne comptait jamais y revenir. Qu'importe que sa mère et sa soeur y vivent encore ? Sa vie et sa famille sont maintenant ailleurs.
Mais le destin en a décidé autrement... La mère est mourante, et elle veut revoir Kevin. Il ne lui reste qu'à prendre sa famille - Anne et deux enfants - et à retourner à l'endroit qu'il déteste. Vers celle qu'il déteste.
Sa soeur Marguerite est restée pour s'occuper de la mère. Pour se laisser torturer psychologiquement et supporter sans protester les lubies de la vieille mégère. Cette adorable Marguerite qui était promise à la grande carrière de danseuse étoile, dans sa jeunesse... jusqu'au moment fatal de son accident.
Pourquoi Kevin décide-t-il subitement de rester ?
Est-ce que Jeff, son fils de huit ans, voit réellement des fantômes ?
Pourquoi la vieille demeure familiale de Sea Oaks donne la chair de poule à sa femme ?
Et Julie, leur fille ? Est-elle vraiment promise à la belle carrière de danseuse, comme l'était autrefois sa tante ?

Le roman porte donc l'étiquette "horreur"... hm, il faut un brin de patience ! le premier tiers traîne quelque peu en longueur, mais un sombre mystère miroite déjà suffisamment entre les lignes pour que la curiosité vous pousse à continuer. Dès le début on pressent que quelque chose va de travers, et croyez-moi, ce n'est qu'un début ! le deuxième tiers monte en vitesse et en tension, et dans le dernier la gradation est déjà telle qu'il est tout bonnement impossible de lâcher le roman avant de l'avoir fini. Peu importe l'heure tardive et peu chrétienne.
Le Mal absolu respire à travers la mère Devereaux. La nursery est une pièce qu'il vaut mieux éviter. La psychose à la Bloch arrive sournoisement pas à pas (quand est-ce que ça va commencer !?) et la vieille servante Ruby est la seule qui veut bien croire aux fantômes du petit Jeff. Mais qui tire vraiment sur les ficelles, qui entretient l'illusion que tout est parfaitement normal ?

Je recommande décidément Saul à tous ceux qui apprécient les grandes demeures hantées dans le style "southern gothic", les petits garçons futés et les femmes... folles à lier. La seule chose qui m'empêche de coller aux "Hantises" la note maximale sont les dialogues "de cuisine" vraiment naïfs et peu naturels, et puisque je parle déjà de la naïveté, un bon nombre de personnages adultes peuvent surprendre par leur manque de méfiance dans certains moments particulièrement intenses. Difficile à croire que seul le petit garçon est capable de voir ce qui échappe aux autres, et à mon avis, la phrase ultime (si prévisible !) est tout simplement en trop, mais au diable... cela reste un sacré scénario, et en approchant la fin il est même souhaitable de prévoir en avance quelques sucreries pour calmer les nerfs surmenés.
3,5/5 très honnêtes, en me disant que tout ce cauchemardesque tohu-bohu ferait un excellent film "série B" pour les amateurs du genre.
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"Il y a des secrets qu'il vaut mieux laisser enfouis,(...) des portes qu'il vaut mieux laisser fermées..."

Hantise (que j'aurai plus volontiers vu sous le titre Emprise), est mon deuxième roman de l'écrivain américain John Saul.

"... les paroles prononcées par Rubis, résonnèrent dans son esprit :
《Vous êtes un Devereaux, et vous resterez à Sea Oaks...》
Malgré la chaleur lourde de l'après-midi, un frisson le parcourut."


En quelques mots ;
Une famille sacrifiée sur l'autel de la folie dévastatrice d'une vieille harpie autoritaire et tyrannique sans scrupule.
Jusqu'où va mener l'aliénation contagieuse de cette femme sectaire et rongée par une haine épidermique ? Car même une fois décédée, la fielleuse Helena Devereaux continuera a maintenir une prépotence despotique sur ses proches. C'est d'une main de fer qu'elle a toujours régné sur l'île de Sea Oaks et ses habitants, et elle escompte bien qu'il en soit toujours ainsi...
"Elle ne possède pas uniquement cette île, songeait Anne (...). Elle possède Marguerite, et elle vient de reconquérir Kevin. Et elle veut possèder également mes propres enfants."
D'après moi, le titre original "The Unloved" (1988) en dit long et siérait même d'avantage ici au terrible drame familial engendré par le venin perfide de cette abomination livrée avec talent par son auteur.
"Elle n'a pas l'intention de nous laisser partir. Jamais."


Mon avis :
À l'instar des "Chroniques de Blackstone", Saul se joue ici aussi de son lecteur, en imprégnant à son récit un sentiment de fantastique dès le départ, grâce aux légendes de fantômes hantant le cimetière les nuits où rôde la mort elle-même...

"Le fantôme de sa grand-mère était revenu..."

Le romancier décrira magistralement, entre autres, une île en proie aux vents violents pendant une terrible tempête, nous faisant ressentir embruns et gifles de la mer en furie, se déchaînant sur des décors sauvages et abruptes, avec une telle ferveur qu'on s'y croirait.

"Entre ces arbres séculaires croissaient tant bien que mal quelques pins et des magnolias éclatant de blancheur. Mais c'étaient les branches énormes des chênes qui captivaient le regard de l'adolescente ; elles semblaient protéger la maison d'un danger indéfini.
- Mais... c'est un manoir ! souffla-t-elle."

L'ambiance particulièrement pesante, étouffante et même malsaine, devrait rapidement accrocher le lecteur malgré, je le concède, quelques petites longueurs superflues au début de l'histoire.

"Même pendant son agonie, il voulait s'écarter d'elle, échapper à son influence. (...) Il n'avait pu lui échapper quand il était enfant, et il ne pouvait lui échapper à présent."

Les personnages assez typiques, presque caricaturaux, n'en sont pas moins intéressants et attachants, chacun servant l'intrigue efficacement et trouvant naturellement la place qui lui est dévolue au fil du récit.

"- Mais pourquoi, Mrs. Devereaux ? s'enquit Anne d'une voix faible. Que s'est-il passé ici ? Pourquoi gardez-vous cette pièce fermée ?
- Pour empêcher des gens comme vous d'y entrer ! hurla la vieille femme (...). Comment osez-vous pénétrer ici ?"

Le machiavélisme et la perversité dont use John Saul m'a une fois encore prise à la gorge, et scotchée par tant de réalisme et de cohésion, à un point tel qu'il m'a été vraiment difficile de lâcher le morceau et ce, même s'il on comprend très vite où il veut en venir. Son imagination est juste terrifiante.
On lui pardonnera les quelques clichés servis avec parfois trop de facilité, tant les mises en scène sont extrêmement convaincantes, et les protagonistes n'y sont pas totalement étranger. Comment rester indifférent au sort de cette famille dont chaque membre souffrira de l'aura prégnante de cette grand-mère acariâtre, aura encore décuplée après sa mort...?

"Et tous ces problèmes découlaient du testament diabolique d'une vieille femme aigrie. Helena était la cause de tous leurs ennuis."

On tremblera, moins de peur ou de panique que de réelle frayeur psychologique, primale, et c'est là toute la quintessence de ce roman classé 'terreur'.
John Saul a le don de nous maintenir en haleine alors même que l'on se doute du dénouement, et c'est justement là tout le paradoxe qui force mon respect envers cet écrivain que je découvre un peu plus, avec un entrain renouvelé.


Avant sa carrière d'auteur de thriller à succès, il a publié une dizaine de livres sous divers pseudonymes et exercé différents emplois pendant une quinzaine d'années.
Saul a d'abord écrit plusieurs romans d'horreur pour se tourner ensuite vers le thriller policier. Genre que j'affectionne aussi. C'est donc sans hésiter que je signerais pour une nouvelle lecture bouleversante, voire traumatisante, avec l'un de ses autres romans (une petite trentaine à son actif^^) dès que l'occasion se présentera ;-)
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«De nouveau, Anne ressentit l'étrange pouvoir de la veille femme. Les cauchemars de Kevin, son refus obstiné de venir ici n'avaient rien d'étonnant, se dit-elle. Une nouvelle fois, une pensée s'imposa à son esprit. Elle n'a pas l'intention de nous laisser repartir. Jamais.»

Le livre «Hantises», c'est mon deuxième livre de cet auteur. John Saul est un auteur que j'affectionne particulièrement. J'ai lu «Cassie» que j'ai beaucoup aimé et j'ai eu le goût de reprendre l'aventure. Je trouve aussi que la page couverture capte le regard, elle nous invite à nous plonger dans ce roman qui me semble hanté…

«Comme la ville, songea-t-il. Tout le coin est mort, mais personne ne s'en est rend compte.»

Sournois, Emprise, Folie

C'est l'histoire d'une famille, Kevin revient chez lui, après 18 ans d'absence. Sa mère est vieille et malade et elle a besoin de lui. Il pense qu'il vient prendre des vacances mais les événements se déroulent autrement. Il se rend compte qu'il est parti trop longtemps et en plus sa soeur Margaret, elle a besoin de lui. Il aimerait rester mais est-ce que sa femme et ses enfants vont vouloir ? Est-ce qu'ils vont être capables de s'adapter dans ce lieu étrange et obscur ?

Perturbant, Troublant, Machiavélisme



John Saul nous offre ici un roman sur la famille. On les voit évoluer dans un univers totalement inconnu. C'est une écriture à la fois lente et intense. Il aime bien faire attendre son lecteur. Évidemment, la patience récompense car on découvre les personnages attachants et complexes. Par la suite, les évènements s'enchaînent comme la nature qui se déchaîne.
Ce qui me plait, c'est surtout l'ambiance du roman, on sent vraiment l'autorité de la vieille dame autant dans la maison que sur son domaine. On ressent vraiment quelque chose de malsain, on constate qu'il y a quelque chose de louche. On s'en doute un peu, mais on voit l'étendue du désastre par après.



Le livre «Hantises», il porte bien son nom. On remarque comment la famille peut avoir un pouvoir sur nous. John Saul le décrit si bien qu'il nous donne des frissons dans le dos. Au cours de la lecture, tu te laisses porter par l'intrigue, les personnages enlèvent leurs masques et on les voit tels qu'ils sont. J'aime aussi les éléments fantastiques qu'ils incluent et ça donne une autre couleur à ce roman.



Pour terminer, c'est un bon moment de lecture mais j'avoue que je me suis ennuyée desfois à cause de quelques longueurs. Dans l'ensemble, je trouve que l'histoire est bien construite, l'intrigue est bien ficelée, l'atmosphère est plus que réussie.
Ce qui m'a marquée aussi, c'est la finale du livre. La fin est très touchante et elle m'a fait réfléchir. Chaque geste a des conséquences et si on ne demande pas de l'aide, ça peut avoir des graves répercussions. John Saul nous prouve encore une fois qu'il sait bien écrire des histoires. Je conseille ce livre pour tout lecteur qui veut prendre son temps.
Je dédie cette critique à mon amie Angie, j'aime bien faire des lectures communes avec toi. John Saul c'est un auteur à découvrir et je suis ravie, j'ai d'autres livres qui m'attendent.
Une dernière fois, je mets en garde le lecteur, car dans ce roman, il ne faut pas se fier aux apparences, qui se laissera tenter ?

P.S. Vous pouvez aller voir les critiques qui sont toutes excellentes et qui vous donneront peut-être le goût de découvrir ce talentueux auteur.
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Je ne sais pas comment classer John Saul, même après avoir terminé « Hantises ». J'aurais tendance à le classer dans le genre thriller. Pour l'horreur et l'épouvante, je reste un peu sur ma fin. En fait, il ne s'agit pas d'un roman bien goret, avec tous les artifices qui vont avec, mais davantage vers le mal-être.

Imaginons une vieille demeure ancestrale, vestige d'un passé colonial et esclavagiste des producteurs de coton, niché au coeur d'une île à la fois paradisiaque par sa plage et cauchemardesque par ses marais infestés de crotales et de crocodiles. À cela, on rajoute une doyenne acariâtre, matriarche. Toute son existence, elle n'a fait que rendre insupportable le quotidien de sa progéniture.
Bien voilà que l'ignominie personnage tend à rendre son dernier soupir. Son fils Kevin qui avait depuis bien longtemps quitté ce nid de vipères, fait un étrange rêve. Pris de remords, il décide de retourner sur ses terres natales. Hop, ni une, ni deux, il emmène sa femme et ses deux enfants. Ça tombe bien, ce sont les vacances d'été.

John Saul nous emmène dans un roman étrange. L'atmosphère y est glauque, c'est dérangeant. La force de ce récit est donc cet univers. J'ai beaucoup aimé cette ambiance malsaine.
Du côté des personnages, le casting est de qualité. La vieille rombière va nous hanter tout au long de l'histoire, par sa présence maléfique. La fille de cette mégère est perçue comme une victime. On la plaint de cette vie misérable gâchée, son rêve sacrifié. du côté de la famille de Kevin, les protagonistes sont attachants. Il en va de même pour les figurants.
On s'ennuie peu, voire pas du tout car l'auteur arrive à nous tenir en haleine. Mention spéciale pour ces cinquante dernières pages qui sont vraiment réussies.



J'ai comme un arrière-goût d'inachevé. Non pas sur le récit, mais sur les scènes macabres bien peu développées. Les scènes macabres sont suggérées et bien peu présente. L'horreur, ici, se transforme un récit à l'atmosphère malsaine.

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce roman glauque qui tend vers la démence. J'ai trouvé cela intelligent que le récit évolue vers le délire. Un thriller où se mêlent des souvenirs douloureux familiaux.
J'aimerais bien poursuivre d'autres récits de John Saul pour me forger ma propre opinion – s'il tend plus vers un Dean Koontz ou vers Robert McCammon.
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Un fils qui avait coupé les ponts avec sa famille, en l'occurrence sa mère, et revient des années après, à l'approche de sa mort, dans une maison située au bout du monde, à première vue on se dit "déjà lu et relu" et on ne sait pas trop sur quoi on pourrait bien tomber qui fasse que ce livre-ci sorte du lot. Et pourtant, c'est le cas. Peu importe le synopsis, c'est la façon dont l'histoire est racontée qui fait toute la différence, et en ce domaine, John Saul est un maître du genre.
Donc on va reprendre depuis le début, Kevin a coupé les ponts avec sa mère, acariâtre et pétrie de méchanceté, mais doit revenir avec sa famille à l'annonce de son trépas imminent. Sur place, il retrouve sa soeur, Marguerite, qui, elle, n'est pas partie et a supporté leur mère tout au long de sa vie.
La vieille femme, bien décidée à empoisonner l'existence de ses enfants même après son départ, rédige un testament déshéritant sa fille et obligeant son fils à s'installer dans la demeure familiale. Sa soeur bascule définitivement dans la folie qui ne devait pas être loin d'émerger au cours de sa vie sous le joug de la "sorcière". Haine et folie sont bien les éléments clés de ce roman et l'angoisse nous étreint dès le début pour ne plus nous lâcher jusqu'à la fin.
Une lecture addictive que je conseille à tout amateur du genre.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Je vous montrerai tout promit-il. Vous verrez, c'est génial ! Les marais, les étangs, et la plage... Mais il faudra faire attention : il y a plein de serpents et de bestioles...
- Des serpents ? répeta Julie d'une voix qui chevrotait un peu. Venimeux ?
Toby acquiesça avec gravité.
- Ouais. Des mocassins d'eau, des crotales et plein d'autres encore... Mais si vous êtes prudents, ils ne vous mordront pas.
- Peut-être... peut-être qu'il serait plus sage de rentrer, dit Julie nerveusement.
- Tu as peur ? se moqua aussitôt Jeff.
Julie foudroya son frère du regard.
- Et pourquoi pas ? Si tu avais un peu plus de jugeote, tu aurais peur, toi aussi !
- Toby vient ici tout le temps, contra le garçon en se retournant vers son nouvel ami. Et il ne t'es jamais rien arrivé ?
Toby secoua vigoureusement la tête.
- Suffit de faire attention ! Mon père dit que les serpents ont beaucoup plus peur de nous que nous d'eux !
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- Reviens donc te coucher, et oublie tout ça. Tout le monde fait des rêves bizarres qui ne signifient rien. Et puis, connaissant tes sentiments à l'égard de ta mère, je m'étonne presque que tu n'aies pas ce genre de cauchemar toutes les nuits.
Kevin se força à sourire, mais le coeur n'y était pas.
- En fait, c'est ce qui m'arrivait quand j'étais gosse. Je me réveillais souvent en pleine nuit à cause de ce même cauchemar. Au pensionnat, ils ont fini par m'isoler pour dormir. La camarade qui partageait ma chambre auparavant se plaignait d'être réveillé toutes les nuits par les cris que je poussais dans mon sommeil. Mais je n'avais plus fait ce rêve depuis lâge de seize ou dix-sept ans... Je pensais que c'était fini.
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- Ne t'en fais pas, ils vont bien. Les tempêtes sont monnaie courante dans la région. Attends un peu que la saison des Cyclones arrive ! Là, c'est vraiment impressionnant !
Tammy-Jo Aaronson semblait pourtant assez peu rassurée.
- Si ça empire, nous allons finir par être englouties !
Elle jeta un regard nerveux vers les ombres qui baignaient la majeure partie du salon.
- J'aimerais que la lumière revienne. Je déteste ce genre de situation.
Les deux autres adolescentes pouffèrent de rire.
- Tu as peur que miss Helena vienne te chercher ? lança Allison Carter d'une voix moqueuse.
- Pourquoi dis-tu cela ? fit immédiatement Julie.
Allison eut un sourire malicieux.
- Tout le monde est au courant de la légende des Devereaux. Leurs fantômes reviennent toujours, et il paraît que c'est encore pire durant les tempêtes. Ils sortent du cimetière et se mettent à rôder dans la maison.
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Elle poussa un cri de surprise, et Kerry fit aussitôt demi-tour.
- Que se passe-t-il ?
- Je ne sais pas, répondit Julie. Quelque chose m'a bousculée sous l'eau. Un poisson, peut-être ?
- Une tortue, plutôt ! lança le garçon. Elles viennent pour brouter les algues, ou pour pondre sur la plage. Si une autre te cogne, essaye de l'attraper !
- Tu es cinglé ! Si elle me mord ?
Kerry partit d'un grand éclat de rire.
- Les tortues ne mordent pas ! Elles tentent juste de s'éloigner et si tu les soulèves hors de l'eau elles continuent à agiter leurs pattes ! C'est marrant à voir.
Mais Julie se méfiait toujours.
- Je te préviens, si c'est encore une de tes blagues...
Le léger choc se répéta contre sa jambe. Sans réfléchir, elle plongea les mains et toucha ce qui venait de la percuter mollement.
Ses doigts se refermèrent sur quelque chose d'assez mou. Elle fronça les sourcils en essayant de tirer la chose vers le haut.
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Une heure plus tard, Marguerite était de retour dans la salle de bal. Elle avait revêtu l'une des robes préférées de sa mère, et à son cou le triple collier de jais brillait de mille feux.
Tout en chantonnant doucement, elle se courba en une gracieuse révérence devant son cavalier.
- Je danse très bien, c'est vrai murmura-t-elle en se laissant guider par les bras invisibles de son partenaire. Mais pas aussi bien que ma fille. un jour, elle deviendra danseuse étoile.
Elle esquissa un sourire rêveur, et son regard se fit lointain.
- J'y veillerai... Oui, un jour Marguerite sera danseuse étoile...
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