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Citations sur L'Aigle noir (45)

C'est quand on est au bas de l'échelle qu'on est le plus motivé pour grimper.
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Chloé Thuillier reposa son portable à côté de sa tasse de thé. Aucune réponse de Jean-Denis. Un tel silence n’était pas arrivé une seule fois depuis qu’ils s’étaient rencontrés à la rentrée des classes, six mois plus tôt. Le jeune instituteur ne s’en cachait d’ailleurs pas, il en pinçait pour elle, bien qu’il eût sept ou huit ans de moins qu’elle.
La psychologue avait feint de ne pas s’apercevoir de son empressement à être toujours disponible pour elle, mais elle en avait été flattée.
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Ils gravirent la demi-douzaine de marches qui y menaient et se réfugièrent à l’ombre fraîche des murs de pierre. Paul avait lu le matin même que l’endroit avait été construit sur les ruines d’une ancienne écurie. Il constata que la décoration, minimaliste, avait gardé l’esprit du lieu originel. Les gousses de vanille, comme les boissons élaborées à partir de rhum et d’extrait d’orchidées, étaient conservées dans des coffres de bois qui les isolaient de la lumière et de la chaleur. Et le sol carrelé d’ocre conférait à la salle l’ambiance surannée des fermes d’autrefois.
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Quand chaque enfant eut bu tout son soûl et fut allé s’asseoir à l’ombre pour reprendre son souffle, il fronça les sourcils. Vingt-cinq. Il en manquait un. Non, une : Louna Hoareau. Mais où était-elle donc passée ? Il survola les alentours en tripotant l’anneau à son oreille gauche. Recompta les petits un par un. Rien à faire. La fillette restait invisible.
Soudain inquiet, il se redressa en appuyant ses mains moites sur son pantacourt. Louna était sombre, depuis quelque temps. Elle d’habitude si vive, il ne la reconnaissait plus. Il espérait qu’elle n’était pas malade. La chaleur tapait sur le système, en ce moment, et les enfants, malgré les apparences, ne faisaient pas exception.
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Les larmes brûlaient les paupières de Sogbe. Il l’avait tellement cherchée. Partout. Tous les jours. Jusqu’à ce qu’il tombe d’épuisement, de chagrin et de désespoir. Quatorze longues années s’étaient écoulées. Et aujourd’hui, elle était là, devant lui, abandonnée au sommeil, presque nue. Essie. Sa mère. Comme dans le dernier souvenir d’elle qu’il conservait précieusement au fond de lui, depuis le jour de ses dix ans, celui où elle était morte.
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La bouche du jeune chaman s’assécha brusquement. Ses doigts se crispèrent sur le manche de son arme quand la douleur du manque planta ses crocs dans son cerveau. Cette inconnue n’était pas Essie. Elle n’en était qu’une pâle copie que Mawu avait placée sur son chemin pour le faire souffrir, une fois de plus.
Elle lui jeta une poignée de sable dans les yeux, mais Sogbe eut le temps de frapper. Un seul coup en biais, asséné avec la force de la colère conjuguée à celle de la frustration.
Le jeune homme écouta les battements de son cœur se calmer tandis que les pupilles de la femme se voilaient déjà
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Ce matin, il avait la crève. Son front était brûlant et sa tête enfouie dans un ballot de coton. C’était peut-être la grippe, qu’il craignait autant que la peste. S’il ne pouvait plus venir travailler, il allait se faire virer. Le boss avait été clair : il y avait plein de chômeurs en bonne santé qui attendaient à la porte de la boîte, prêts à trimer comme des esclaves pour gagner tout juste le Smic.
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— Je ne suis pas sûr d’être l’homme qu’il vous faut, monsieur Bourdonnais, l’interrompit Kessler. Je ne connais rien aux tropiques ni à la vie insulaire, sans parler de la vanille. Vous devriez plutôt vous adresser aux services locaux.
À cet instant, son hôte se pencha vers lui et, ignorant ce qu’il venait d’entendre, reprit, accentuant chaque syllabe de la phrase pour laquelle il avait fait en sorte que l’ancien policier se retrouve dans son bureau.
— Ce que vous devez savoir, monsieur Kessler, c’est que je ne crois pas à la thèse de l’accident qui a conclu l’enquête sur le décès de mon fils.
Il alla ouvrir un tiroir et tendit un document à son vis-à-vis.
— Voici le rapport du légiste qui a découpé mon garçon pour essayer de comprendre ce qu’il s’est passé ce jour-là dans le cockpit de son Écureuil. Même si son corps était très abîmé, l’autopsie a montré des résidus de fumée dans les poumons. Ce qui signifie que le choc ne l’a pastué. (…)
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Contrairement à ce que la plupart des gens imaginait, le crime d’inceste s’insinuait dans toutes les couches sociales, des plus pauvres aux plus fortunées. La différence, c’était que dans les secteurs les plus défavorisés de l’île, la mère sans emploi gardait ses rejetons en priant le destin que les choses s’arrangent d’elles-mêmes.
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Il avait désormais une petite idée de ce qui l’attendait. Du moins en théorie.
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